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1er anniversaire de la création de la FDT : le syndicalisme entre l’action et la nécessité d’intégration sociale

La Fédération démocratique du travail (FDT), formée des dissidents de la centrale de Mohamed Noubir Amaoui (CDT), célèbre aujourd’hui le premier anniversaire de sa création. Un événement qui a marqué un tournant dans l'histoire syndicale marocaine.

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En tenant son congrès constitutif en avril 2003 à Bouznika, la FDT avait signé la seconde scission opérée par le parti de l’Union socialiste des forces populaires au sein des centrales syndicales nationales. En commémoration de cet anniversaire, la FDT organise, du 3 au 11 avril, plusieurs meeting animés par des syndicalistes à Casablanca, Rabat, Tanger, Fès, Meknès, Marrakech, Oujda, Safi et Agadir.

Il n’est un secret pour personne que la nouvelle centrale syndicale était venue pour barrer la route à la CDT, création aussi de l'USFP qui était le syndicat le plus virulent vis-à-vis de ce parti politique. A l’époque, les responsables du nouveau syndicat disaient que la FDT, dirigée par Tayeb Mounchid, membre du bureau exécutif de l'USFP, est née de cette volonté de pluralité syndicale dont le Maroc a fait le choix.

Mohamed El Yazghi, secrétaire général de l’USFP avait alors déclaré: «...Nous avons choisi de soutenir le syndicat, sans intervenir dans ses affaires internes... Nous veillons aussi à l’indépendance du parti, parce que le parti s’occupe des affaires nationales et non d’affaires sectorielles...». La nouvelle centrale plaide pour l'instauration «des rapports sociaux fondés sur le partenariat et le dialogue véritables, en vue de garantir un climat social où règne la stabilité et où se trouvent réunies les conditions du décollage économique et du développement durable».
Et c’est justement sur ce thème qu’une table ronde a été organisée, hier, au complexe culturel Touria Sekkat de Casablanca. En effet, les entreprises connaissent elles aussi, un peu partout, des mutations et des transformations sans précédent.

Partout, la question sociale devient centrale et sa gestion un élément-clé de l’efficacité du management: elle n’est plus une simple résultante de choix économiques, financiers ou techniques, mais de plus en plus une composante de la stratégie globale de l’entreprise. Or, la mise en oeuvre de cette stratégie se heurte à la réalité d’un salariat aux exigences nouvelles et à des acteurs syndicaux dont la culture n’est pas toujours en prise avec les grandes mutations économiques, sociales et culturelles de la société.

A l’évidence, les transformations rapides de l’environnement spatial et sociétal imposent à l’entreprise et à l’ensemble des acteurs et partenaires sociaux d’inventer de nouvelles règles du jeu. La FDT fait la même analyse de la situation politique actuelle au Maroc que celle faite par l'USFP. Ainsi, «il enregistre l'importance des chantiers ouverts dans les domaines politiques, économiques et sociaux», et considère qu'il existe, au Royaume, «une orientation forte vers le changement qui vise le renforcement de la méthode démocratique, le décollage économique et la justice sociale».
A noter que le Maroc compte aujourd’hui dix-huit syndicat dont cinq dominent la scène.

Il s’agit de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération démocratique du travail (CDT), de l’Union marocaine du travail (UMT), de la Fédération démocratique du travail (FDT) et de l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM). Tous ou presque sont des enfants légitimes ou illégitimes de l’UMT créée le 20 mars 1955. Tous ne respectent pas toujours le droit des membres d'élire leurs propres dirigeants. Aucune élection d'un nouveau dirigeant par des syndicalistes de base n'a eu lieu jusqu’à aujourd’hui.

Le secrétaire général de la FDT avait un jour fait savoir que «en 1978, le mouvement syndical était plutôt revendicatif. Alors que les syndicats d'aujourd'hui et demain se doivent d'être de propositions et de partenariat. Fini, donc, le syndicalisme populiste et des discours enflammés». Cependant, ne faut-il pas consacrer une pratique syndicale qui serait différente de celle vécue ces dernières années ?
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