Le Plan de développement communal en faveur de l'enfant a choisi d'expérimenter son projet à Al Haouz, Chefchaouen, Ouarzazat, Zagora et Essaouira. Pourquoi ce choix a-t-il porté précisément sur ces provinces ?
Ce choix est une évolution. Certes, ces cinq provinces ont fait l'objet d'intervention du cycle précédent du programme de coopération entre le gouvernement marocain et l'Unicef, intitulé Programme Rural 1997-2001. Durant ce cycle, une synergie entre les services de l'Etat et les douars, qui se sont organisés en associations de développement local, s'est développée. Une dynamique de développement s'est installée dans les douars cibles.
Mais nous ne pouvions pas parler de développement global de la commune puisqu'un déséquilibre s'installait entre douars bénéficiaires du processus et douars non bénéficiaires. Alors, il fut convenu, pendant la revue à mi-parcours de ce cycle de faire de la commune un partenaire privilégié pour le développement durable, global et intégré centré sur l'enfant, symbole de l'avenir.
Ce projet de développement centré sur l'enfant rentre dans le cadre de la nouvelle planification stratégique communale. Quelle est la nouveauté ?
A notre connaissance, dans la commune, aucune stratégie de planification pour le développement n'était présente. On attendait le budget annuel, tiré de la TVA, on définissait les urgences, budget fonctionnement surtout, et le reste est partagé sur des projets très timides.
La plupart du temps, la répartition se faisait par circonscription électorale et c'est au plus influent d'avoir la part du lion. Le Programme de développement communal en faveur de l'enfant (PDCE) ne fait qu'appliquer la Charte communale qui veut que la commune soit porteuse du développement de son territoire. Et ce programme essaie de développer une stratégie de planification.
Un comité communal est instauré, composé de potentialités locales : élus, fonctionnaires de la commune, représentants des services de l'Etat dans la commune et membres de la société civile, notamment, les associations de développement local. Ces personnes ont bénéficié, avec l'appui de l'Unicef, de formations en matière d'approches participatives, droits de l'enfant et de planification stratégique.
Pour répondre aux besoins de la population en matière d'éducation et de santé, vous insistez sur le travail de proximité. Comment cela se passe-t-il sur le terrain ?
Au départ, plusieurs contacts sont établis entre le comité provincial de gestion du programme et les populations pour définir et mettre en oeuvre ensemble les actions qui peuvent apporter une solution aux problèmes qui entravent leur épanouissement. Cela a permis d'installer un climat de confiance entre les acteurs du programme et les populations.
Pour la mise en œuvre, chacun connaît ses responsabilités et assure ses engagements. Cela est défini dans des conventions de partenariat entre le ministère de la Santé et le douar de « Dikha », puis avec la commune, et entre le ministère de l'Education nationale, les associations et la commune pour ce qui est du préscolaire. Le suivi et les évaluations sont assurés par tous les partenaires de manière participative.
L'éducation et la santé occupent actuellement la 5e place alors qu'ils étaient relégués dans la province d'Essaouira au 34e rang. Quels sont les moyens mis en place pour améliorer ces deux secteurs ?
Ces deux secteurs étaient presque oubliés par la majorité des élus et des associations locales. Et c'est un travail permanent de sensibilisation et de formation sur des thèmes déterminés auprès des populations et par elles ; puis, des visites d'échanges sont organisées vers d'autres associations rurales pionnières dans les domaines.
Et surtout c'est l'intégration sociale des enseignants et des professionnels de la santé et les résultats obtenus par et avec tous les partenaires qui ont fait le déclic. Ainsi, les associations et la commune ont compris l'importance de ces deux secteurs et qu'un enfant ayant vécu dans un climat sain - projet de la petite enfance, ayant bénéficié de son droit à la santé et à l'éducation - projets éducation et santé, est un futur acteur de développement durable.
Vous dites que l'expérience de la mutuelle sanitaire de Zoumi n'est pas transposable dans la commune de Sidi M'hamed Oumerzouk. Mais qu'est-ce que vous avez proposé comme alternative ?
L'un des grands avantages de ce programme de coopération est que chaque province cible développe des actions qui répondent à ses spécificités. Ainsi, à Sidi M'hamed Oumerzouk, c'est le développement du « Coin de santé » dans le douar de Dikha et le programme de l'équipe mobile médicalisée qui œuvre pour satisfaire les besoins de santé des populations.
L'expérience « Coin de santé » consiste en un passage hebdomadaire de l'infirmier, et, mensuel du médecin. L'équipe mobile passe une fois par trimestre, et durant deux semaines s'est un dispensaire mobile qui se déplace en six points de contacts
Les populations bénéficient de prestations curatives et préventives et de séances de sensibilisation.
Ce choix est une évolution. Certes, ces cinq provinces ont fait l'objet d'intervention du cycle précédent du programme de coopération entre le gouvernement marocain et l'Unicef, intitulé Programme Rural 1997-2001. Durant ce cycle, une synergie entre les services de l'Etat et les douars, qui se sont organisés en associations de développement local, s'est développée. Une dynamique de développement s'est installée dans les douars cibles.
Mais nous ne pouvions pas parler de développement global de la commune puisqu'un déséquilibre s'installait entre douars bénéficiaires du processus et douars non bénéficiaires. Alors, il fut convenu, pendant la revue à mi-parcours de ce cycle de faire de la commune un partenaire privilégié pour le développement durable, global et intégré centré sur l'enfant, symbole de l'avenir.
Ce projet de développement centré sur l'enfant rentre dans le cadre de la nouvelle planification stratégique communale. Quelle est la nouveauté ?
A notre connaissance, dans la commune, aucune stratégie de planification pour le développement n'était présente. On attendait le budget annuel, tiré de la TVA, on définissait les urgences, budget fonctionnement surtout, et le reste est partagé sur des projets très timides.
La plupart du temps, la répartition se faisait par circonscription électorale et c'est au plus influent d'avoir la part du lion. Le Programme de développement communal en faveur de l'enfant (PDCE) ne fait qu'appliquer la Charte communale qui veut que la commune soit porteuse du développement de son territoire. Et ce programme essaie de développer une stratégie de planification.
Un comité communal est instauré, composé de potentialités locales : élus, fonctionnaires de la commune, représentants des services de l'Etat dans la commune et membres de la société civile, notamment, les associations de développement local. Ces personnes ont bénéficié, avec l'appui de l'Unicef, de formations en matière d'approches participatives, droits de l'enfant et de planification stratégique.
Pour répondre aux besoins de la population en matière d'éducation et de santé, vous insistez sur le travail de proximité. Comment cela se passe-t-il sur le terrain ?
Au départ, plusieurs contacts sont établis entre le comité provincial de gestion du programme et les populations pour définir et mettre en oeuvre ensemble les actions qui peuvent apporter une solution aux problèmes qui entravent leur épanouissement. Cela a permis d'installer un climat de confiance entre les acteurs du programme et les populations.
Pour la mise en œuvre, chacun connaît ses responsabilités et assure ses engagements. Cela est défini dans des conventions de partenariat entre le ministère de la Santé et le douar de « Dikha », puis avec la commune, et entre le ministère de l'Education nationale, les associations et la commune pour ce qui est du préscolaire. Le suivi et les évaluations sont assurés par tous les partenaires de manière participative.
L'éducation et la santé occupent actuellement la 5e place alors qu'ils étaient relégués dans la province d'Essaouira au 34e rang. Quels sont les moyens mis en place pour améliorer ces deux secteurs ?
Ces deux secteurs étaient presque oubliés par la majorité des élus et des associations locales. Et c'est un travail permanent de sensibilisation et de formation sur des thèmes déterminés auprès des populations et par elles ; puis, des visites d'échanges sont organisées vers d'autres associations rurales pionnières dans les domaines.
Et surtout c'est l'intégration sociale des enseignants et des professionnels de la santé et les résultats obtenus par et avec tous les partenaires qui ont fait le déclic. Ainsi, les associations et la commune ont compris l'importance de ces deux secteurs et qu'un enfant ayant vécu dans un climat sain - projet de la petite enfance, ayant bénéficié de son droit à la santé et à l'éducation - projets éducation et santé, est un futur acteur de développement durable.
Vous dites que l'expérience de la mutuelle sanitaire de Zoumi n'est pas transposable dans la commune de Sidi M'hamed Oumerzouk. Mais qu'est-ce que vous avez proposé comme alternative ?
L'un des grands avantages de ce programme de coopération est que chaque province cible développe des actions qui répondent à ses spécificités. Ainsi, à Sidi M'hamed Oumerzouk, c'est le développement du « Coin de santé » dans le douar de Dikha et le programme de l'équipe mobile médicalisée qui œuvre pour satisfaire les besoins de santé des populations.
L'expérience « Coin de santé » consiste en un passage hebdomadaire de l'infirmier, et, mensuel du médecin. L'équipe mobile passe une fois par trimestre, et durant deux semaines s'est un dispensaire mobile qui se déplace en six points de contacts
Les populations bénéficient de prestations curatives et préventives et de séances de sensibilisation.
