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Revue des clubs : le WAC toujours loin des tracas

La démission de Nasreddine Doublali de la présidence du WAC n’a, semble-t-il, pas résolu les problèmes qu’a vécus le grand club casablancais durant les deux dernières saisons. Le nouveau comité, sous l’impulsion de son président Abdelila

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Il est certain que le WAC continue de traverser une crise sans précédent, surtout sur le plan financier. Au lendemain de l’assemblée générale qui s’est achevée en queue de poisson après la surprenante démission de Nasreddine Doublali, le comité directeur, dans un laconique communiqué, avait pris les choses en main pour assainir la situation. Après moult tractations, et d’ultimes réunions, un comité a vu le jour.

Un sang nouveau pour un club incapable de surmonter les difficultés, à la veille des compétitions africaines et du démarrage de la saison. Et pourtant, au sein du nouveau comité, figurent d’illustres noms comme Driss Benhima, Ali Fassi Fihri, hauts fonctionnaires de l’Etat et non moins purs wydadis en tant que vices-présidents. L’unanimité pouvait-elle se faire autour d’un président, méconnu du grand public et qui a osé relever le pari de sortir le club de sa crise ? «L’une des priorités du nouveau comité, explique Saïd Bouhajeb, l’un des vice-présidents, était d’assainir la situation et de créer un esprit relationnel entre tous les membres, nouveaux et anciens. Tout le monde savait que tout n’était pas au beau fixe, c’est donc la raison pour laquelle nous avons axé notre travail sur les rapports entre les uns et les autres et ma foi, je pense que nous sommes sur le bon chemin…».

L’autre volet, certainement le plus important, concernait les finances du club. Les joueurs, les différents staffs techniques et les agents administratifs n’étaient plus payé depuis quelques mois et la grogne se faisait sentir. Le groupement est venu à la rescousse tout juste avant les départs en congé. Une bouffée d’oxygène constituée de 975.000 dirhams en espèce et 118.000 dirhams au titre des frais d’arbitrage. «Grâce à ce fonds, reprend Saïd Bouhajeb, nous avons su éponger une partie des dettes qui concernaient surtout les salaires des joueurs, des entraîneurs et de nos agents administratifs. Les deux tiers de ces émoluments ont été honorés. Mais, malheureusement, tout cela est insuffisant car, à l’orée de la nouvelle saison et des compétitions africaines, nos caisses restent désespérément vides». Un aveu pessimiste qui n’augure rien de bon. Certes, les joueurs ont repris le chemin de l’entraînement avec un esprit emprunt d’appréhension car ne sachant ce que leur réserve l’avenir.

La concentration de dix jours à Settat a réduit un peu plus ce qui restait en caisse. Mais ce stage aura au moins permis au groupe de se rassembler autour du nouvel entraîneur Todorov, qui a toujours rêvé prendre les rênes du grand club bidaoui. Il n’aura pas à se plaindre avec son salaire mensuel de 60.000 dirhams.

Merveilleux public

Malgré toutes ces difficultés, le comité a réussi à enrôler de nouveaux joueurs. Quatre ont déjà signé leurs licences : Younes Zerrouk, 22 ans, milieu de terrain, et Abdelwahed Kaoutar, 25 ans, avant-centre, tout deux du Rachad Bernoussi. Ils ont coûté 1.100.000 DH au WAC.

Mohamed El Borji , avant-centre, et Rok, défenseur, issus du défunt TSC, n’auront, en revanche, rien coûté au club. D’autres prétendants ont été approchés à l’image de Bouab des FAR, voire de Youssef Fertout qui s’entraîne avec ses anciens coéquipiers mais qui attend de voir comment les choses vont évoluer. Si la liste des nouvelles recrues n’est pas très fournie, celle des départs est assez longue avec le gardien Oussiagh et Touta, Rahi, Koussaïri, Karkouri, Khattari, El Allali, Abrami. Cela fait grincer quelques dents. «Mais où est passée l’école du WAC ? s’insurge ce supporter. 90 % de l’effectif actuel du club ne sont pas passés par les catégories inférieures. Qu’a-t-on fait de la relève ? Tout cela est incompréhensible !…». Mais le comité actuel n’a fait qu’hériter d’une situation déjà établie. Des recrutements ont été faits à la va-vite comme ceux de Khattari (ex-MAS) ou Daoudi (ex-IRT) qui n’ont rien donné au WAC.

«Nous voulons une équipe performante, jeune, ayant beaucoup d’ardeur, reconnaît Saïd Bouhajeb. Nous seron confrontés sur plusieurs fronts, à savoir la Coupe du Trône, la Coupe de la CAF et le championnat et nous avons besoin de beaucoup de potentialités. Quand on regarde dans le rétroviseur des Rouges et Blancs, on se rend compte qu’au niveau des jeunes, il reste beaucoup à faire. Abdelhamid Housni, nommé à la commission des jeunes, devra secouer le cocotier et assainir la situation pour permettre aux jeunes de s’affirmer. Les juniors A ont repris les entraînements sous la houlette de Belagha et déjà des têtes ont été sacrifiées. D’ailleurs, nous reviendrons sur ce volet.

Pour conclure, le vice-président, qui est également très porté sur le rugby puisqu’il assure aussi la présidence de sa fédération, n’hésite pas à lancer un appel à tous les Wydadis pour rester unis derrière leur club. «Nous avons besoin de ce merveilleux public, clame-t-il, qui reste un soutien important pour nous. Les 20 DH que paye chaque supporter sont devenus vitaux pour le WAC…».

Autre problème non encore résolu, celui du déplacement en Zambie pour la Coupe de la CAF, le 6 septembre prochain, qui paiera les billets de voyage jusqu’à destination, quand on sait que la RAM ne dessert pas ces lointaines contrées africaines.
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