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Après avoir retiré sa démission : le Premier ministre palestinien veut ouvrir un nouveau chapitre

Le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï s'efforçait mercredi d'ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec son Parlement et le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat qui l'a convaincu de rester en poste. M. Qoreï avait exprimé la v

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Dans le même sens, le principal quotidien palestinien Al-Qods se félicitait mercredi de la fin d'une crise interne qui «préoccupait chaque Palestinien».Selon le journal, M. Arafat a «donné son feu vert à des changements et des réformes radicales au niveau politique, sécuritaire et administratif», grâce à quoi «l'unité nationale» a été préservée. Le Conseil législatif palestinien (CLP - Parlement) a néanmoins décidé d'examiner dans une semaine la réalité des réformes promises.

De fait, concernant la sécurité, M. Arafat a uniquement confirmé les pouvoirs octroyés par la constitution au Premier ministre, conservant le contrôle des principaux services de sécurité: le service de sécurité nationale et les renseignements, ainsi que toutes leurs branches. M. Qoreï, qui avait présenté sa démission le 17 juillet à la suite d'une série d'enlèvements et d'affrontements interpalestiniens dans les territoires, a refusé de dire si son gouvernement avait obtenu les prérogatives qu'il réclamait pour contrôler les services de sécurité.

Plusieurs mesures ont été annoncées mardi par le cabinet, notamment «l'activation d'un plan de réformes de l'Autorité présenté par le CLP et l'examen de tous les dossiers sur des actes de l'Autorité ayant porté préjudice (aux habitants palestiniens), et ceux relatifs à la corruption». Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a assuré mardi que Washington jugerait sur les faits les réformes. «Nous attendons des actes, pas des déclarations. Le Président Arafat est un maître en matière de déclarations ambiguës, ou de déclarations que l'on retire comme avec une ficelle de yo-yo», a-t-il déclaré à bord de l'avion le menant de Budapest au Caire.

M. Powell a rappelé que Washington souhaitait voir M. Qoreï disposer de pouvoirs prépondérants en matière de sécurité par rapport à M. Arafat, à qui les Américains ont retiré toute confiance. Sur le terrain, les ministres des Affaires sociales Intissar, Al-Wazir, et de l'Education, Naïm Aboul Homous, venus de Cisjordanie, ont été contraints de quitter la bande de Gaza par des activistes palestiniens armés et des manifestants près du terminal d'Erez entre la bande de Gaza et Israël, a-t-on appris de sources sécuritaires palestiniennes. Toujours dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a détruit dans la nuit cinq maisons palestiniennes inhabitées, près de la colonie de Morag.

En Cisjordanie, l'armée a détruit dans le camp de réfugiés de Tulkarem, placé sous couvre feu, le domicile d'un activiste recherché pour participation à des attentats anti-israéliens.

Enfin, le ministre de la Défense israélien Shaoul Mofaz a approuvé une modification du tracé de la barrière de séparation qu'Israël construit en Cisjordanie au nord de Jérusalem, en dépit des protestations internationales. Le nouveau tracé doit encore être approuvé par le Premier ministre Ariel Sharon et examiné mercredi par des juristes. Il est censé préserver les droits fondamentaux de quelque 35.000 Palestiniens de ce secteur, conformément aux recommandations de la Cour suprême d'Israël du 30 juin.

La Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, principal organe judiciaire des Nations unies, a réclamé le 9 juillet le démantèlement de la barrière. L'Assemblée générale des Nations unies a ensuite voté le 20 juillet une résolution exigeant qu'Israël respecte cet avis, mais le cabinet israélien l'a rejetée.
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