L'élection du Roi, acquise à l'issue d'une réunion d'à peine 40 minutes, était largement attendue: le Conseil aurait difficilement pu aller contre la volonté de Norodom Sihanouk et le prince Sihamoni était le candidat unique.
Le puissant Premier ministre Hun Sen, qui contrôle le même Conseil, avait lui aussi souhaité publiquement l'accession au trône de Norodom Sihamoni, un artiste, inexpérimenté en politique, et qui n'accepte apparemment le trône que par dévotion filiale. A son retour en matinée de Pékin où se trouvent toujours son père et demi-frère, le prince Norodom Ranariddh avait annoncé que tous les membres du Conseil étaient favorables au prince Sihamoni, ancien ambassadeur à l'Unesco pendant 11 ans jusqu'à l'été dernier.
Cet ancien danseur, chorégraphe et cinéaste, est peu connu au Cambodge où son père, personnage hors du commun toujours vénéré comme un demi-dieu, a dominé la vie politique pendant plus de 60 ans. Les deux hommes devaient rentrer au Cambodge le 20 octobre et une cérémonie d'intronisation avoir lieu dès le 29.
Le nouveau roi, un célibataire de 51 ans sans enfant, est le seul fils survivant de Norodom Sihanouk et de sa sixième femme, la reine Monineath (Monique), qui le chérissent tous deux. Cet homme discret mais qu'on dit chaleureux s'est toujours tenu éloigné de la politique du Cambodge et de ses intrigues et renonce semble-t-il sans enthousiasme à sa vie à Paris.
Le Conseil --qui se réunissait pour la première fois-- devait choisir un nouveau roi dans les sept jours suivant la «retraite» choc de Norodom Sihanouk. Il comprend, outre le Premier ministre, le président du Sénat Chea Sim, celui de l'Assemblée nationale, le prince Norodom Ranariddh, leurs deux vice-présidents et deux hauts dignitaires bouddhistes.
A l'exception des patriarches, ils avaient tous revêtu un uniforme blanc d'apparat pour la réunion du Conseil qui a eu lieu dans le cadre solennel du palais royal, près des berges de la rivière du Tonle Sap, où ils ont été accueillis par des dizaines de musiciens.
Le roi Sihanouk a pu contrôler sa succession de bout en bout et assurer apparemment, de son vivant, la survie de la monarchie, un souci majeur pour lui ces dernières années.
Le prince Ranariddh était parti en Chine où Norodom Sihanouk est soigné pour un cancer après l'annonce de son abdication afin de le persuader de revenir sur sa décision.
Mais le roi vieillissant --il aura 82 ans le 31 octobre-- et qui semble connaître de nouveaux problèmes de santé, a fait savoir qu'il ne changerait pas d'avis. "Sa santé n'est pas bonne", a confirmé le prince Ranariddh.
Les analystes hésitent sur le style qu'imprimera Norodom Sihamoni à la monarchie khmère mais la plupart s'accordent sur le fait que son père ne sera jamais loin.
"Moi-même et la reine Monineath ferons de notre mieux pour éduquer Norodom Sihamoni sur toutes les questions afin qu'il puisse remplir avec succès ses devoirs pour la Nation et le peuple khmer comme moi (je l'ai fait), son père", a déjà prévenu Norodom Sihanouk.
"Ca n'est pas facile d'être roi, surtout après Norodom Sihanouk", a estimé Julio Jeldres, biographe officiel de ce dernier.
Néanmoins, Norodom Sihamoni "prend le trône dans de bonnes conditions" souligne un diplomate de haut rang, avec une transition en douceur.
Le petit royaume de 13 millions d'habitants, coincé entre les puissants voisins vietnamien et thaïlandais, a surtout fait l'expérience de violents soubresauts ces dernières décennies.
Le puissant Premier ministre Hun Sen, qui contrôle le même Conseil, avait lui aussi souhaité publiquement l'accession au trône de Norodom Sihamoni, un artiste, inexpérimenté en politique, et qui n'accepte apparemment le trône que par dévotion filiale. A son retour en matinée de Pékin où se trouvent toujours son père et demi-frère, le prince Norodom Ranariddh avait annoncé que tous les membres du Conseil étaient favorables au prince Sihamoni, ancien ambassadeur à l'Unesco pendant 11 ans jusqu'à l'été dernier.
Cet ancien danseur, chorégraphe et cinéaste, est peu connu au Cambodge où son père, personnage hors du commun toujours vénéré comme un demi-dieu, a dominé la vie politique pendant plus de 60 ans. Les deux hommes devaient rentrer au Cambodge le 20 octobre et une cérémonie d'intronisation avoir lieu dès le 29.
Le nouveau roi, un célibataire de 51 ans sans enfant, est le seul fils survivant de Norodom Sihanouk et de sa sixième femme, la reine Monineath (Monique), qui le chérissent tous deux. Cet homme discret mais qu'on dit chaleureux s'est toujours tenu éloigné de la politique du Cambodge et de ses intrigues et renonce semble-t-il sans enthousiasme à sa vie à Paris.
Le Conseil --qui se réunissait pour la première fois-- devait choisir un nouveau roi dans les sept jours suivant la «retraite» choc de Norodom Sihanouk. Il comprend, outre le Premier ministre, le président du Sénat Chea Sim, celui de l'Assemblée nationale, le prince Norodom Ranariddh, leurs deux vice-présidents et deux hauts dignitaires bouddhistes.
A l'exception des patriarches, ils avaient tous revêtu un uniforme blanc d'apparat pour la réunion du Conseil qui a eu lieu dans le cadre solennel du palais royal, près des berges de la rivière du Tonle Sap, où ils ont été accueillis par des dizaines de musiciens.
Le roi Sihanouk a pu contrôler sa succession de bout en bout et assurer apparemment, de son vivant, la survie de la monarchie, un souci majeur pour lui ces dernières années.
Le prince Ranariddh était parti en Chine où Norodom Sihanouk est soigné pour un cancer après l'annonce de son abdication afin de le persuader de revenir sur sa décision.
Mais le roi vieillissant --il aura 82 ans le 31 octobre-- et qui semble connaître de nouveaux problèmes de santé, a fait savoir qu'il ne changerait pas d'avis. "Sa santé n'est pas bonne", a confirmé le prince Ranariddh.
Les analystes hésitent sur le style qu'imprimera Norodom Sihamoni à la monarchie khmère mais la plupart s'accordent sur le fait que son père ne sera jamais loin.
"Moi-même et la reine Monineath ferons de notre mieux pour éduquer Norodom Sihamoni sur toutes les questions afin qu'il puisse remplir avec succès ses devoirs pour la Nation et le peuple khmer comme moi (je l'ai fait), son père", a déjà prévenu Norodom Sihanouk.
"Ca n'est pas facile d'être roi, surtout après Norodom Sihanouk", a estimé Julio Jeldres, biographe officiel de ce dernier.
Néanmoins, Norodom Sihamoni "prend le trône dans de bonnes conditions" souligne un diplomate de haut rang, avec une transition en douceur.
Le petit royaume de 13 millions d'habitants, coincé entre les puissants voisins vietnamien et thaïlandais, a surtout fait l'expérience de violents soubresauts ces dernières décennies.
