Parti de Borgo en Corse, à bord de son Lightning P38, Saint-Exupéry n'était jamais revenu d'une mission de reconnaissance destinée à préparer le débarquement en Provence.
Une pièce de P38, remontée cet automne à l'est de l'île de Riou, dans le secteur où un pêcheur avait trouvé en 1998 une gourmette au nom de l'aviateur, surnommé «Saint-Ex», a été identifiée comme appartenant à l'appareil de l'écrivain, selon le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), basé à Marseille.
Après une polémique sur l'authenticité de la gourmette, une chose est sûre désormais: «l'avion de Saint-Ex s'est abîmé au large de Riou. On ne sait pas pourquoi. On ne le saura vraisemblablement jamais», affirme Patrick Granjean, conservateur en chef du patrimoine au DRASSM.
Quant à la gourmette, c'est «une authentification a posteriori, dit-il. D'ailleurs, personne n'a fait la démonstration que c'était un faux».
Depuis que le pêcheur Jean-Claude Bianco a remonté le bijou dans son chalut il y a plus de cinq ans, les recherches ont redoublé pour tenter de retrouver l'épave de l'avion de l'auteur de «Courrier Sud» et «Pilote de guerre».
En mai 2000, un plongeur professionnel Luc Vanrell a déclaré aux autorités l'emplacement de débris d'un P38, qu'il avait repérés par 70 mètres de fond au large de Marseille. «La zone de répartition des débris était très dispersée, sur 1 km de long et 400 m de large», se souvient-il. «C'est uniquement quand M. Bianco a découvert la gourmette que je me suis dis +tiens, tiens, ce ne sont peut-être pas des débris d'appareil allemand...+»
Consulté, un autre plongeur et historien amateur fanatique de l'aviation, Philippe Castellano, est certain qu'il s'agit de morceaux de l'avion de St-Ex. Mais les recherches sur le site sont interdites et l'autorisation de remonter des pièces n'est donnée qu'en octobre 2003.
Les pièces récupérées, grâce notamment aux moyens de la société d'ingénierie sous-marine Comex, sont décapées, nettoyées. Sur un panneau du caisson du turbo-compresseur, localisé sur la poutre gauche de l'avion, les chercheurs découvrent, selon leur rapport de prospection, «une série de quatre chiffres isolés et gravés manuellement» : 2734, suivis de la lettre L pour left (gauche).
Il s'agit, note le rapport, «du numéro de fabrication d'usine que l'avionneur Lockheed apposait (et appose toujours) sur ses avions lors de leur mise en chantier sur une chaîne de montage». Ce numero civil correspond, sur le tableau de concordance de l'US Air Force, au matricule militaire 42-68223, celui de l'avion de Saint-Exupéry.
«J'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai vu le numéro», se souvient Pierre Becker, PDG de l'entreprise d'ingenierie sous-marine Géocéan et responsable de la prospection.
Cette découverte ne permet cependant pas d'expliquer les causes de la disparition du père du «Petit Prince». Un «crash» provoque une «explosion totale» de l'appareil, compliquée par «soixante ans de chalutage» qui ont dispersé les pièces, souligne M. Granjean. Des pliures et déformations relevées sur le métal du turbo-compresseur tendraient seulement à indiquer que l'avion a touché l'eau pratiquement à la verticale, à grande vitesse.
Une pièce de P38, remontée cet automne à l'est de l'île de Riou, dans le secteur où un pêcheur avait trouvé en 1998 une gourmette au nom de l'aviateur, surnommé «Saint-Ex», a été identifiée comme appartenant à l'appareil de l'écrivain, selon le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), basé à Marseille.
Après une polémique sur l'authenticité de la gourmette, une chose est sûre désormais: «l'avion de Saint-Ex s'est abîmé au large de Riou. On ne sait pas pourquoi. On ne le saura vraisemblablement jamais», affirme Patrick Granjean, conservateur en chef du patrimoine au DRASSM.
Quant à la gourmette, c'est «une authentification a posteriori, dit-il. D'ailleurs, personne n'a fait la démonstration que c'était un faux».
Depuis que le pêcheur Jean-Claude Bianco a remonté le bijou dans son chalut il y a plus de cinq ans, les recherches ont redoublé pour tenter de retrouver l'épave de l'avion de l'auteur de «Courrier Sud» et «Pilote de guerre».
En mai 2000, un plongeur professionnel Luc Vanrell a déclaré aux autorités l'emplacement de débris d'un P38, qu'il avait repérés par 70 mètres de fond au large de Marseille. «La zone de répartition des débris était très dispersée, sur 1 km de long et 400 m de large», se souvient-il. «C'est uniquement quand M. Bianco a découvert la gourmette que je me suis dis +tiens, tiens, ce ne sont peut-être pas des débris d'appareil allemand...+»
Consulté, un autre plongeur et historien amateur fanatique de l'aviation, Philippe Castellano, est certain qu'il s'agit de morceaux de l'avion de St-Ex. Mais les recherches sur le site sont interdites et l'autorisation de remonter des pièces n'est donnée qu'en octobre 2003.
Les pièces récupérées, grâce notamment aux moyens de la société d'ingénierie sous-marine Comex, sont décapées, nettoyées. Sur un panneau du caisson du turbo-compresseur, localisé sur la poutre gauche de l'avion, les chercheurs découvrent, selon leur rapport de prospection, «une série de quatre chiffres isolés et gravés manuellement» : 2734, suivis de la lettre L pour left (gauche).
Il s'agit, note le rapport, «du numéro de fabrication d'usine que l'avionneur Lockheed apposait (et appose toujours) sur ses avions lors de leur mise en chantier sur une chaîne de montage». Ce numero civil correspond, sur le tableau de concordance de l'US Air Force, au matricule militaire 42-68223, celui de l'avion de Saint-Exupéry.
«J'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai vu le numéro», se souvient Pierre Becker, PDG de l'entreprise d'ingenierie sous-marine Géocéan et responsable de la prospection.
Cette découverte ne permet cependant pas d'expliquer les causes de la disparition du père du «Petit Prince». Un «crash» provoque une «explosion totale» de l'appareil, compliquée par «soixante ans de chalutage» qui ont dispersé les pièces, souligne M. Granjean. Des pliures et déformations relevées sur le métal du turbo-compresseur tendraient seulement à indiquer que l'avion a touché l'eau pratiquement à la verticale, à grande vitesse.
