Face à la détermination de George W.Bush, Baghdad reste constamment aux aguets et s’efforce, bon an mal an, de trouver les parades. L’annonce conjointe par l’Irak et l’ONU que les missiles prohibés Al Samoud 2 pourraient être détruits dès ce samedi, participe de cette temporisation où le souci de gagner du temps, ne serait-ce qu’au-delà du 14 mars, date à laquelle Hans Blix et Mohamed El Baradei remettront leur rapport final, est manifeste. La destruction des missiles de croisière irakiens constitue, en effet, un tournant majeur dans le bras de fer engagé entre partisans d’une intervention militaire et pacifistes. Changerait-elle pour autant la logique belliqueuse qui prédomine ? D’une mesure technique et symbolique, elle devient en effet un argument politique, la communauté mondiale étant prise à témoin sur la volonté affichée de désarmement de l’Irak. Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères, n’en démord pas à cet égard: dans une interview accordée jeudi à une série de journaux européens et publiée par le quotidien bruxellois Le Soir, et avant même que le gouvernement irakien n’annonce sa décision de détruire les missiles prohibés, le chef de la diplomatie française a affirmé que «les inspections peuvent encore réussir à désarmer l’Irak».
Un tel optimisme, fondé sur la conviction française que la pression internationale pourrait faire fléchir George Bush, fait encore dire à Dominique de Villepin que «la légitimité que donne le droit international est centrale et qu’aujourd’hui le calendrier militaire américain n’est pas en phase avec le calendrier de la communauté internationale, qui considère dans sa majorité que les inspections peuvent réussir».
Un tel optimisme, fondé sur la conviction française que la pression internationale pourrait faire fléchir George Bush, fait encore dire à Dominique de Villepin que «la légitimité que donne le droit international est centrale et qu’aujourd’hui le calendrier militaire américain n’est pas en phase avec le calendrier de la communauté internationale, qui considère dans sa majorité que les inspections peuvent réussir».
