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1 milliard de fans dans le monde entier : Shahrukh Khan, une des plus grandes stars mondiales

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Il y a environ deux semaines, Shahrukh Khan a fait un acte de folie. Il a fait quelque chose qu’il ne pourrait jamais faire dans son propre pays : du shopping !
« C’était formidable », a dit la star indienne, dont le nombre de fans a atteint 1 milliard dans le monde entier. « Je sais que certaines personnes pourraient penser que c’est ennuyeux, mais j’aime me sentir libre, me promener dans les magasins, bien que quelques personnes me reconnaissent».

Durant cette sortie dans la banlieue de Detroit, la super star musulmane dont le nombre de films musicaux a atteint 45 s’est offert un autre caprice : visionner un film dans un centre cinématographique public. Malheureusement, ce choix s’est soldé par une totale déception. « Nous sommes allés voir ‘Open Water’, seulement c’était affreux », a-t-il souligné alors que nous essayons de filer discrètement à bord d’une Lexus SUV.

« Un tournage complètement raté, sans aucune importance. Le film a été tout simplement surmédiatisé car il y avait de véritables requins. Mais il manquait de cohésion. Il aurait pu être animé s’il comprenait des séquences musicales », conseille Shahrukh Khan.

«Oui, peut-être avec les requins», ajoute-t-il ironiquement. « Au moins le long métrage serait plus intéressant. »

Lorsque il n’est pas en train de se promener dans les centres commerciaux ou les cinémas, la présence de Khan aux Etats-Unis pendant les dernières semaines n’est pas fortuite. « Temptations 2004 » est le nom de la tournée, comportant ses meilleures interprétations musicales durant toute sa carrière.

Depuis les années 80, ce divertissement produit par Bollywood (surnom accordé à l’énorme industrie cinématographique à Bombay qui a touché l’Afrique, le Moyen Orient, l’Europe et l’ex URSS) revêt une importance inouïe pour la communauté indienne qui a rempli les stades des USA pendant au moins une dizaine d’années.

Le triomphe de Shahrukh Khan dans le pays de l’oncle Sam dépasse toutefois tous les pronostics. Selon le promoteur de Show’s Chicago, Bhavesh Patel, «Temptations 2004 » est la tournée la plus coûteuse dans l’histoire de Bollywood, et constitue de surcroît le concert le plus cher de Chicago.

Les meilleurs billets de Allstate Arena Show du 17 septembre dernier ont été vendu à 500$ et les places les moins chères ont été approximativement vendus à 100$. Malgré le succès grandissant de ce genre de spectacle dans les communauté sud asiatique de l’Amérique du Nord, les occidentaux ne sont pas encore séduits par ce genre de concert.

En tout cas, « Temptations 2004» est un succès total, car il marque en l’occurrence le retour de Khan, 38 ans, après sa disparition du circuit pendant quatre ans . Ses souffrances au niveau du cou et des genoux ont laissé perplexes ses admirateurs qui se posaient des questions sur son retour.

Certains avançaient en effet que la tournée programmée par la compagnie de production de Khan est préméditée, pour prouver qu’il est en parfaite santé . « Je suis un acteur et non pas un athlète, et je n’ai pas besoin d’avoir des aptitudes physiques », explique-t-il avec un ton irrité. « Mais, c’était important pour moi de prouver à moi même que je pouvais le faire. Beaucoup de gens se demandent si je peux exécuter les chorégraphies sur scène. Comme vous pouvez le constatez, je m’en sors bien »

En effet, le show de Detroit a montré la légèreté et la souplesse de Khan, malgré son rôle additionnel en tant que maître de cérémonie. Ces pauses avaient pour but de détendre l’acteur de la pression physique du concert, et en même temps permettre à ses fans de rencontrer leur héros fétiche. Est-il vraiment grand et beau comme le montre le grand écran ? Ou est-ce juste du cinéma ?

« Beaucoup de mes admirateurs sont déçus lorsqu’ils me rencontrent. Parce que je suis tout simplement moins grand, plus mince, et pas assez drôle comme je le suis dans mes films », déclare-t-il juste avant son entrée en scène.

«Quand ils m’interrogent, les gens attendent des réponses désinvoltes et frivoles, et sont souvent surpris par ma timidité et mon sérieux.»

«Vous ne pouvez pas comprendre », a dit Huma Shah, 20 ans, une étudiante universitaire qui a conduit depuis Toronto juste pour le voir en chair et en os.
« j’ai idolâtré Shahrukh Khan depuis que j’avais 13 ans. Je ne peux pas croire qu’il est dans le même endroit que moi . C’est le même effet que vous auriez sûrement ressenti si vous aviez Brad Pitt en face ».

Shah faisait partie des nombreuses dames qui attendaient en face de l’hôtel de la star le jour du concert. Certes, la plupart étaient des étudiantes qui ont fait ce jour là l ‘école buissonnière, mais il y avait également un médecin venant de Cleveland, qui a voulu garder l’anonymat. «Si vous le voyez et qu’il a besoin d’un médecin, dites lui que je suis là », nous a-t-il confié.

Musulman marié à une hindou, Khan est considéré comme l’une des grandes stars de l’Inde. Au moment où il pense qu’un acteur n’a pas forcément la responsabilité d’influencer l’environnement social et politique, il dit toutefois « si vous pouvez faire passer un message sans destituer le film de son aspect de divertissement, c’est un bon résultat ».

Clairement, c’est ce qu’il a tenté de transmettre dans son dernier film « Main Hoon Na » (action-comédie évoquant la tension politique entre l’Inde et le Pakistan», et son prochain film « Veer-Zaara » (Roméo & Juliette , version Indo-Pakistanaise).
Comme il n’attend pas que ses pairs suivent son exemple, il pense que les acteurs de son pays doivent au moins refuser de jouer dans les films qui encouragent le conflit entre les deux puissances nucléaires.

«Peu importe le genre de croyances qu’on peut avoir, l’acteur doit dire « non » aux films qui tentent de déséquilibrer l’harmonie communale », dit Khan, né en Inde dans une famille musulmane et qui a de la famille au Pakistan. « Durant les dernières années, j’ai eu des propositions de films indiens qui étaient anti-pakistanais. j’ai refusé d’y joué car le méchant était toujours le pakistanais ».

Malgré ses fortes convictions pour la paix entre le deux pays voisins, Khan a dit qu’il est nullement intéressé par une carrière politique ajoutant « je suis trop stupide pour être un homme politique »
Nonobstant les grandes discussions concernant les échanges Hollywood/Bollywood, Khan n’attend de proposition de la côte West. « Il y a beaucoup de bons acteurs ici, et malgré le fait que le niveau d’anglais est meilleur que le mien, je danse mieux qu’eux ».

Toutefois, son rêve est de réaliser un film parlant hindou et qui touchera le monde entier. « Même si je ne décroche pas l’oscar, je veux seulement réaliser un film mondial que je pourrais financer moi même et ne pas craindre son échec», explique-t-il. « Si je continue à faire ces spectacles, je pense que je pourrais le faire encore pour 5 ou 10 ans ».

Monica Eng In Chicago Tribune
(Source Knight Ridder Tribune)
Traduction Zineb El Ouardighi
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