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Un processus commencé depuis le début de l’aventure humaine : la mondialisation, une vieille histoire

Mondialisation, le concept est-il nouveau ? Non, répond Jean Mathiex, auteur du livre « Mondialisation, les nouveaux défis d’une histoire ancienne ». Selon ce professeur agrégé d’histoire, la mondialisation est un processus qui a débuté avec l

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La mondialisation commencée donc par l’empire romain se poursuivra avec Venise, la « Wallstreet de l’Adriatique » au XIIIe siècle, puis avec la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb. Jean Mathiex ajoute que la civilisation occidentale née autour de l’Atlantique initiée par l’Europe et la nouvelle Amérique ne doit pas nous faire oublier les vieilles civilisations orientales. « Si aux IVe-IIIe millénaires av. J.-C. l’Europe reste dans le halo indécis et souvent trompeur de la protohistoire, à cette date l’Orient est déjà solidement, et le tout premier, entré dans l’Histoire, par des documents écrits que l’on sait lire, Champollion… Ces indiscrets nous révèlent une mondialisation relative certes, limitée au Proche et Moyen-Orient… ».

Pour illustrer sa thèse sur les origines anciennes de la mondialisation, Jean Mathiex avance des découvertes sous-marines répertoriées dans plusieurs régions de la planète ayant servi peut-être comme moyen d’échange. « Des amas de coquilles vides, reliefs de repas, ont été trouvés dans le sous-sol des cités scandinave, portugaise, française… et aussi en Afrique du Nord… Par ailleurs, on trouve dans la région méditerranéenne des coquilles d’origine atlantique et inversement. Ornements, pointes d’armes et objets ménagers, les coquilles ont peut-être été dès cette époque… un objet d’échange recherché – la première monnaie. »
La mondialisation en devenir, c’est également des expéditions maritimes empruntant la « route des épices » ou ces grandes caravanes de commerce en direction de la Chine, l’Inde ou l’Afrique.

D’autre part, le libre-échange produisit également ses penseurs. L’économiste Adam Smith, pape du libéralisme, publiait en 1776 son grand traité « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations ». Un demi-siècle après lui, les adeptes libéraux de l’« école de Manchester » lancent leur slogan « Laissez faire (les lois du marché), laissez-passer (les marchandises) ».
Outre le commerce des marchandises, apparaîtra un autre mode d’échange, celui de l’information qui permettra à tout négociant d’anticiper et faciliter la prise de décision. Afin de répondre à ce besoin d’information, naîtront à partir du milieu du XIXe siècle des agences d’information à vocation mondiale : Reuter, Havas, Associated Press… Et voilà donc que s’annonce après, la naissance du « Village planétaire ».

Dans son livre, Jean Mathiex, traite de la globalisation depuis ses origines. Une démarche ambitieuse, mais qui laisse le lecteur sur sa fin. L’auteur se contente de rappeler les grands événements et dates historiques sans analyse aucune. Le lecteur se trouve emballé dans un voyage à travers plusieurs étapes historiques. Mais l’avantage de cet ouvrage, c’est qu’il traite d’un sujet bien complexe avec des mots simples. On peut donc parler plutôt du roman de la mondialisation.
«Mondialisation, les nouveaux défis d’une histoire ancienne», de Jean Mathiex, éd. du Félin, 2003, 249 p.
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