Jrif Zahia est l'une des femmes qui ont décidé de sortir du gouffre noir de l'analphabétisme. Il y a trois ans, elle était analphabète. Grâce à l'association «Femmes et action » de Yaâcoub Al Mansour, elle a pu être à la hauteur du défi. Actuellement, elle se sent heureuse. Sa vie a complètement changé. Elle voit son entourage différemment.
Désormais, elle n'a plus honte de côtoyer les personnes cultivées. Elle peut suivre facilement les informations télévisées en arabe avec ses enfants et entretenir une discussion sur plusieurs thèmes. Elle sent la fierté dans les yeux des membres de sa famille. « Tout mon entourage est cultivé. Je voyais autour de moi des ingénieurs et des avocats. Moi seule était analphabète. C'est pour cette raison que j'ai décidé de changer cette amère réalité. Je ne pouvais pas rester les bras croisés ». Grâce à sa persévérance, Zahia a pu concrétiser son noble objectif.
Elle n'est pas la seule à avoir pu se libérer de son ancienne vie marquée par l'analphabétisme. Plusieurs autres femmes ont suivi ce même chemin. Hajja Touria Safar habite à El Youssoufia. L'année dernière, elle a commencé ses cours d'alphabétisation dans la mosquée de son quartier. C'est son fils qui le lui a proposé. Elle n'a pas hésité ne serait-ce qu'un seul instant. D'ailleurs, elle a suffisamment de temps libre surtout l'après-midi. « Je ne savais pas quoi faire à partir de 14 heures. Je m'ennuyais. J'ai parlé à mon fils qui m'a conseillé de suivre des cours d'alphabétisation. J'ai aussitôt apprécié l'idée », s'exclame Hajja Touria. Son caractère a nettement changé depuis l'année dernière. « Elle ne se sent plus triste. Elle a trouvé une bonne occupation. Malgré son âge avancé, elle apprend très vite grâce à sa volonté », dit Karim, l'air très satisfait.
Par ailleurs, même les jeunes affluent aux cours d'alphabétisation. Naïma, 23 ans, suit des cours régulièrement dans l'école « Maghrib Al arabi » à Témara depuis deux ans, date de son arrivée de son village Ouled Amrane, à côté d'El Jadida. Des membres de sa famille l'ont accueilli chez eux pour les aider à accomplir les tâches ménagères. Ainsi, elle s'est habituée à sa nouvelle vie qu'elle juge heureuse. Le matin, elle s'occupe du ménage.
L'après-midi, elle suit ses cours. Elle veille à être toujours à l'heure. « Maintenant, je sais lire et écrire. Je n'ai plus besoin de demander à mes proches d'écrire une lettre à ma famille ou de me noter un numéro de téléphone. Je sais me débrouiller seule et j'en suis fière ». Dans sa classe, deux autres jeunes filles suivent, elles aussi, assidûment leurs « études ». Elles ne ratent aucun cours. Les femmes ne sont pas les seules à vouloir changer leur quotidien. Nombreux sont les hommes qui sont déterminés à apprendre à lire et à écrire.
Ils ne ménagent aucun effort pour être à la hauteur des aspirations et surtout pour ne pas être critiqués par leurs proches. Al Houcine, 63 ans, a pu gagner le pari. Il a obtenu, l'année dernière, son diplôme. Les yeux pétillant de joie, il ne cesse de raconter son parcours à tout son entourage, les jeunes notamment. « Je ne savais même pas composer un numéro de téléphone.
Toujours, je devais demander de l'aide. J'étais complètement dépendant des autres. Un matin, j'ai écouté une émission à la radio sur les cours d'alphabétisation et la possibilité offerte pour les personnes âgées de tenter leurs chances. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de changer le cours de ma vie. Un jeune voisin m'a orienté ».
Cependant, si les histoires des bénéficiaires des cours d'alphabétisation se ressemblent, celles des enseignants peuvent différer. Certains reçoivent leurs indemnités à temps. D'autres se lamentent du retard dont ils sont toujours victimes. « Je n'ai toujours pas reçu mes indemnités de l'année dernière. Je ne sais pas pourquoi », affirme Ghizlane. Mais, ce n'est pas pour autant qu'elle est fâchée. Dispenser des cours d'alphabétisation est un réel plaisir pour elle.
Mais, elle sait que d'autres enseignants ont on ne peut plus besoin des indemnités qu'on leur promet même si elles sont modiques (20 Dh/heures). Les responsables des associations affirment qu'ils ne reçoivent pas les aides à temps de la part du secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle. Ainsi, l'on ne peut pas rembourser les enseignants à temps. Certains d'entre ces derniers finissent par renoncer à leur mission.
La lutte contre l'analphabétisme est un programme qui a fait ses preuves au cours de ces dernières années. Il suffit juste d'encourager un peu plus le personnel chargé de cette noble mission.
Désormais, elle n'a plus honte de côtoyer les personnes cultivées. Elle peut suivre facilement les informations télévisées en arabe avec ses enfants et entretenir une discussion sur plusieurs thèmes. Elle sent la fierté dans les yeux des membres de sa famille. « Tout mon entourage est cultivé. Je voyais autour de moi des ingénieurs et des avocats. Moi seule était analphabète. C'est pour cette raison que j'ai décidé de changer cette amère réalité. Je ne pouvais pas rester les bras croisés ». Grâce à sa persévérance, Zahia a pu concrétiser son noble objectif.
Elle n'est pas la seule à avoir pu se libérer de son ancienne vie marquée par l'analphabétisme. Plusieurs autres femmes ont suivi ce même chemin. Hajja Touria Safar habite à El Youssoufia. L'année dernière, elle a commencé ses cours d'alphabétisation dans la mosquée de son quartier. C'est son fils qui le lui a proposé. Elle n'a pas hésité ne serait-ce qu'un seul instant. D'ailleurs, elle a suffisamment de temps libre surtout l'après-midi. « Je ne savais pas quoi faire à partir de 14 heures. Je m'ennuyais. J'ai parlé à mon fils qui m'a conseillé de suivre des cours d'alphabétisation. J'ai aussitôt apprécié l'idée », s'exclame Hajja Touria. Son caractère a nettement changé depuis l'année dernière. « Elle ne se sent plus triste. Elle a trouvé une bonne occupation. Malgré son âge avancé, elle apprend très vite grâce à sa volonté », dit Karim, l'air très satisfait.
Par ailleurs, même les jeunes affluent aux cours d'alphabétisation. Naïma, 23 ans, suit des cours régulièrement dans l'école « Maghrib Al arabi » à Témara depuis deux ans, date de son arrivée de son village Ouled Amrane, à côté d'El Jadida. Des membres de sa famille l'ont accueilli chez eux pour les aider à accomplir les tâches ménagères. Ainsi, elle s'est habituée à sa nouvelle vie qu'elle juge heureuse. Le matin, elle s'occupe du ménage.
L'après-midi, elle suit ses cours. Elle veille à être toujours à l'heure. « Maintenant, je sais lire et écrire. Je n'ai plus besoin de demander à mes proches d'écrire une lettre à ma famille ou de me noter un numéro de téléphone. Je sais me débrouiller seule et j'en suis fière ». Dans sa classe, deux autres jeunes filles suivent, elles aussi, assidûment leurs « études ». Elles ne ratent aucun cours. Les femmes ne sont pas les seules à vouloir changer leur quotidien. Nombreux sont les hommes qui sont déterminés à apprendre à lire et à écrire.
Ils ne ménagent aucun effort pour être à la hauteur des aspirations et surtout pour ne pas être critiqués par leurs proches. Al Houcine, 63 ans, a pu gagner le pari. Il a obtenu, l'année dernière, son diplôme. Les yeux pétillant de joie, il ne cesse de raconter son parcours à tout son entourage, les jeunes notamment. « Je ne savais même pas composer un numéro de téléphone.
Toujours, je devais demander de l'aide. J'étais complètement dépendant des autres. Un matin, j'ai écouté une émission à la radio sur les cours d'alphabétisation et la possibilité offerte pour les personnes âgées de tenter leurs chances. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de changer le cours de ma vie. Un jeune voisin m'a orienté ».
Cependant, si les histoires des bénéficiaires des cours d'alphabétisation se ressemblent, celles des enseignants peuvent différer. Certains reçoivent leurs indemnités à temps. D'autres se lamentent du retard dont ils sont toujours victimes. « Je n'ai toujours pas reçu mes indemnités de l'année dernière. Je ne sais pas pourquoi », affirme Ghizlane. Mais, ce n'est pas pour autant qu'elle est fâchée. Dispenser des cours d'alphabétisation est un réel plaisir pour elle.
Mais, elle sait que d'autres enseignants ont on ne peut plus besoin des indemnités qu'on leur promet même si elles sont modiques (20 Dh/heures). Les responsables des associations affirment qu'ils ne reçoivent pas les aides à temps de la part du secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle. Ainsi, l'on ne peut pas rembourser les enseignants à temps. Certains d'entre ces derniers finissent par renoncer à leur mission.
La lutte contre l'analphabétisme est un programme qui a fait ses preuves au cours de ces dernières années. Il suffit juste d'encourager un peu plus le personnel chargé de cette noble mission.
