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Can 2004 en Tunisie du 24 janvier au 14 février : favoris et outsiders en lice pour un seul trophée

Le compte à rebours et le branle-bas avant le jour «J» de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations qui se déroulera du 24 janvier au 14 février 2004 en Tunisie, ont déjà commencé.

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L'affiche de cette prestigieuse coupe est alléchante et le spectacle de qualité, qui a toujours charmé les fans, ne manquera pas de suspenses d'autant plus que les valeurs des 16 équipes en lice sont sensiblement inégales. Favoris et outsiders vont donner le meilleur d'eux mêmes, lors de ce rendez-vous exaltant, pour remporter la 24-ème édition de cette manifestation sportive africaine.

La bataille s'annonce très serrée surtout que la phase finale ne sera pas un éclat d'un moment mais une fête sportive qui va faire couler beaucoup d'encre ainsi que des larmes de joie et de tristesse. Les compétitions marquées par le fair-play et la concurrence loyale, restent un casse tête chinois pour les entraîneurs dont la liste des 22 -pomme de discorde- et les options tactiques, n'ont jamais fait l'unanimité. Les défaites qui sont orphelines, font tomber souvent plusieurs têtes. Ainsi va le football. Les entraîneurs sont les plus vulnérables.

Des observateurs constatent à Tunis que sur le papier, le Cameroun, tenant du titre et le Sénégal, finaliste de la CAN 2002 qui s'est déroulée au Mali et révélation du Mondial de la même année, partent favoris. Les Challengers sont nombreux. Il s'agit du Nigeria, du Mali, du Maroc, de la Tunisie, de l'Afrique du Sud, de l'Algérie et de l'Egypte.

La Guinée, le Burkina-Fasso sont des outsiders. Le Rwanda, la RD du Congo, le Kenya, le Bénin et le Zimbabwe joueront le rôle de trouble-fête, capables d'influer négativement ou positivement sur les résultats des rencontres ou faire trébucher certains favoris ou challengers.

C'est à l'oeuvre qu'on connaît l'équipe. La dernière CAN 2002 et les éliminatoires de la CAN 2004 sont des indicateurs non négligeables. Ils jouent le rôle de baromètre car les matches amicaux ne servent qu'à mieux préparer les équipes. Un match amical ne saurait, en aucun cas, équivaloir à une rencontre officielle. Au cours de ces éliminatoires, les 14 équipes ont fait un parcours sans faute (le Cameroun, champion et la Tunisie, pays organisateur, sont qualifiés d'office).

Le Rwanda et le Bénin, qui participent pour la première fois à une coupe africaine, ont crée la surprise en se qualifiant au détriment respectivement du Ghana (4 fois champion d'Afrique en 1963, 1965, 1978 et 1982) et de la Zambie, une équipe habituée de la CAN. La méfiance reste, donc, de mise. David peut-il encore vaincre Goliath ?

Lors de la CAN 2002, le Cameroun, le Sénégal, le Nigeria et le Mali -pays organisateur- ont développé un football de haute facture et réalisé des résultats remarquables. Un coup d'oeil sur le tableau final le confirme. Ce sont des équipes coriaces et redoutables avec lesquelles il faut compter d'autant plus que les compétitions de la CAN ne dérogent pas à la règle. C'est le meilleur qui gagne.

Le Cameroun, c'était le Maroc des années 70. L'équipe nationale marocaine, sous la direction de Vidinic, de Belmahjoub et de Mardarescu avait des qualités exceptionnelles. La polyvalence de ses joueurs, qui restaient ensemble plusieurs années, en était le puissant levier: des défenseurs qui marquent des buts à l'instar de Moulay Driss, Zahraoui (MAS), Najah (RBM), Baba, Chrif (DHJ), Larbi Aherdane (WAC), Filali (MCO), Boujemâa (KAC).

Elle disposait également de meneurs de jeu hors pair tels Feu Petchou, Bamous (FAR), Dolmy (RCA), Maaroufi (DHJ), Smiri (MCO) et des attaquants capables de faire la différence à tout moment comme, Ghazouani (FAR, Faras, Acila (Club de Mohammadia) Tazi, Guezzar (MAS), Maghfour (MCO), Houmane (RCA) et la liste est longue. Baba et Najah gagnaient la quasi-totalité des duels aériens. Des Clubs avaient aussi de grands gardiens de but comme Allal (FAR), Abdelkader (WAC), Hazzaz (MAS) et Laâlou (ASS). Les entraîneurs avaient, à l'époque, l'embarras du choix.

La Coupe africaine exige, en plus du savoir-faire, l'endurance, l'esprit d'équipe, la combativité et un ou deux joueurs battants, récupérateurs infatigables, même d'un niveau technique modeste, comme Smat (Club de Sidi Kacem), l'ex-milieu de terrain de l'équipe nationale. Il faut un tout pour bâtir une équipe nationale car on ne peut pas gagner une coupe d'Afrique avec simplement onze artistes.

Le Sénégal a fait des progrès et dispose de joueurs évoluant dans des championnats européens de haut niveau. Ses joueurs aguerris et dont le rendement gagne en efficacité sont capables, sinon de remporter le trophée, du moins de confirmer leurs performances de la CAN 2002 ou du dernier Mondial co-organisé par le Japon et la Corée du Sud.

Le Nigeria dont le niveau a, un peu, régressé, reste une équipe en mesure de se ressourcer, de faire bonne contenance et d'aller loin dans la compétition.
Le Maroc et la Tunisie en pleine reconstruction et dont les niveaux se ressemblent et se rapprochent plus du style européen qu'africain, disposent des atouts non négligeables pour créer la surprise et damner le pion aux favoris.

Le déplacement pour voir les matches en vaut la chandelle et les gourmets ne resteront pas sur leur faim. 200 joueurs africains évoluant au sein des clubs européens participeront aux empoignades. Joueurs professionnels et locaux vont chacun mettre la main à la patte. Le beau jeu, lors de cette phase finale de la CAN, qui est devenue un classique, sera au rendez-vous.

Les observateurs se posent cette question de façon récurrente: Le Cameroun sera-t-il capable de défendre, sans difficulté, son titre ou trouvera-t-il, sur son chemin, un challenger qui fera tomber les «Lions Indomptables» de leur piédestal ? On ne le saura qu'à l'issue de la finale de cette CAN 2004 qui aura lieu le 14 février prochain.
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