De prime abord, Rita El Khayat s'applique à lever la confusion, « constante en Occident », entre femme arabe et femme musulmane. La confusion, en fait, « entre état ethnico-linguistique, l'Arabe, et religion, l'Islam ». L'écrivain, journaliste, psychanalyste tient à prévenir de la grande difficulté qu'il y aura à «établir des prospectives, l'évolution de l'ensemble du monde arabe étant imprévisible en raison de la nature des régimes politiques établis sur la quasi-totalité du territoire arabe».
L'auteur avait raison de le préciser. Son livre paraît, en effet, quelque peu décalé par rapport à l'actualité toute récente au Maroc de la réforme du Code de la famille. Certaines vérités soulignées deviennent de fait un peu dépassée. Mais, dans le fond la problématique reste la même au vu des réalités sociales, économiques et des mentalités dans le monde arabe pouvant entraver tout acte d'évolution.
Le poids de l'histoire et des traditions est là. Après avoir connu une civilisation flamboyante qui s'est exportée ailleurs, dans des contrées lointaines, les Arabes ont sombré dans le déclin. «Le monde arabe ne semble pas avoir suffisamment de recul pour réfléchir sur lui-même, se comportant comme un organisme blessé et recroquevillé sur sa souffrance depuis les derniers siècles de colonisation, d'abord turque puis européenne, s'éveillant à lui-même depuis quelque cinquante ans seulement ». Le décor est ainsi planté qui a largement influencé la situation des femmes arabes contemporaines.
Celles-ci sont présentées comme « inexprimées ». Elle auraient «subi l'histoire de leurs pays sans réelle intervention sur l'évolution des choses». Pire encore, Rita El Khayat estime qu'elles sont «les agents du retard du monde arabe », du fait qu'elles ont toujours été « les individus les plus traditionalistes de leurs milieux ».
L'auteur est encore plus explicite : «Ce qui est lisible sur la condition des hommes, régulée par les femmes elles-mêmes dans leur éducation prodiguée aux garçon », fait que «le blocage ne peut être levé et délié que par les hommes et par le pouvoir politique », estime l'auteur qui rappelle, toutefois, que « quelques femmes viscéralement modernistes ont beaucoup contribué à enclencher une autre dynamique depuis cinquante ans environ ».
L'espoir est donc permis. Le livre de Rita El Khayat n'est pas totalement pessimiste. Un premier constat nous met sur la piste : «La prise de conscience de la problématique féminine est générale dans le monde arabe». Autre motif d'espoir : «La pose réelle du problème se fait de plus en plus par les femmes elles-mêmes ».
L'écrivain nous oriente vers les pistes connue qui devraient assurer le promotion de la condition féminine dans le monde arabe et partant d'en assurer l'évolution. L'alphabétisation comme acte basique et cruciale devant permettre à la femme de se prendre en charge et d'influer son propre destin. Le livre de Rita El Khayat, dont on connaît le discours sur la femme, a le mérite de fouiller dans l'histoire y compris des codes sociaux et culturels pour nous permettre de regarder au fond de nous-mêmes afin d'y puiser la clé de notre propre progression.
« Les femmes arabes », Edition Aïni Bennaï
L'auteur avait raison de le préciser. Son livre paraît, en effet, quelque peu décalé par rapport à l'actualité toute récente au Maroc de la réforme du Code de la famille. Certaines vérités soulignées deviennent de fait un peu dépassée. Mais, dans le fond la problématique reste la même au vu des réalités sociales, économiques et des mentalités dans le monde arabe pouvant entraver tout acte d'évolution.
Le poids de l'histoire et des traditions est là. Après avoir connu une civilisation flamboyante qui s'est exportée ailleurs, dans des contrées lointaines, les Arabes ont sombré dans le déclin. «Le monde arabe ne semble pas avoir suffisamment de recul pour réfléchir sur lui-même, se comportant comme un organisme blessé et recroquevillé sur sa souffrance depuis les derniers siècles de colonisation, d'abord turque puis européenne, s'éveillant à lui-même depuis quelque cinquante ans seulement ». Le décor est ainsi planté qui a largement influencé la situation des femmes arabes contemporaines.
Celles-ci sont présentées comme « inexprimées ». Elle auraient «subi l'histoire de leurs pays sans réelle intervention sur l'évolution des choses». Pire encore, Rita El Khayat estime qu'elles sont «les agents du retard du monde arabe », du fait qu'elles ont toujours été « les individus les plus traditionalistes de leurs milieux ».
L'auteur est encore plus explicite : «Ce qui est lisible sur la condition des hommes, régulée par les femmes elles-mêmes dans leur éducation prodiguée aux garçon », fait que «le blocage ne peut être levé et délié que par les hommes et par le pouvoir politique », estime l'auteur qui rappelle, toutefois, que « quelques femmes viscéralement modernistes ont beaucoup contribué à enclencher une autre dynamique depuis cinquante ans environ ».
L'espoir est donc permis. Le livre de Rita El Khayat n'est pas totalement pessimiste. Un premier constat nous met sur la piste : «La prise de conscience de la problématique féminine est générale dans le monde arabe». Autre motif d'espoir : «La pose réelle du problème se fait de plus en plus par les femmes elles-mêmes ».
L'écrivain nous oriente vers les pistes connue qui devraient assurer le promotion de la condition féminine dans le monde arabe et partant d'en assurer l'évolution. L'alphabétisation comme acte basique et cruciale devant permettre à la femme de se prendre en charge et d'influer son propre destin. Le livre de Rita El Khayat, dont on connaît le discours sur la femme, a le mérite de fouiller dans l'histoire y compris des codes sociaux et culturels pour nous permettre de regarder au fond de nous-mêmes afin d'y puiser la clé de notre propre progression.
« Les femmes arabes », Edition Aïni Bennaï
