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Cinéma : Cannes 2004, c'est parti !

Stars, strass et stress seront présents au Festival de Cannes, le plus grand rendez-vous du cinéma mondial, qui s'ouvre aujourd'hui avec une «fiesta» espagnole et attend dans la fièvre Brad Pitt, Tom Hanks ou Cameron Diaz et, avec une certaine crainte, le

Cinéma : Cannes 2004, c'est parti !
«La mauvaise éducation» de l'Espagnol Pedro Almodovar, hors compétition, lance ce soir le marathon de douze jours après une cérémonie d'ouverture dont la maîtresse de cérémonie est l'Italienne Laura Morante. L'enfant terrible du cinéma américain, Quentin Tarantino, succède à Patrice Chéreau dans le fauteuil de président du jury.

Entouré notamment des actrices Emmanuelle Béart et Kathleen Turner, il aura pour mission de choisir la Palme d'or parmi 18 candidats, dix ans après l'avoir lui-même obtenue pour «Pulp Fiction». Le directeur artistique du Festival, Thierry Frémaux, dont c'est le première sélection en solo, a promis «un cinéma plaisir, un cinéma festif, un cinéma découverte», sous le sceau de la diversité et du foisonnement.

On retrouvera sur la Croisette des habitués comme les frères Coen avec «Ladykillers» qui amène pour la première fois à Cannes Tom Hanks, le Serbe Emir Kusturica, en lice pour une troisième Palme d'or, et des nouveaux comme l'Argentine Lucrecia Martel ou le benjamin autrichien Hans Weingartner, sous drapeau allemand.

S'il n'y a pas de «film-scandale» comme «Irréversible» ou «Brown bunny», le documentaire du trublion américain Michael Moore, «Fahrenheit 9/11», qui dénonce la politique du président Bush avant et après les attentats du 11 septembre, suscite déjà la polémique aux Etats-Unis. Disney a interdit à sa filiale Miramax de distribuer ce documentaire.

Loin des anathèmes et des rivalités de chapelles, le Festival s'ouvre cette année à tous les genres, la comédie avec l'ogre pétomane «Shrek», le manga japonais avec «Innocence», le film d'horreur et de zombies avec «L'armée des morts», le polar avec «Breaking News», les arts martiaux avec «Les poignards volants» ou le «road-movie» à travers l'Amérique latine en compagnie du jeune Che Guevara dans «Carnets de voyage». Le jeune acteur mexicain Gael Garcia Bernal, qui interprète cette icône de la révolution et est aussi à l'affiche du film de Pedro Almodovar, s'annonce comme la coqueluche de la Croisette.
La France aligne trois films, «Clean» de Olivier Assayas, «Exils» de Tony Gatlif et «Comme une image» d'Agnès Jaoui, fervente supportrice des intermittents lors de la cérémonie des César en février dernier, dont la montée des marches est prévue le 16.

Si l'Asie et l'Amérique latine sont très présentes en sélection officielle, avec des films d'auteurs, Variety, la «Bible» de l'industrie cinématographique, proclame en Une «Passez le pop corn» (en français), «Cannes est devenu le tremplin de lancement global de Hollywood». «C'est un bazar médiatique carnavalesque où des stars américaines partagent l'affiche avec des cinéastes ésotériques», écrit l'influent journal professionnel.

Le Festival de Cannes, c'est aussi les sections parallèles de la Quinzaine des Réalisateurs et de la Semaine internationale de la Critique et le Marché du Film avec quelque 1.400 projections prévues, qui draine vendeurs et acheteurs du monde entier.

Et ce sont les fêtes privées tous les soirs et, pour le public, les projections en plein air sur la plage ou la célèbre montée des marches où sont attendus la Sud-Africaine Charlize Theron, Oscar de la meilleure actrice, la Chinoise Gong Li, l'Américaine Uma Thurman, l'Australienne Naomi Watts, l'Espagnole Penelope Cruz, les Français Sophie Marceau, Béatrice Dalle, Alain Chabat et, pour la première fois, l'Américain Eddie Murphy.

Les stars de la croisette

Brad Pitt incarne Achille dans «Troie (Troy) de Wolfgang Petersen, cet Homère revu par Hollywood». Présenté en première mondiale et hors compétition le 13 mai au Festival de Cannes, ce péplum n'a pas été montré à la presse en France mais certains l'ont vu à New York.

Douze ans après avoir secoué la Croisette avec son premier film «Reservoir Dogs» et dix ans après sa Palme d'Or pour «Pulp Fiction», l'Américain Quentin Tarantino, qui a acquis en une poignée de films le statut de réalisateur culte, revient au Festival de Cannes dans le prestigieux costume de président du jury.
S'il n'y a pas de «film-scandale» comme «Irréversible» ou «Brown bunny», le documentaire du trublion américain Michael Moore, «Fahrenheit 9/11», qui dénonce la politique du président Bush avant et après les attentats du 11 septembre, suscite déjà la polémique aux Etats-Unis. Disney a interdit à sa filiale Miramax de distribuer ce documentaire.

Laura Morante, maîtresse de cérémonie donnera le coup d'envoi de douze jours de fête et de projections, qui seront inaugurés par le film «Mauvaise éducation» de l'Espagnol Pedro Almodovar.
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