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Transfert : le Barça veut renaître avec Ronaldinho

Avec le médiatique transfert de la star brésilienne du football Ronaldinho, convoitée par le Real Madrid et Manchester United, le FC Barcelone a retrouvé un peu de son prestige perdu et espère, selon les termes de son nouveau président Joan Laporta, amorc

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Cohue à l'aéroport, exclusivité des interviews, supporteurs qui chantent devant le stade du club pour entrevoir la star: le Barça a retrouvé samedi des scènes qui étaient devenues habituelles à Madrid mais qui faisaient défaut à Barcelone où le club était plongé dans une grave crise sportive, financière et institutionnelle.
«Voilà le crack» titre à sa Une le quotidien catalan Sport. Joan Laporta avait promis l'arrivée d'une grande vedette pour relancer le club. Après des semaines de souffrance et d'expectatives, il a réussi un coup de maître en attirant une étoile du football, Ronaldinho (23 ans), icône de l'équipementier Nike.

Avec l'arrivée du gardien turc Recber Rustu, du défenseur mexicain Rafel Marquez et du Portugais Ricardo Quaresma, compensant les départs de Frank De Boer, Gaizka Mendieta, Juan Pablo Sorin, Philippe Christanaval et les sorties probables de Riquelme, Bonano, Robert Enke, Dani et Gerard, le club a procédé à l'opération renouveau promise. Opération qui a été accompagnée d'un coup de balai dans les bureaux, la nouvelle junte étant composée de «quadra» catalans triomphants conseillés par l'anciennne star du club, le Néerlandais Johan Cruyff.

Respect

Privé de titre depuis 1999, endetté d'au moins 80 millions d'euros, mal géré et considéré comme une «pompe à faire de l'argent» par les intermédiaires et agents, le Barça inspire désormais plus de respect.
Même si la promesse de faire venir David Beckham est restée sans suite, elle a été déterminante pour l'image du club. «On a montré qu'on existait, qu'on faisait partie des grands clubs qui gèrent des gros coups. On n'a pas fait d'annonces ridicules, et on a fait croître notre crédibilité», explique Sandro Rosell, vice-président sportif du club, ancien dirigeant de Nike et maître négociateur.

Lors de l'interminable feuilleton Ronaldinho, le Barça a également su maintenir une ligne de conduite ferme et claire avec des offres par écrit et cohérentes.
«Manchester United nous a pris pour des imbéciles et Paris pour des cons. Mais finalement, Ronaldinho est à Barcelone, Paris est satisfait et Manchester n'a rien», explique hors micro un important membre du club, précisant que le Barça avait eu le «courage» de dire qu'il n'entrait pas dans le jeu de la surenchère. En révisant son offre à la baisse après l'annonce des Catalans, Manchester a sans doute sonné le glas de ses espoirs en exaspérant Francis Graille, président du PSG.

Journaux et supporteurs n'ont aujourd'hui plus que le nom de Ronaldinho à la bouche, ne cessent de réciter l'équipe probable du Barça, de spéculer sur sa réussite, et de répéter la promesse du nouveau président «Un grand titre (Coupe d'Europe, Championnat ou Coupe) dès la première année».
Même le quotidien AS, pourtant très pro-madrilène, souligne: «Le président (Laporta) a réussi à ramener la confiance (...) Il a mis fin aux coups du Real Figo-Zidane-Ronaldo-Beckham. Il peut dire que la montée des eaux est terminée, et espérer la décrue. Laporta est sur le bon chemin».

Cohue médiatique pour l’arrivée de Ronaldinho à Barcelone



Bousculade et cohue entre la centaine de journalistes présents à l'aéroport El Prat de Barcelone (nord-est) ont accueilli samedi le Brésilien Ronaldinho, sur le point de signer un contrat de cinq ans au FC Barcelone pour un transfert de 30 millions d'euros environ.

«Qui arrive ? Pourquoi toutes ces caméras ? Il y a une star qui arrive ?», s'interroge un touriste avec un fort accent argentin, vers 17h00 (15h00 GMT) à l'aéroport. «C'est Ronaldinho, il arrive dans dix minutes», répond un journaliste. «Ronaldinho, le joueur de football ? Je croyais qu'il allait à Manchester. C'est une bonne nouvelle», rigole le touriste.

Environ une centaine de journalistes font le pied de grue. Nombre d'entre eux suivaient les Championnats du monde de natation, qui se déroulent jusqu'au 27 juillet à Barcelone. Ils ont préféré «décrocher» pour couvrir l'arrivée de l'ancien joueur du Paris SG (1re div. française). Le champion du monde brésilien est plus vendeur que le plongeon haut vol messieurs dont le favori est un certain Tian Liang, champion olympique et du monde en titre... Les dix minutes d'attente doivent d'être trop longues pour certains: les esprits s'échauffent pour se placer à la sortie du portique «arrivée» de l'aéroport. Un photographe et un journaliste manquent d'en venir aux mains. Vaine empoignade puisque quelques secondes avant la sortie de la star, cinq «armoires à glace» habillées en costume et cravate, des garde du corps recrutés par le Barça, prennent position.

«Camp Nou, por favor !»

La porte s'ouvre enfin, les quelques dizaines de badauds et supporteurs se mettent à applaudir tandis que le joueur les salue de la main puis fait le signe bien connu des surfeurs: le «Hang loose» («oyez détendus», le pouce et le petit doigt tendus et le reste des doigts fermés).

Les flashes crépitent, la bousculade est incroyable. Cameramen, photographes, journalistes tentent de s'approcher. Très polis mais fermes, les gardes du corps ouvrent la voie en repoussant les journalistes qui trébuchent sur des bagages et chariots de passagers en attente.

Les membres de l'équipe de natation du Venezuela, tous habillés de tee-shirts verts, sont emportés par la tourmente.
La porte de sortie de l'aéroport est un entonnoir mais, là encore, la poussée des anges gardiens de "Ronnie", qui pourraient se porter candidats à un poste en mêlée dans une équipe de rugby, a raison des journalistes.

La jeune star brésilienne, âgée de 23 ans, peut enfin s'engouffrer dans une voiture blanche qui l'attend portière ouverte et moteur tournant. Comme lors d'un hold-up, la voiture s'en va aussitôt. Direction le stade du Barça.
Au mépris des règles de savoir-vivre et d'une gigantesque queue, les journalistes grillent alors la politesse aux touristes qui attendent un taxi et sautent dans les premiers véhicules à leur portée: "Senor, al Camp Nou por favor !".
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