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Riche en symboles, cette visite destinée tout d'abord aux foyers américains fera date dans l'histoire de la communication politique. Aucun Président américain n'avait jamais mis les pieds à Bagdad.
Et jeudi dernier, alors qu'aux Etats-Unis toutes les familles américaines préparaient le repas de Thanksgiving, le Président est apparu sur les écrans de télévision en veste aviateur, portant une énorme dinde sur un plateau. La scène avait été filmée quelques heures auparavant sous une grande tente dressée sur le tarmac de l'ancien aéroport international Saddam, principale base de l'armée américaine en Irak. Mise en scène parfaite, préparée dans un secret absolu, cette visite-éclair de deux heures et demie comportait des risques non-négligeables. Mais George W. Bush n'était pas venu de si loin pour la dinde fumante.
Il était là pour asséner un message à plusieurs entrées, au moment de plus grande écoute aux Etats-Unis. Il voulait surtout réaffirmer, alors que l'intensification des attaques de la résistance irakienne fait monter le doute au pays, sa détermination à ne pas reculer et sa volonté – comme il dit – de «finir le travail», autrement dit de rétablir la sécurité et de doter l'Irak d'institutions souveraines et représentatives.
Le voyage avait aussi pour but de répondre à la critique répétée par les candidats démocrates à l'élection présidentielle: George W. Bush n'a encore jamais assisté aux funérailles de soldats tombés en Irak parce que l'Administration ne veut pas que les caméras montrent trop les cercueils. Il a rendu à Bagdad un hommage collectif à ceux «qui sont allés jusqu'au sacrifice suprême». Cette visite avait encore un objectif directement lié à la communication. Il fallait au Président une nouvelle image forte dans la perspective de l'élection de novembre 2004.
Et jeudi dernier, alors qu'aux Etats-Unis toutes les familles américaines préparaient le repas de Thanksgiving, le Président est apparu sur les écrans de télévision en veste aviateur, portant une énorme dinde sur un plateau. La scène avait été filmée quelques heures auparavant sous une grande tente dressée sur le tarmac de l'ancien aéroport international Saddam, principale base de l'armée américaine en Irak. Mise en scène parfaite, préparée dans un secret absolu, cette visite-éclair de deux heures et demie comportait des risques non-négligeables. Mais George W. Bush n'était pas venu de si loin pour la dinde fumante.
Il était là pour asséner un message à plusieurs entrées, au moment de plus grande écoute aux Etats-Unis. Il voulait surtout réaffirmer, alors que l'intensification des attaques de la résistance irakienne fait monter le doute au pays, sa détermination à ne pas reculer et sa volonté – comme il dit – de «finir le travail», autrement dit de rétablir la sécurité et de doter l'Irak d'institutions souveraines et représentatives.
Le voyage avait aussi pour but de répondre à la critique répétée par les candidats démocrates à l'élection présidentielle: George W. Bush n'a encore jamais assisté aux funérailles de soldats tombés en Irak parce que l'Administration ne veut pas que les caméras montrent trop les cercueils. Il a rendu à Bagdad un hommage collectif à ceux «qui sont allés jusqu'au sacrifice suprême». Cette visite avait encore un objectif directement lié à la communication. Il fallait au Président une nouvelle image forte dans la perspective de l'élection de novembre 2004.
