Menu
Search
Mardi 30 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 30 Décembre 2025
Menu
Search

Après la libération des journalistes détenus en Irak : Polémique autour de l'intervention d'un député français

Pour les familles des deux journalistes français, George Malbrunot et Christian Chesnot, la libération des deux anciens otages en Irak, est «le plus beau cadeau de Noël qu'ils auraient pu espérer». Mais la polémique autour de l'intervention du député Didi

No Image
Après quatre mois de tractation et d'incertitude, les voilà enfin sur le sol français. Mais ce dénouement «aurait pu avoir lieu depuis le mois de septembre», rappelle un membre du gouvernement. Faisant allusion à l'intervention du député UMP, Didier Julia qui avait fait une grande sortie médiatique au mois de septembre, prétendant avoir entrepris des contacts pour faciliter la libération des deux otages français et de leur accompagnateur jordanien.

Une déclaration alors critiquée par le gouvernement qui y voyait une «équipée individuelle et irresponsable», pouvant mettre en danger la vie des deux journalistes français. Elle avait, en tous cas, retarder le processus déjà engagé par le gouvernement français. Le député avait utilisé des réseaux en Afrique, avec le soutien du Président ivoirien Laurent Gbagbo. «Gbagbo avait aussi besoin de rétablir une relation de confiance avec Paris», expliquait hier un analyste politique

Didier Julia, était aidé dans son action d'un ancien militaire, Philippe Brett, président de l'OFDIC (Office français pour le développement de l'industrie et de la culture), ainsi que d'un autre homme, Pierre-Girard Hautbout. Philippe Brett avait confirmé être en la compagnie des deux otages, en direct sur une radio, le 1er octobre. Le jour même la mission avait échoué «à cause d'une intervention américaine lors du transport», avait déclaré alors Didier Julia.

Aujourd'hui, la fin de l'histoire est heureuse pour les familles Malbrunot et Chesnot, mais on ne peut pas en dire autant pour le député Didier Julia, qui court le risque de se voir exclure du parti. «C'est la moindre des choses», déclarait hier à la presse, le ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier. Ouvrant un front d'échange virulents entre lui et lé député UMP.

Celui-ci persiste et signe aujourd'hui. Le ton monte et c'est rien de le dire. Julia traite Michel Barnier de «ministre nul», alors qu'il est lui-même qualifié de «mythomane» par George Malbrunot, à peine arrivé sur le sol français. Pour éviter la polémique, le ministre français demande que le député réponde à quelques questions, le temps venu. Ce dernier réclame même «une commission d'enquête». Intervenant sur une radio parisienne, M. Julia a déclaré «être en possession de documents prouvant sa bonne foi».

L'opinion publique française attend donc plusieurs déclarations qui viendront éclaircirent les tenants et aboutissants de cette libération. Aussi bien de la part du gouvernement que de la part du député Umpéiste. “ C'était une opération exclusivement française ”, a déclaré hier Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense française. Elle a aussi promis que très bientôt, les Français seront informés sur les circonstances de cette libération.

Quatre mois de négociations, multiples interventions de diplomates et d'un millier d'intermédiaires, plus une centaine de sources ont abouti à la libération des deux journalistes français. Mais l'affaire “ Chesnot-Malbrunot ” n'a pas fini de faire couler de l'encre.
Lisez nos e-Papers