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1-er festival international de la musique universitaire : «Tarab al-ala», un patrimoine commun au Maroc et à l'Andalousie

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«Tarab Al-Ala» (musique andalouse) constitue un patrimoine commun du Maroc et de l'Andalousie, souligne l'académicien marocain et chercheur en musique, M. Abdelaziz Ben Abdeljalil, réfutant ainsi l'idée selon laquelle ce genre musical serait un legs culturel hérité par le Royaume après la chute de Grenade.

Lors d'une conférence donnée, dans le cadre du 1-er festival international de la musique universitaire, qui se tient du 19 au 22 avril à Marrakech, M. Ben Abdeljalil a relevé que le fait de qualifier ce genre musical de «musique andalouse» représente en réalité une «tentative de la part des colonisateurs d'occulter sa réalité et de renier tout apport des musiciens marocains, à travers l'histoire, au perfectionnement de ce répertoire musical».

Il a de même passé en revue les aspects qui ont caractérisé les sept siècles de la présence musulmane en Andalousie, notamment le brassage des cultures dont la musique fait partie.

Le chercheur a cité les noms de certains musiciens marocains qui ont laissé leurs empreintes dans les annales de ce genre musical, notamment Ibn Majja, Oumaya Ibn Abdelaziz Ibn Abi Assalt, Abdelwahab Al Houssein Ibn Jaâfar et Abou Al Hassan Al Chachtari.

M. Ben Abdeljalil a estimé que le départ des musulmans de l'Andalousie après la chute de Grenade a permis l'interaction de «Tarab Al-Ala» de cette ville avec celui de la ville de Séville, ajoutant que ce genre musical était déja enraciné au Maroc.

Cette rencontre a abouti à ce qu'on appelle aujourd'hui la musique andalouse au Maroc, «Attarab Al Gharnati», dans l'Oriental et en Algérie, et le «Malouf» en Tunisie et en Libye, a-t-il ajouté. M. Ben Abdeljalil qui a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire de la musique, est vice-président du Conseil national de musique, relevant de l'UNESCO et président de la commission scientifique de l'Académie arabe de musique.

Voyage musical

Le Festival International de Musique Universitaire (FIMUM) auquel ont été invitées des troupes d'universités marocaines, arabes et européennes, prend fin aujourd'hui. Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation répond au souhait de la présidence de l'Université Cadi Ayyad d'offrir aux jeunes, aux étudiants et aux habitants et visiteurs de la ville de Marrakech un événement à la hauteur de la place qu'elle occupe dans le coeur et l'imaginaire de tous. Preuve en est les concerts qui ont donné le coup d'envoi mardi à cette manifestation.

Dans une ambiance de fête, le public a fait ainsi connaissance avec l'ensemble de l'Université Ibn Tofail de Kénitra qui, utilisant des instruments traditionnels de percussions, a présenté un choix de l'art du «Hait», musique populaire originaire de la région du Gharb. La formation Ahidous Atlass de la Faculté des Lettres de Beni Mellal de l'Université Cadi Ayyad a gratifié ensuite l'assistance par un art où se mêlent musique, chorégraphie et poésie.
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