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Un groupe de 12 personnes impliquées présenté au parquet

Le Parquet a présenté au juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca un autre groupe composé de douze personnes impliquées dans les attentats terroristes qui ont visé Casablanca, le 16 mai dernier.

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Dans une déclaration faite vendredi soir, le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca, M. Abdellah Alaoui Belghiti, a annoncé, d'autre part, l'arrestation d'un autre groupe d'individus soupçonnés d'être impliqués dans la préparation d'actes terroristes, précisant que ces individus seront présentés au Parquet sitôt l'enquête achevée conformément aux procédures prévues par la loi. Voici le texte intégral de la déclaration de M. Abdellah Alaoui Belghiti : Un autre groupe de douze personnes impliquées dans les événements sanglants de Casablanca a été présenté ce vendredi 13 juin au Parquet, dans le cadre des investigations continues et approfondies entreprises par la police judiciaire pour l'identification de tous les éléments impliqués ou ayant un lien avec ces événements. Il s'agit des dénommés:
1.- Omar Haddouchi, né en 1961, marié, marchand ambulant. Il est parmi les encadrants et théoriciens des adeptes de la prétendue «Salafia Al Jihadia» et l'un de ses maîtres à penser extrémistes qui se servent de la religion et de ses nobles principes recommandant le bien et déconseillant le mal pour inciter au meurtre ou à ce qu'ils appellent abusivement «Jihad» par le don de soi ou de ses biens, faisant un usage erroné, tendancieux et malveillant de la religion.
Dans ce cadre, l’intéressé avait émis des Fatwas appelant au «Jihad» en tant qu'obligation impérative et non facultative contre ce qu'ils appellent les despotes et leurs émules à l'intérieur du Maroc autorisant leur meurtre ainsi que les opérations-suicide contre des objectifs, installations et sites.
Ce dernier est allé même jusqu'à déclarer la société impie comme il a inculqué ses principes aux adeptes de la «Salafia Al Jihadia» qui ont épousé ses idées et leur ont donné corps sur le terrain, partant de leur conviction qu'il est l'une des figures de référence de ce courant, sachant que c'est lui qui a donné l'aval au dénommé «Moul Sebbat» en vue de constituer, sous son commandement, un groupe composé de kamikazes ayant pour mission de frapper certains intérêts et intallations au Maroc.
2.- Abdelilah H'sinou alias Abou Ali, né à Fès en 1972, marié et chauffeur de taxi. Ce dernier a été recruté par le courant dit «Salafia Al Jihadia» dont il avait épousé les idées et les principes à la faveur de séances et cours que donnaient ses théoriciens.
De par son appartenance à ce courant, il a fait connaissance avec le Français Pierre Robert qui l'a informé de son intention de commettre des actes terroristes contre certains intérêts et objectifs dans la ville de Fès. Il est devenu également membre de l'une des cellules formées par ce ressortissant français qui en était «l’émir». Son rôle au sein de cette cellule consistait à localiser des cibles pour y voler des sommes d'argent en vue du financement des actes terroristes planifiés par le Français Pierre Robert et l'ensemble des membres de cette cellule. L'intéressé a avoué, à ce propos, avoir pris part à des entraînements paramilitaires centrés sur l'usage de revolvers et la fabrication d'explosifs dans le camp d'entraînement situé à Al Kifane, dans la ville de Fès.
3- Mohamed Al Bay, alias Al Haouat, né en 1979 à Tanger, marié, poissonnier de son état. Ce dernier est un adepte du courant dit «Salafia Al Jihadia» et s'était imprégné de ses idées à travers des rencontres encadrées par les théoriciens de ce courant. Du fait de son appartenance à ce courant, il a fait connaissance avec le Français Pierre Robert, l'émir de sa cellule, qui a incité les membres de son groupe à commettre des actes terroristes en leur fournissant des données sur la fabrication d'explosifs.
4- Mohamed Maâtaoui, alias Souinaâ et "Chouaîb", né en 1972 à Fès, marié et sans emploi. Ce dernier appartenait, dans un premier temps, au groupe «Al Adl Oual Ihsane», avant d'adhérer au groupe «Addaâoua oua Tabligh», puis au courant dit «Salafia Al Jihadia». Après avoir cheminé à travers les différentes étapes dans ce courant, il s'était profondément imprégné de ses principes et orientations, à travers sa présence aux cours donnés par ses théoriciens incitant à ce qu'ils appellent «Jihad». Il était l'un des membres de la cellule du Français Pierre Robert, puis à été proclamé émir de son groupe. Il a ainsi gagné le camp d'entraînement Al Kifane à Fès où il a été initié aux modes de fabrication d'explosifs et reçu des entraînements de façon régulière pour se préparer à commettre des actes terroristes et subversifs dans la ville de Fès, au moyen d'explosifs, après que le Français Pierre Robert, selon le prévenu, ait reçu l'approbation à ce propos des deux théoriciens Abou Hafs et Hassan Kettani. Il est à signaler que Mohamed Maâtaoui a approuvé les opérations terroristes perpétrées à Casablanca le 16 mai dernier.
5 - Ismaïl Laâssiri, alias Abou Houdeifa et Ammar El Marrakchi, né en 1979 à Marrakech et fkih de son état. Ce dernier a rallié le courant dit «Salafia Al Jihadia» dont il s'est imprégné des idées accusant la société, avec toutes ses composantes, d'apostasie et prônant l'usage de la violence pour recommander le bien et redresser les torts, selon la conception des disciples de ce mouvement. Après avoir rejoint le courant «Salafia Al Jihadia», il a fait la connaissance du Français Pierre Robert à qui il a fait allégeance en tant qu'émir de son groupe. Il a rejoint, par la suite, le camp d'entraînement Al Kifane à Fès où il s'est entraîné à la fabrication d'explosifs et s'est préparé à commettre des actes terroristes.
Il a lui aussi béni les opérations suicides qui ont visé Casablanca et fait part de sa disposition à commettre des actes similaires.
6 - Mustapha Ayyatt, alias Al A'skari, né en 1967 à Tanger. Marié et employé dans une société de confection, il était membre de l'association Al Adl Wal Ihssane, avant d'adhérer à la «Salafia Jihadya» dont s'est imprégné des idées et principes grâce aux théoriciens de ce courant, tels que Abdelaziz Berraq, Mohamed Fizazi et El Jardi. C'est ainsi qu'il a fait la connaissance du Français Pierre Robert à qui il a fait allégeance en tant qu'émir de sa cellule qui s'est préparée à commettre des opérations suicides au moment et à l'endroit opportuns. Il a aussi approuvé et loué les opérations terroristes qui ont visé Casablanca.
7 - Abdelkader Othmani, né en 1969 à Sidi Slimane, marié et marchand ambulant de chaussures de son état. Après sa sortie de prison où il a purgé une peine d'emprisonnement de cinq ans, il a rallié le courant «Hijra et Takfir» puis la «Salafia Al Jihadia». C'est ainsi qu'il a fait la connaissance du Français Pierre Robert. Grâce à ce dernier il a reçu des notions sur la fabrication d'explosifs lors des entraînements qu'il suivait au camp Al Kifane à Fès. Il avait déjà planifié certains assassinats et attaques contre des édifices dans certaines villes marocaines.
8 - Abdelaziz Meftah, alias Moul sossess, né en 1974 dans la province de Chefchaouen. Marié et marchand ambulant de son état, il a rallié dans un premier temps l'association Al Adl Wal Ihssane avant d'être recruté par le mouvement dit «Salafia Al Jihadia» dont il a épousé les idées appelant au soi-disant jihad et combat contre les mécréants. A cette occasion, il a fait la connaissance du Français Pierre Robert à qui il a fait allégeance en tant qu'émir de sa cellule (cellule de Tanger). Il exerçait ses activités sous le commandement de ce dernier.
9 - Ahmed Belbarka, né à Sidi Slimane en 1962, marié sans profession. Il a adhéré, dans un premier temps, à l'association «Al Amana pour l'éducation et l’enseignement» relevant du mouvement unité et réforme avant d'être recruté par le groupe dit «Salafia Al Jihadia». Il assistait en permanence aux séances et cours donnés par les théoriciens et chioukhs de ce courant, dont il a épousé les idées et les orientations. Il a fait connaissance dans ce cadre du ressortissant français Pierre Robert qui lui a appris les techniques de montage et de fabrication d'explosifs. Pour renforcer l'organisation au sein de laquelle il jouait le rôle de coordonnateur entre les cellules de celle-ci à Sidi Slimane, Kénitra et Casablanca, il procédait à l'organisation de rencontres et de réunions qui prônaient le «Jihad» contre l'apostasie.
10 - Rachid Laâroussi, né en 1971 à Tanger, marié et technicien en informatique. Il a été influencé par les idées et principes du courant Salafia Jihadia et ce à travers ce qu'il a entendu des principaux éléments de ce groupe, tels Hassan Kettani, Abdelouahab Rafiqui, alias «Abou Hafs» et Mohamed Fizazi. Il a fait connaissance du ressortissant français Pierre Robert et l'a informé de ses plans terroristes visant à perpétrer des attentats. Le ressortissant français lui a appris la meilleure technique d'exécuter ses desseins, à savoir l'utilisation du système d'explosion à distance à l'aide de téléphones portables en lui inculquant les détails de cette opération.
11- Abdelilah Fizazi, né en 1976 à Sefrou. Célibataire, il est le fils du théoricien salafiste Mohamed Fizazi qui, après son retour d'Afghanistan où il a reçu des cours théoriques et pratiques sur la fabrication d'explosifs, a rencontré le ressortissant français Pierre Robert et lui a fait allégeance en tant qu'«émir» de la cellule à laquelle il appartenait dans le cadre du groupe «Salafia Jihadia». Abdelilah Fizazi est considéré comme étant un élément actif au sein de cette cellule où il donnait à ses adeptes des cours sur le montage d'explosifs et sur la légitimité et les objectifs de ce courant fondé sur ce qu'il appelait «prêcher le bien et déconseiller le mal» par le recours et l'incitation à la violence. Dans ce cadre, et pour assurer le financement de ces actes qui nécessitent des fonds importants, l'intéressé a décidé de guetter le passage de véhicules de transport de fonds de banques et d'une société en vue de commettre des hold-up.
12 - Mohamed Kreikech, né en 1964 à Taza, marié, propriétaire d'une boutique de vente de plantes médicinales et de livres religieux. Il fait partie des éléments les plus importants du courant dit «Salafia Al Jihadia» dont il a adopté les idées et les principes. Il s'est préparé à commettre n'importe quel acte au profit de ce groupe, de même qu'il a manifesté son approbation et sa satisfaction pour les actes terroristes qui ont frappé Casablanca, le vendredi 16 mai.
L'ensemble des éléments impliqués dans cette affaire ont été déférés au juge d'instruction qui a ordonné leur incarcération après que le Parquet ait présenté une requête à leur sujet.
Il est à rappeler que les investigations et les recherches entreprises par la police judiciaire, sous la supervision du ministère public en vue d'identifier et d'arrêter tous les éléments impliqués dans ces événements, se poursuivent sans relâche.
A signaler qu'un autre groupe soupçonné d'être impliqué dans la préparation de l'exécution d'actes terroristes a été appréhendé et sera présenté au Parquet aussitôt l'enquête achevée conformément à la procédure et aux dispositions légales.
Dans le cadre des incidences liées aux événements sanglants qu'a connus la ville de Casablanca le 16 mai dernier, et qui ont fait l'objet de communiqués que nous avons diffusés en leur temps à l'opinion publique nationale, signalons que nous avons déjà fait mention dans un précédent communiqué des causes du décès du dénommé Abdelhak, alias «Moul Sebbat».
Nous avions signalé, alors, que conformément à l'autopsie effectuée par une commission médicale composée de quatre médecins légistes sur instruction du Parquet, il a été permis d'établir que ce décès est dû essentiellement à une infection aiguë des valvules et à une hépatite.
Dans le même communiqué, nous avions mentionnée l'éventualité du décès suite à une hépatite virale ou à la consommation de médicaments dont la nature devrait être définie par une autopsie microscopique.
L'autopsie d'un prélèvement du foie du défunt, dont les résultats ont été communiqués au Parquet, ont permis d'établir que cet organe était constitué de nombreuses cellules hépatiques, parsemées de cellules de forme globulaire infectées et adipeuses, sur des tissus de 20 à 30 %. Les parties médianes par où passent les capillaires et les canaux biliaires, présentent des cellules infectées, logées dans des plages sclérosées.
Tous ces indices sont révélateurs de l'existence d'une infection hépatique chronique due essentiellement à une intoxication - comme indiqué dans le rapport-, d'où l'hypothèse d'une hépatite due aux substances utilisées dans la fabrication et le collage des chaussures.
Ces facteurs, en plus d'une maladie cardiaque chronique, restent la cause directe du décès.
La famille du défunt, qui a été informée de sa mort, a récupéré sa dépouille mortelle le vendredi 6 juin et a été assistée pour entreprendre les mesures et les dispositions nécessaires pour son inhumation dans des conditions convenables.

M. Alaoui Belghiti : une hépatite aiguë et une maladie cardiaque
chronique sont la cause directe du décès de "moul sebbat"

Le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca, M. Abdellah Alaoui Belghiti, a indiqué qu'une hépatite aiguë et une maladie cardiaque chronique sont la cause directe du décès de Abdelhaq alias «moul sebbat».
Dans un communiqué publié vendredi, M. Alaoui Belghiti a précise que l'autopsie d'un échantillon du foie du défunt, parvenue au Parquet, révèle que cet organe est «constitué de cellules hépatiques nombreuses et éparses et de cellules infectées de forme globulaire adipeuses sur 20 à 30 % des tissus prélevés. Les parties médianes par où passent les capillaires et les canaux biliaires sont infestées de cellules inflammatoires».
Tous ces éléments sont symptomatiques d'une hépatite chronique due essentiellement à un agent toxique comme mentionné dans le rapport médical, a-t-il ajouté, affirmant que l'hypothèse que les produits utilisés dans la fabrication et le collage des chaussures puissent être la cause de l'hépatite, reste plausible.
Le procureur général du Roi a indiqué que la famille du défunt, qui a été informée de son décès, a pu récupérer la dépouille mortelle le vendredi 6 juin et a reçu une assistance dans ses démarches pour procéder à l'inhumation dans des conditions convenables.
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