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Territoires occupés : le transfert du contrôle de Bethléem achevé

L'armée israélienne a annoncé hier avoir achevé le transert du contrôle de Bethléem, en Cisjordanie, aux forces de police plestiniennes. Ceci, en lendemain d'une nouvelle rencontre entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas, jugée positive par les deux parties.

Territoires occupés : le transfert du contrôle de Bethléem achevé
Depuis pratiquement le début de l'Intifada, fin septembre 2000, les consignes de tirs données aux soldats israéliens leur permettaient de tirer sur tout Palestinien armé, y compris des membres en uniforme des services de sécurité.
L'accord conclu le 27 juin sur le retrait de l'armée israélienne des différents secteurs réoccupés de la bande de Ghazza, qui a eu lieu dimanche, a entraîné la modification de ces consignes. Dorénavant, les soldats ne sont autorisés à ouvrir le feu que si leur vie est en danger.

De sources militaires israéliennes, on précisait qu'il n'y aurait pas de retrait à proprement parler de Bethléem, dans la mesure où aucune force israélienne n'y était déployée en permanence.

Le transfert de contrôle sera donc effectif lorsque les policiers palestiniens sortiront dans les rues dans leur traditionnel uniforme bleu et une arme à la ceinture.

En revanche, le bouclage de la ville sera maintenu, ce qui empêchera les habitants de circuler librement vers le reste de la Cisjordanie et, à plus forte raison, de se rendre à Al-Qods, quelques kilomètres plus au nord. Mahmoud Abbas, le Premier ministre palestinien, a prédit mardi que les troupes israéliennes se retireraient «d'ici un mois, un mois et demi» sur les lignes qu'elles occupaient avant le début de l'Intifada.
En Cisjordanie, quelques incidents sporadiques ont eu lieu. Un garde israélien a ainsi été légèrement blessé par des tirs près de Tulkarem (nord), sur le chantier de construction de la clôture qu'Israël érige pour isoler ce territoire.
D'autre part, un engin piégé a explosé mercredi matin sur une route près de Kalkiliya, située également dans le nord de la Cisjordanie, sans faire ni blessé ni dégât. L'armée israélienne a, en outre, arrêté dans la nuit en Cisjordanie six Palestiniens recherchés.

Dimanche, quatre groupes palestiniens, dont le Hamas, le Jihad islamique et le Fatah de M. Abbas, avaient annoncé une trêve temporaire et conditionnelle de trois mois en ce qui concerne les islamistes, six mois pour le Fatah. Il ont été rejoints lundi par les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé lié au Fatah, mais agissant de manière autonome.

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Sylvan Shalom, a estimé qu'il y avait «une baisse de tension après plus de mille jours de conflit».
«Mais cette fois-ci, nous ne nous contenterons pas de belles paroles», a-t-il poursuivi lors d'un entretien sur la radio publique, «nous voulons des actes de la part de Mahmoud Abbas, tel que le désarmement des groupes terroristes».
Pour sa part, le ministre palestinien chargé des Prisonniers, Hicham Abdel Razzaq, qui a participé mardi à la rencontre entre MM. Sharon et Abbas à Jérusalem, s'est félicité du fait «qu'Israéliens et Palestiniens soient décidés à régler les problèmes autour de la table des négociations», tout en appelant à la libération des détenus palestiniens, dont le nombre est d'au moins 5.000.

Les deux parties avaient jugé encourageante et positive cette rencontre, la troisième entre les deux chefs de gouvernement. Mais l'opinion publique israélienne reste sceptique. Près de deux Israéliens sur trois (62%) estiment ainsi que la trêve des attaques anti-israéliennes ne durera pas plus d'un mois, selon un sondage rendu public par la radio militaire.
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