«Dans cette pragmatique intégrée, le débat est institutionnel. Il est soutenu au parlement de façon rationnelle et selon les règles démocratiques», explique le ministre dans un entretien publié dans le dernier numéro de la Lettre Euro-marocaine «Ensemble».
«Le référentiel religieux peut toujours sous-entendre des aspirations de certains partis qui oeuvrent dans la légalité, mais l'expertise et le sens comptable doivent l'emporter sur l'idéologie», selon M. Toufiq qui parle d'une «manière inédite d'habiliter la raison islamique dans le vécu d'un pays à rencontrer le siècle, non seulement en acceptant les libertés et en reconnaissant les droits, mais en apportant une mobilisation et une moralisation nécessaires».
Evoquant les attentats terroristes du 11 septembre aux Etats Unis et ceux de Casablanca et de Madrid et l'amalgame que d'aucuns font entre Islam et terrorisme, le ministre met garde contre le fait d'associer le mal à une religion donnée au risque de prendre tous les adeptes de cette religion pour des malfaiteurs.
«Il vaut mieux désarmer un criminel de son argument (religieux) que de jeter l'anathème sur ses coreligionnaires. L'histoire des religions nous apprend beaucoup sur le grand apport à la paix et à l'équilibre collectif et individuel», relève-t-il A la question de savoir quels sont les défis que pose l'Islam à la modernité et ceux que pose la modernité à l'Islam, le ministre précise que la modernité pose des défis aux musulmans et non à l'Islam.
A ses yeux, «Il faut laisser et peut être même aider ces musulmans à accepter cette modernité en conformité avec les principes fondamentaux de leur éthique. Pour cela ils ont leur panoplie de combat interprétatif et trouveront tout ce qu'il faut pour s'ajuster à l'universel et combler les fossés anachroniques par rapport à l'histoire». Pour M. Toufiq, l'Islam sera en mesure de poser à la modernité quelques sérieux défis en matière de gestion des libertés, des droits et des responsabilités. quand il «dépassera les sursauts de son retard historique».
A propos du code de la famille, le ministre a fait remarquer que le débat social autour de ce sujet était un exercice plein d'enseignements notamment sur trois points. Le premier est que dans les questions ayant un rapport avec la religion, aucun courant ne peut imposer à l'ensemble de la nation ses propres idées par une pression revendicative.
Le deuxième concerne l'effort de raisonnement fructueux dont les autorités religieuses sont capables pour adapter les textes aux principes de l'équité et aux exigences de la réalité évolutive et le troisième porte sur le rôle décisif d'arbitre et de promoteur de progrès que joue S.M. Le Roi Amir Al Mouminine.
Le ministre a relevé, par ailleurs, qu'en Europe, l'Islam n'est pas qu'une réalité migratoire, c'est aussi un fait historique qui précède l'arrivée des Turcs ou des Africains. Sa présence active et sereine, a-t-il souligné, présente un défi à la pratique des droits et devoirs sur la base des principes mêmes prônés par l'Europe.
«Une gestion ingénieuse de ce processus d'acceptation et d'habilitation sociale, loin de toute ombre de phobie, fera bénéficier l'Europe d'une fécondation culturelle pertinente», a conclu le ministre.
«Le référentiel religieux peut toujours sous-entendre des aspirations de certains partis qui oeuvrent dans la légalité, mais l'expertise et le sens comptable doivent l'emporter sur l'idéologie», selon M. Toufiq qui parle d'une «manière inédite d'habiliter la raison islamique dans le vécu d'un pays à rencontrer le siècle, non seulement en acceptant les libertés et en reconnaissant les droits, mais en apportant une mobilisation et une moralisation nécessaires».
Evoquant les attentats terroristes du 11 septembre aux Etats Unis et ceux de Casablanca et de Madrid et l'amalgame que d'aucuns font entre Islam et terrorisme, le ministre met garde contre le fait d'associer le mal à une religion donnée au risque de prendre tous les adeptes de cette religion pour des malfaiteurs.
«Il vaut mieux désarmer un criminel de son argument (religieux) que de jeter l'anathème sur ses coreligionnaires. L'histoire des religions nous apprend beaucoup sur le grand apport à la paix et à l'équilibre collectif et individuel», relève-t-il A la question de savoir quels sont les défis que pose l'Islam à la modernité et ceux que pose la modernité à l'Islam, le ministre précise que la modernité pose des défis aux musulmans et non à l'Islam.
A ses yeux, «Il faut laisser et peut être même aider ces musulmans à accepter cette modernité en conformité avec les principes fondamentaux de leur éthique. Pour cela ils ont leur panoplie de combat interprétatif et trouveront tout ce qu'il faut pour s'ajuster à l'universel et combler les fossés anachroniques par rapport à l'histoire». Pour M. Toufiq, l'Islam sera en mesure de poser à la modernité quelques sérieux défis en matière de gestion des libertés, des droits et des responsabilités. quand il «dépassera les sursauts de son retard historique».
A propos du code de la famille, le ministre a fait remarquer que le débat social autour de ce sujet était un exercice plein d'enseignements notamment sur trois points. Le premier est que dans les questions ayant un rapport avec la religion, aucun courant ne peut imposer à l'ensemble de la nation ses propres idées par une pression revendicative.
Le deuxième concerne l'effort de raisonnement fructueux dont les autorités religieuses sont capables pour adapter les textes aux principes de l'équité et aux exigences de la réalité évolutive et le troisième porte sur le rôle décisif d'arbitre et de promoteur de progrès que joue S.M. Le Roi Amir Al Mouminine.
Le ministre a relevé, par ailleurs, qu'en Europe, l'Islam n'est pas qu'une réalité migratoire, c'est aussi un fait historique qui précède l'arrivée des Turcs ou des Africains. Sa présence active et sereine, a-t-il souligné, présente un défi à la pratique des droits et devoirs sur la base des principes mêmes prônés par l'Europe.
«Une gestion ingénieuse de ce processus d'acceptation et d'habilitation sociale, loin de toute ombre de phobie, fera bénéficier l'Europe d'une fécondation culturelle pertinente», a conclu le ministre.
