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Santé : Aucun cas de peste n'a été détecté au Maroc

Le ministre de la Santé, M. Mohamed Cheikh Biadillah, a affirmé qu'aucun cas de peste n'a été enregistré au Maroc.
Dans une déclaration à la première chaîne de télévision nationale TVM, le ministre a indiqué que le gouvernement a pris les mesures néces

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M. Mohamed Cheikh Biadillah a indiqué que des comités de vigilance, mis en place au niveau de chaque province et préfecture, ont pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher que cette épidémie ne se propage à l'intérieur du Maroc. Ces comités comptent parmi leurs membres des représentants des ministères de l'Intérieur, de la Santé et de l'Agriculture, ainsi que ceux des inspections de la santé aux Forces armées royales et à la Gendarmerie royale, a-t-il précisé.
Le ministère de la Santé avait annoncé auparavant qu'un comité ad hoc a été mis en place en vue d'assurer le suivi et l'évaluation de la situation et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir l'introduction de la peste au Maroc. Ce comité s'emploie à définir les opérations à entreprendre d'urgence dans la région de l'Oriental.
Il s'agit, entre autres, de l'organisation d'une campagne d'hygiène publique, de la sensibilisation de la population aux règles d'hygiène à observer et du renforcement du contrôle sanitaire aux frontières.
La peste est, en effet, une maladie liée en partie à l'insalubrité.
Elle se transmet des rats aux humains, par l'intermédiaire des puces qui abandonnent les rongeurs après leur mort et vont chercher leur nourriture sur les humains. Les saisons et les modifications du milieu de vie qui affectent les populations de rongeurs jouent aussi un rôle important dans la propagation de la maladie puisque, pour survivre, les puces sont contraintes d'abandonner leur hôte premier.
La peste bubonique se manifeste par une forte fièvre et un gonflement des ganglions lymphatiques dans la région de la piqûre, qui suppurent et deviennent noirâtres. Elle peut évoluer en septicémie, mortelle en moins de 36 heures ou, quand la bactérie atteint les poumons, se transformer en peste pulmonaire (ou pneumonique), mortelle en trois jours en l'absence de traitement approprié.
Forme la plus dangereuse, la peste pulmonaire, très contagieuse, se transmet par voie aérienne d'homme à homme, par l'inhalation des postillons expectorés par les malades. Le génome de la bactérie responsable de la peste, Yersinia pestis, a été décodé en 2001 par une équipe de chercheurs britanniques. A partir de cette découverte qui révèle que la bactérie a évolué il y a plusieurs milliers d'années à partir d'un germe intestinal relativement bénin, les chercheurs espèrent parvenir, à terme, à trouver un traitement contre cette maladie, aussi connue sous le nom de «mort noire», en raison de la couleur que prennent ses victimes.
La peste a causé trois vagues de pandémies (épidémie mondiale) responsables de la mort de plus de 200 millions d'êtres humains. La plus célèbre, survenue au XIVe siècle (entre 1347 et 1350), a tué plus d'un tiers de la population d'Europe. La maladie n'a pas vraiment disparu de la planète où elle entraîne chaque année en moyenne de 100 à 200 décès. Elle existe encore dans plus de 20 pays, surtout en Afrique, mais également en Amérique du Nord (Etats-Unis) et du Sud (Brésil, Pérou.). Au cours des quinze dernières années, quelque 18.000 cas humains - soit 1.250 cas annuels - ont été déclarés à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La peste est réapparue sous forme épidémique en Inde en 1994, dans l'Etat du Gujarat (ouest), ainsi qu'en Tanzanie en 1991, en Birmanie en 1992, au Zaïre de 1991 à 1993, au Pérou de 1992 à 1994, et en Zambie fin 1996. Quatre cas ont en outre été confirmés dans le nord de l'Inde en février 2002.
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