Entouré des actrices Yousra et Loublouba et la chanteuse tunisienne Latifa, Youssef Chahine a interrompu pendant une demi-heure le tournage dans les studios an-Nahas, dans la banlieue du Caire, pour couper un énorme gâteau.
Youssef Chahine, considéré comme l'un des meilleurs réalisateurs arabes, semblait en bonne santé et s'est refusé à toute déclaration à la presse, insistant pour garder secrets les détails de son nouveau film.
«Les jours de la colère» est le quatrième volet d'une série inspirée de la vie et de l'enfance du réalisateur, après «Alexandrie pourquoi», «Alexandrie encore et encore» et «Une histoire égyptienne».
Le danseur de l'école de ballet du Caire, Ahmad Yehya, joue dans ce nouveau film l'histoire de Chahine dans sa jeunesse, et l'acteur Mahmoud Hamida celui du réalisateur à l'âge mûr, remplaçant l'acteur Nour al-Chérif qui s'est désisté.
Dans ce film, Chahine exprime sa désillusion à l'égard des Etats-Unis où il s'était rendu pour étudier le cinéma, croyant que c'était la terre de la liberté. Il y fait la connaissance d'une femme américaine dont il a un enfant, qu'il perd ensuite de vue, selon des éléments du scénario.
Mais il retrouve ce fils parmi les victimes de l'attentat du 11 septembre 2001 contre les deux tours du World Trade Center de New York, dans une métaphore sur la fin d'un rêve d'harmonie entre les Arabes et les Etats-Unis. «J'ai appris mon métier en Amérique, j'y ai eu mes premières amours. Mais je me sens trahi par la politique étrangère de celle qui était ma meilleure amie, ma maîtresse», avait déclaré en septembre dernier à l'AFP M. Chahine.
Le film est entrecoupé de scènes musicales, dont plusieurs danses inspirées du ballet Carmen, dans des décors orientaux rappelant les Mille et une nuits.
Youssef Chahine avait souffert de problèmes de santé lors du tournage de son film précédent, «Silence on tourne», une comédie musicale dans laquelle Latifa jouait le rôle de vedette et avait pu les surmonter en arrêtant notamment de fumer.
Le réalisateur, qui a obtenu en 1997 la Palme d'or du festival de Cannes pour l'ensemble de son œuvre, a fait des études de cinéma à Los Angeles avant de rentrer au Caire et d'entamer sa carrière en 1950. C'est lui notamment qui fait débuter Omar Sharif dans «Ciel d'enfer» (1953). Parmi ses principaux films figurent «Gare centrale» (1958), «La terre» (1969), une peinture du monde paysan, et «L'oiseau», qui impute la défaite arabe de 1967 face à Israël au pourrissement de la classe politique et des dirigeants sous le régime nassérien.
Libre penseur, prônant la tolérance entre les peuples et les religions, il s'attirera, avec ses derniers films, l'un, «L'émigré» (1994), inspiré de la vie du patriarche biblique Joseph, l'autre, «Le destin» (1997, de celle du philosophe Averroès, la colère des intégristes.
Youssef Chahine, considéré comme l'un des meilleurs réalisateurs arabes, semblait en bonne santé et s'est refusé à toute déclaration à la presse, insistant pour garder secrets les détails de son nouveau film.
«Les jours de la colère» est le quatrième volet d'une série inspirée de la vie et de l'enfance du réalisateur, après «Alexandrie pourquoi», «Alexandrie encore et encore» et «Une histoire égyptienne».
Le danseur de l'école de ballet du Caire, Ahmad Yehya, joue dans ce nouveau film l'histoire de Chahine dans sa jeunesse, et l'acteur Mahmoud Hamida celui du réalisateur à l'âge mûr, remplaçant l'acteur Nour al-Chérif qui s'est désisté.
Dans ce film, Chahine exprime sa désillusion à l'égard des Etats-Unis où il s'était rendu pour étudier le cinéma, croyant que c'était la terre de la liberté. Il y fait la connaissance d'une femme américaine dont il a un enfant, qu'il perd ensuite de vue, selon des éléments du scénario.
Mais il retrouve ce fils parmi les victimes de l'attentat du 11 septembre 2001 contre les deux tours du World Trade Center de New York, dans une métaphore sur la fin d'un rêve d'harmonie entre les Arabes et les Etats-Unis. «J'ai appris mon métier en Amérique, j'y ai eu mes premières amours. Mais je me sens trahi par la politique étrangère de celle qui était ma meilleure amie, ma maîtresse», avait déclaré en septembre dernier à l'AFP M. Chahine.
Le film est entrecoupé de scènes musicales, dont plusieurs danses inspirées du ballet Carmen, dans des décors orientaux rappelant les Mille et une nuits.
Youssef Chahine avait souffert de problèmes de santé lors du tournage de son film précédent, «Silence on tourne», une comédie musicale dans laquelle Latifa jouait le rôle de vedette et avait pu les surmonter en arrêtant notamment de fumer.
Le réalisateur, qui a obtenu en 1997 la Palme d'or du festival de Cannes pour l'ensemble de son œuvre, a fait des études de cinéma à Los Angeles avant de rentrer au Caire et d'entamer sa carrière en 1950. C'est lui notamment qui fait débuter Omar Sharif dans «Ciel d'enfer» (1953). Parmi ses principaux films figurent «Gare centrale» (1958), «La terre» (1969), une peinture du monde paysan, et «L'oiseau», qui impute la défaite arabe de 1967 face à Israël au pourrissement de la classe politique et des dirigeants sous le régime nassérien.
Libre penseur, prônant la tolérance entre les peuples et les religions, il s'attirera, avec ses derniers films, l'un, «L'émigré» (1994), inspiré de la vie du patriarche biblique Joseph, l'autre, «Le destin» (1997, de celle du philosophe Averroès, la colère des intégristes.
