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16 mai, un an déjà : un souvenir amer mêlé d'espoir en l'avenir

Le 16 mai 2003, la folie meurtrière a frappé en plein cœur de Casablanca. Une ville que les déflagrations des bombes kamikazes ont sortie de sa torpeur en une nuit printanière. Réseau terroriste ayant ses ramifications dans le monde, bombes humaines mues

16 mai, un an déjà : un souvenir amer mêlé d'espoir en l'avenir
Un enfant se recueillant sur la tombe de son père, tué lors des attentants du 16 mai 2003.
Mais, le sentiment d'insécurité était là, vivace. On a parlé, à juste titre, d'un Maroc d'avant et d'un Maroc d'après le 16 mai . Comme il y a, aujourd'hui, une Espagne d'avant le 11 mars 2004 et une Espagne d'après. Cet événement récent, une sorte de réplique des événements sanglants de Casablanca a pris pour cible la capitale madrilène.

Espagnols et Marocains se sentent désormais liés par un même destin. Ils partagent avec les populations du monde, à New York, Ryad, Damas et bien d'autres villes encore, cette angoisse permanente dans un monde d'incertitudes. Le spectre du terrorisme plane sur nos têtes et n'épargne personne.

Ce constat établi, les Etats du monde réagissent et mènent la guerre au terrorisme. Mais les événements récents, comme ceux des sévices en Irak et les assassinats ciblés des leaders en Palestine, viennent jeter le trouble sur bien des convictions et souligner le sentiment d'injustice.

La communauté internationale, désemparée, crie au scandale. Les extrémistes de tous bords continuent leur œuvre de destruction. Les valeurs de démocratie, de paix et de tolérance s'en trouvent compromises.

A Casablanca, un an après le 16 mai 2003, des enseignements ont été tirés. Les ONG, les institutions publiques, les partis politiques et les organisations syndicales ont organisé des cérémonies pour commémorer ce triste anniversaire. Ils ont scandé de vive-voix : plus jamais ça. Les familles se sont associées à l'effort collectif, la plaie encore béante.

La peine des épouses, des enfants des victimes et de ceux qui ont survécu au 16 mai est indescriptible. L'association Maillage, à l'origine du fameux slogan «Matquish Bladi» (Touche pas à mon pays), vient un an après, lancer «un appel à la jeunesse et un hymne à la vie».

«“Dessine-moi la haine”, me dit un jour, un petit garçon de six ans. Cinq ans plus tard, le petit garçon a su ce que c'était la haine en regardant sur un journal des photos de cadavres déchiquetés. Depuis, il a grandi plus vite que son âge». Un message qui se passe de tout commentaire !
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