C 'est par une belle matinée de printemps, au moment où les oiseaux marrakchis commencent leur merveilleux concert, qu'Adolfo s'est envolé vers d'autres cieux…
Comme une traînée de poudre, la nouvelle de sa disparition s'est alors répandue de Marrakech à Tanger, de Rabat à Paris, de Londres à New-York, de Madrid à Delhi…
Adolfo, son prénom suffisait, était connu dans le monde entier : il avait des amis partout.
Jeune étudiant à Londres, c'est vers l'année 1957, alors qu'il venait d'obtenir un contrat de 7 ans à Los Angeles pour devenir acteur qu'il décide, en route pour les Etats-Unis, de s'arrêter à Tanger, à l'invitation de l'un de ses amis, cousin de la Reine d'Angleterre, David Edge. Ce fut le coup de foudre !
Le 23 mai 2003, dans un article de “ Aujourd'hui le Maroc ”, il expliquait à Aziz Cherkaoui : “ J'ai été ébloui, subjugué, pris par quelque chose d'inexplicable. Je me suis senti intégré, j'ai ressenti une sensation d'aimer, et d'être aimé, d'être protégé, d'avoir trouvé ce qui me manquait ailleurs ”.
Très vite, Adolfo voyage dans tout le Maroc, rencontre la Famille Royale dont il deviendra le plus fidèle sujet et le plus grand supporter.
Il découvre l'artisanat marocain et décide de le sublimer, de le rendre encore plus attractif et élégant et, en 1964, se voit offrir par Abdelkader Fenjiro, la galerie de la Mamounia, Galerie qui vit défiler le monde entier, et où il officiait encore il y a seulement quelques jours…
Adolfo avait tissé une chaîne de l'amitié, de la joie de vivre, de l'esprit, de la culture et de l'hospitalité.
Nul mieux que lui ne pouvait recevoir avec une telle élégance et un tel raffinement dans cette champignonnière du jardin Majorelle, fleurie de mille roses, ou dans son palais tangerois digne des grands de ce monde.
Il est impossible de faire une revue de détails de tout ce qu'il a fait, des vocations qu'il a pu engendrer, mais Adolfo aura été en quelque sorte un grand ambassadeur du Royaume : dès qu'un personnalité venait au Maroc, sa maison était un passage obligé.
Il suffisait d'une “ message ” pour qu'il organise une fête, un dîner ou se plie en quatre pour montrer ce qu'est l'hospitalité marocaine.
Du Roi Hassan II, il disait : “ Si on me demandait de désigner la personnalité du 20e siècle, il arriverait largement en tête, suivi de Madame Thatcher ”.
Pour lui, Hassan II était un homme visionnaire, un homme de paix, l'homme qui a construit le Maroc d'aujourd'hui et sans lequel nous n'en serions pas là où nous en sommes maintenant.
Du Roi Mohammed VI, qu'il a connu tout jeune, il affirme : “ Il a vécu aux côtés de son père une grande expérience de tolérance et d'ouverture, de respect mutuel dans un pays où toutes les croyances et religions cohabitent en toute quiétude. Il sera le Monarque du Maroc nouveau, le “ Roi des pauvres ” et celui qui aura mis en place les nouveaux droits de la femme ”.
Grand d'Espagne, Adolfo se plaisait à ce qu'on affirme qu'il était un grand du Maroc, car il avait su se faire aimer aussi bien dans les plus hautes sphères que parmi les personnes les plus humbles, et c'est ainsi que ses héritiers sont les enfants de son fidèle majordome Hassan.
Adolfo laisse un grand vide, non seulement parmi ses amis, qu'il est impossible de citer tous… ils sont trop nombreux, mais quelques noms me viennent à l'esprit : de Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé à Etchika Rheims, de Aziz et Christine Alaoui à Ethy Von Bohlen, de Tahar Benjelloun à Thierry de Beaucé et Homéro, des Contades et Guerrand-Hermès à moi-même, de Bill Willis à Georges Bousquet, de Fernando Sanchez à Alberto Pinto, de Jean-Louis Scherrer aux Robert Bergé, de son frère de cœur Simon Cohen à Carmen Ordonez et Anna Fiero, des Vreeland à tout récemment Marie-Annick Verges, de Naïma Benjelloun à Paul Nicoli, de Mustapha Zine à Bernard Levy, de Jacqueline Foissac aux Marcilhac et aux André Azoulay.
Nous ne verrons plus cet homme au panama blanc et aux tenues excentriques qu'il était le seul à pouvoir porter avec élégance et raffinement, mais il sera toujours présent dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître, et laissera l'image d'un grand marocain de cœur.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle de sa disparition s'est alors répandue de Marrakech à Tanger, de Rabat à Paris, de Londres à New-York, de Madrid à Delhi…
Adolfo, son prénom suffisait, était connu dans le monde entier : il avait des amis partout.
Jeune étudiant à Londres, c'est vers l'année 1957, alors qu'il venait d'obtenir un contrat de 7 ans à Los Angeles pour devenir acteur qu'il décide, en route pour les Etats-Unis, de s'arrêter à Tanger, à l'invitation de l'un de ses amis, cousin de la Reine d'Angleterre, David Edge. Ce fut le coup de foudre !
Le 23 mai 2003, dans un article de “ Aujourd'hui le Maroc ”, il expliquait à Aziz Cherkaoui : “ J'ai été ébloui, subjugué, pris par quelque chose d'inexplicable. Je me suis senti intégré, j'ai ressenti une sensation d'aimer, et d'être aimé, d'être protégé, d'avoir trouvé ce qui me manquait ailleurs ”.
Très vite, Adolfo voyage dans tout le Maroc, rencontre la Famille Royale dont il deviendra le plus fidèle sujet et le plus grand supporter.
Il découvre l'artisanat marocain et décide de le sublimer, de le rendre encore plus attractif et élégant et, en 1964, se voit offrir par Abdelkader Fenjiro, la galerie de la Mamounia, Galerie qui vit défiler le monde entier, et où il officiait encore il y a seulement quelques jours…
Adolfo avait tissé une chaîne de l'amitié, de la joie de vivre, de l'esprit, de la culture et de l'hospitalité.
Nul mieux que lui ne pouvait recevoir avec une telle élégance et un tel raffinement dans cette champignonnière du jardin Majorelle, fleurie de mille roses, ou dans son palais tangerois digne des grands de ce monde.
Il est impossible de faire une revue de détails de tout ce qu'il a fait, des vocations qu'il a pu engendrer, mais Adolfo aura été en quelque sorte un grand ambassadeur du Royaume : dès qu'un personnalité venait au Maroc, sa maison était un passage obligé.
Il suffisait d'une “ message ” pour qu'il organise une fête, un dîner ou se plie en quatre pour montrer ce qu'est l'hospitalité marocaine.
Du Roi Hassan II, il disait : “ Si on me demandait de désigner la personnalité du 20e siècle, il arriverait largement en tête, suivi de Madame Thatcher ”.
Pour lui, Hassan II était un homme visionnaire, un homme de paix, l'homme qui a construit le Maroc d'aujourd'hui et sans lequel nous n'en serions pas là où nous en sommes maintenant.
Du Roi Mohammed VI, qu'il a connu tout jeune, il affirme : “ Il a vécu aux côtés de son père une grande expérience de tolérance et d'ouverture, de respect mutuel dans un pays où toutes les croyances et religions cohabitent en toute quiétude. Il sera le Monarque du Maroc nouveau, le “ Roi des pauvres ” et celui qui aura mis en place les nouveaux droits de la femme ”.
Grand d'Espagne, Adolfo se plaisait à ce qu'on affirme qu'il était un grand du Maroc, car il avait su se faire aimer aussi bien dans les plus hautes sphères que parmi les personnes les plus humbles, et c'est ainsi que ses héritiers sont les enfants de son fidèle majordome Hassan.
Adolfo laisse un grand vide, non seulement parmi ses amis, qu'il est impossible de citer tous… ils sont trop nombreux, mais quelques noms me viennent à l'esprit : de Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé à Etchika Rheims, de Aziz et Christine Alaoui à Ethy Von Bohlen, de Tahar Benjelloun à Thierry de Beaucé et Homéro, des Contades et Guerrand-Hermès à moi-même, de Bill Willis à Georges Bousquet, de Fernando Sanchez à Alberto Pinto, de Jean-Louis Scherrer aux Robert Bergé, de son frère de cœur Simon Cohen à Carmen Ordonez et Anna Fiero, des Vreeland à tout récemment Marie-Annick Verges, de Naïma Benjelloun à Paul Nicoli, de Mustapha Zine à Bernard Levy, de Jacqueline Foissac aux Marcilhac et aux André Azoulay.
Nous ne verrons plus cet homme au panama blanc et aux tenues excentriques qu'il était le seul à pouvoir porter avec élégance et raffinement, mais il sera toujours présent dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître, et laissera l'image d'un grand marocain de cœur.
