Le groupe Ansar al-Sunna (Les partisans des préceptes du Prophète), déjà auteur de plusieurs communiqués dans le passé, affirme dans un message reproduit sur le site (http://www.ansar.net) que ses combattants “ont liquidé ce haut responsable du ministère des Finances, cet apostat du nouveau gouvernement irakien”. Le communiqué, qui porte la signature de “la branche militaire de l'armée des Ansar al-Sunna” et dont l'authenticité ne peut être vérifiée, menace les autres responsables du “nouveau gouvernement irakien inféodé” aux Etats-Unis. Un haut responsable du ministère des Finances irakien, Ihsane Karim, et un autre civil ont été tués jeudi matin par l'explosion d'un engin piégé à Bagdad.
Dans un message sonore diffusé sur un autre site internet, Ansar Al-Sunna somme policiers et soldats irakiens de jeter les armes et de ne plus défendre “le gouvernement apostat” du Premier ministre intérimaire Iyad Allaoui.
“Faites pénitence. Abandonnez vos armes et regagnez vos domiciles (...) autrement nous vous combattrons. Sachez que nous aimons la mort plus que vous n'aimez la vie”, conseille ce message de “l'émir Abou Abdallah Al-Hassan ben Mahmoud”, le nom de guerre du dirigeant de ce groupe, également impossible à authentifier. “L'armée et la police sont des instruments entre les mains des sales Américains et du gouvernement apostat qui leur est inféodé”, dit la voix de ce message diffusé sur le site (http://www.ansar-sonnah.8m.com/New-Bayan.htm).
“Travailler dans les rangs de la police et de l'armée est une apostasie (...).
Combattre le gouvernement (irakien) apostat, cette création des Croisés, n'est pas moins légitime que celle de combattre les Croisés eux-mêmes”, estime le dirigeant de ce groupe qui avait, en septembre dernier, annoncé son alliance avec plusieurs groupuscules “jihadistes opérant du nord au sud de l'Irak”, dont Ansar al-Islam. “Nous allons oeuvrer pour l'élimination (des apostats).
Nous lutterons jusqu'au dernier combattant à même de porter des armes, de se faire exploser ou de faire exploser sa voiture”, ajoute le message. Ansar al-Islam (“Les Partisans de l'islam”) contrôlait une petite enclave dans le nord-est de l'Irak avant d'être écrasé par les forces américaines fin mars 2003. Le groupe comptait alors environ 700 à 900 membres.
Il est présenté par le département d'Etat américain comme étant lié au réseau terroriste Al-Qaïda.
