Le conseil de la ville de Rabat a ordonné par décision municipale à 17 commerçants et artisans occupant des locaux qui longent le boulevard de Sidi Mohammed Ben Abdallah ( à proximité du Projet Al Kora) d'évacuer les lieux.
Dans la décision qui a été adressée aux commerçants, le conseil de la ville leur reproche le fait de : " construire une habitation insalubre sur le terrain d'autrui, de ne pas respecter le plan d'aménagement, d'exploiter indûment le domaine public, et de porter atteinte à l'esthétique de la ville ". Il faut signaler au passage que les commerçants n'ont ni contrat de propriété ni contrat de bail. De même, il faut souligner que les locaux en question sont réservés à des ateliers de réparation des véhicules, de menuiserie, de coiffures, et à des dépôts de matériaux de construction, de bois et de ferraille…
Le conseil de la ville de Rabat conforte sa décision par plusieurs Dahirs, décrets et décision municipales comme par exemple le décret portant loi n° 2 78 157 du 11 Rajab 1400 (26 mai 1980 ) relatif aux dispositions visant la sécurité de la circulation, de l'hygiène et la protection de la santé publique.
Les commerçants, eux, ne voient dans tout cela que " des justifications futiles et une manière de se débarrasser d'eux au plus vite ".
Désemparés par cette décision qui risque de leur couper les vivres, ils se disent prêts à négocier et à évacuer les lieux à condition d'être indemnisés correctement. " Nous voulons discuter avec les responsables, mais en vain. On nous a promis de nous donner en location des locaux dans le projet Douar Al Kora. Mais ces locaux font au plus 3mx3m. Comment voulez-vous que je fasse alors que je gère un dépôt de matériaux de construction" explique un commerçant.
Selon certains commerçants, le conseil de la ville a essayé même de les intimider. "Ils nous disent que le projet de Douar Al Kora est un projet voulu par le Roi et ceux qui dérangent ou entravent les travaux s'opposent de ce fait au Roi. Ils doivent assumer la responsabilité de leurs actes." explique le gérant d'un dépôt.
La décision du conseil de la ville de Rabat, si elle vient à être appliquée, risque de poser des problèmes d'ordre social.
Les commerces en question appartiennent à 17 personnes. Mais chacune de ces 17 personnes plusieurs employés. Au total, ces commerces sont le gagne-pain d'une cinquantaine de familles. Celles-ci se retrouveront du jour au lendemain sans ressources. "Chacun d'entre nous a un foyer à entretenir et des enfants sur les bras. quel sera à votre avis leur devenir si nos commerces sont fermés. Peut-être, nous en serons réduits à mendier pour pourvoir survivre ".
Les commerçants estiment que la municipalité n'a fait aucun cas de leurs conditions sociales. Et qu'elle ne semble pas intéressée par leur sort et par le sort de leurs familles.
" Je suis dans ce local depuis 40 ans, j'emploie 4 personnes. Je viens d'acheter au crédit une voiture de transport de marchandises. Je ne sais pas comment je vais faire pour payer les traites si je dois évacuer ce local. Tous mes clients savent que je suis ici. Si je m'installe ailleurs cela signifie que je vais les perdre tous," explique le gérant d'un dépôt de matériaux de construction. Jusqu'à maintenant, la décision du conseil de la ville n'est pas encore exécutée. Les commerçants ont recouru à la justice, ce qui leur a permis de gagner un peu de temps.
Mais, ils savent qu'un jour ou l'autre, une sentence sera prononcée, et il n'est pas sûre qu'elle soit en leur faveur.
Dans la décision qui a été adressée aux commerçants, le conseil de la ville leur reproche le fait de : " construire une habitation insalubre sur le terrain d'autrui, de ne pas respecter le plan d'aménagement, d'exploiter indûment le domaine public, et de porter atteinte à l'esthétique de la ville ". Il faut signaler au passage que les commerçants n'ont ni contrat de propriété ni contrat de bail. De même, il faut souligner que les locaux en question sont réservés à des ateliers de réparation des véhicules, de menuiserie, de coiffures, et à des dépôts de matériaux de construction, de bois et de ferraille…
Le conseil de la ville de Rabat conforte sa décision par plusieurs Dahirs, décrets et décision municipales comme par exemple le décret portant loi n° 2 78 157 du 11 Rajab 1400 (26 mai 1980 ) relatif aux dispositions visant la sécurité de la circulation, de l'hygiène et la protection de la santé publique.
Les commerçants, eux, ne voient dans tout cela que " des justifications futiles et une manière de se débarrasser d'eux au plus vite ".
Désemparés par cette décision qui risque de leur couper les vivres, ils se disent prêts à négocier et à évacuer les lieux à condition d'être indemnisés correctement. " Nous voulons discuter avec les responsables, mais en vain. On nous a promis de nous donner en location des locaux dans le projet Douar Al Kora. Mais ces locaux font au plus 3mx3m. Comment voulez-vous que je fasse alors que je gère un dépôt de matériaux de construction" explique un commerçant.
Selon certains commerçants, le conseil de la ville a essayé même de les intimider. "Ils nous disent que le projet de Douar Al Kora est un projet voulu par le Roi et ceux qui dérangent ou entravent les travaux s'opposent de ce fait au Roi. Ils doivent assumer la responsabilité de leurs actes." explique le gérant d'un dépôt.
La décision du conseil de la ville de Rabat, si elle vient à être appliquée, risque de poser des problèmes d'ordre social.
Les commerces en question appartiennent à 17 personnes. Mais chacune de ces 17 personnes plusieurs employés. Au total, ces commerces sont le gagne-pain d'une cinquantaine de familles. Celles-ci se retrouveront du jour au lendemain sans ressources. "Chacun d'entre nous a un foyer à entretenir et des enfants sur les bras. quel sera à votre avis leur devenir si nos commerces sont fermés. Peut-être, nous en serons réduits à mendier pour pourvoir survivre ".
Les commerçants estiment que la municipalité n'a fait aucun cas de leurs conditions sociales. Et qu'elle ne semble pas intéressée par leur sort et par le sort de leurs familles.
" Je suis dans ce local depuis 40 ans, j'emploie 4 personnes. Je viens d'acheter au crédit une voiture de transport de marchandises. Je ne sais pas comment je vais faire pour payer les traites si je dois évacuer ce local. Tous mes clients savent que je suis ici. Si je m'installe ailleurs cela signifie que je vais les perdre tous," explique le gérant d'un dépôt de matériaux de construction. Jusqu'à maintenant, la décision du conseil de la ville n'est pas encore exécutée. Les commerçants ont recouru à la justice, ce qui leur a permis de gagner un peu de temps.
Mais, ils savent qu'un jour ou l'autre, une sentence sera prononcée, et il n'est pas sûre qu'elle soit en leur faveur.
