Pendant de longues semaines, la polémique autour de l'augmentation du prix du pain à raison de 0,10 centimes dans un premier temps a fait couler beaucoup d'encre et a suscité un malaise manifeste auprès des consommateurs. Pendant ce mois de janvier, d'autres décisions d'augmentation des tarifs d'autres prestations publiques ont suivi. A la surprise des fidèles des bains maures, le prix d'accès au hammam, à son tour, a pris un tournant inattendu pour les milliers des fidèles de cette tradition séculaire. Sans préavis, une fois que les habitués du bain maure se présentent au guichet pour payer comme d'habitude le montant de 7dhs 50, s'affrontent à la réaction du caissier qui leur annonce la mauvaise nouvelle : Le prix de l'entrée est désormais fixé à 10 dirhams par personne.
«Comment ? vous rajouter 2dhs50 d'un seul coup ! mais c'est aberrant ce que vous faites ! on ne peux pas s'offrir ces prix là», s'exclame une femme âgée de 40 ans et qui accompagnée d'une vieille femme et de ses 4 enfants.
En effet, l'augmentation des tarifs des prestations basiques qui font partie de la vie courante et quotidienne du marocain, dont le niveau de vie est moyen ou pauvre fait mal. Comme une grande majorité de la population ne peut se passer du déplacement hebdomadaire vers le hammam, l'élévation du prix ne les arrange nullement. “ C'est la conjoncture économique et sociale qui ne suit pas ces augmentations qui sont visiblement anarchiques. La vie devient de plus en plus chère alors que les salaires n'augmentent pas et les apports de base, santé, logement ou emploi deviennent très coûteux ”, se plaint K.L, fonctionnaire et mère de deux enfants.
L'initiateur de l'augmentation du prix des bains maures est l'Association Régionale casablancaise des bains et douches traditionnelles qui devance des raisons rationnelles expliquant cette augmentation.
«Nous sommes nous mêmes des citoyens et nous comprenons entièrement la réaction du public qui désapprouve cette décision nuisible pour les budgets restreints .Ceux qui viennent chaque semaine au hammam seront obligés de venir qu'une fois par quinzaine ou une fois par mois. Mais nous sommes obligés de faire passer les tarifs à 10 dhs, sinon bon nombre de Hammam seront contraints de fermer leurs portes», explique M. Hassan Ihichen, Secrétaire Général de l'Association en question.
Effectivement, 72 hammams à Casablanca ont baissé le rideau, car ils ne pouvaient plus faire face aux dépenses exigées pour leur fonctionnement. Chaque semaine, il faut approvisionner le hammam de 10 tonnes de bois qui coûtaient 4000dhs en 1999, aujourd'hui le prix a doublé pour atteindre 8000dhs jusqu'à 9000dhs. En second lieu, les pompes des puits consomment énormément d'électricité et les factures affichent des prix exorbitants. Et comme le hammam nécessite de grands efforts pour préserver son hygiène et assurer son entretien, il faut dire que les charges n'en finissent pas. En plus des impôts, de l'assurance, il faut prévoir quotidiennement des frais pour l'achat des produits d'entretien, le renouvellement du sanitaire et carrelage, l'entretien des chaudières et le paiement des salariés. Les membres de l'association défendent leur démarche, en soulignant que même lors de la haute saison qui coïncide avec l'hiver -le hammam connaît une affluence importante atteignant jusqu'à 350 personnes par jour, alors que pendant les autres saisons, le nombre diminue substantiellement et seulement 50 à 70 personnes sollicitent le hammam pendant le week-end- ne réussissent pas à couvrir les charges annuelles. Selon l'association, celles-ci atteignent le montant de 565 350 dhs alors que la recette annuelle est estimée à 387 720 dhs.
Ajoutons à ces maux, insistent-ils, le fait que les gens ne se rendent pas compte du gaspillage de l'eau qu'ils provoquent, et ils ne sont pas conscients que cette eau a nécessité de longues heures et de précieux kilowatts d'électricité pour la chauffer. Les propriétaires des bains maures sophistiqués ont pensé à faire remplacer le bois par l'électricité ou le gaz pour amoindrir les frais, mais les problèmes engendrés par ces décisions ont fini par les dissuader. Un bain maure à Tétouan utilisant le gaz pour chauffer l'eau a explosé entraînant la mort de plusieurs personnes, et un autre bain maure à Casablanca optant pour l'électricité n'ayant pas pu payer les factures et a été contraint de déposer le bilan.
En tout cas, ce dilemme sera difficile à résoudre sans l'intervention de l'Etat qui pourrait donner un coup de main en facilitant l'importation des chutes de bois provenant de l'Afrique noire qui, semble-t-il sont pas chers, et qui permettront la préservation des forêts marocaines.
La dernière augmentation des tarifs du hammam date de 1999, période au cours de laquelle les prix sont passés de 6dhs à 7dhs 50. Aujourd'hui, on augmente les prix de 2,50 dhs d'un seul coup. Les citoyens sont incapables de subir ces augmentations, car elles surviennent à un moment où les ménages doivent subvenir aux divers besoins du foyer : Aid El Adha, paiement des loyers et des scolarités des enfants, etc.
Pour apaiser les esprits tourmentés par ces incessantes augmentations des prix, M. Hassan Ihichen explique : «Nous avons demandé aux caissiers de faire preuve de souplesse et pour les clients qui ne disposent pas de 10 dirhams pour accéder au bain, on attendra jusqu'après l'Aid El Kébir».
«Comment ? vous rajouter 2dhs50 d'un seul coup ! mais c'est aberrant ce que vous faites ! on ne peux pas s'offrir ces prix là», s'exclame une femme âgée de 40 ans et qui accompagnée d'une vieille femme et de ses 4 enfants.
En effet, l'augmentation des tarifs des prestations basiques qui font partie de la vie courante et quotidienne du marocain, dont le niveau de vie est moyen ou pauvre fait mal. Comme une grande majorité de la population ne peut se passer du déplacement hebdomadaire vers le hammam, l'élévation du prix ne les arrange nullement. “ C'est la conjoncture économique et sociale qui ne suit pas ces augmentations qui sont visiblement anarchiques. La vie devient de plus en plus chère alors que les salaires n'augmentent pas et les apports de base, santé, logement ou emploi deviennent très coûteux ”, se plaint K.L, fonctionnaire et mère de deux enfants.
L'initiateur de l'augmentation du prix des bains maures est l'Association Régionale casablancaise des bains et douches traditionnelles qui devance des raisons rationnelles expliquant cette augmentation.
«Nous sommes nous mêmes des citoyens et nous comprenons entièrement la réaction du public qui désapprouve cette décision nuisible pour les budgets restreints .Ceux qui viennent chaque semaine au hammam seront obligés de venir qu'une fois par quinzaine ou une fois par mois. Mais nous sommes obligés de faire passer les tarifs à 10 dhs, sinon bon nombre de Hammam seront contraints de fermer leurs portes», explique M. Hassan Ihichen, Secrétaire Général de l'Association en question.
Effectivement, 72 hammams à Casablanca ont baissé le rideau, car ils ne pouvaient plus faire face aux dépenses exigées pour leur fonctionnement. Chaque semaine, il faut approvisionner le hammam de 10 tonnes de bois qui coûtaient 4000dhs en 1999, aujourd'hui le prix a doublé pour atteindre 8000dhs jusqu'à 9000dhs. En second lieu, les pompes des puits consomment énormément d'électricité et les factures affichent des prix exorbitants. Et comme le hammam nécessite de grands efforts pour préserver son hygiène et assurer son entretien, il faut dire que les charges n'en finissent pas. En plus des impôts, de l'assurance, il faut prévoir quotidiennement des frais pour l'achat des produits d'entretien, le renouvellement du sanitaire et carrelage, l'entretien des chaudières et le paiement des salariés. Les membres de l'association défendent leur démarche, en soulignant que même lors de la haute saison qui coïncide avec l'hiver -le hammam connaît une affluence importante atteignant jusqu'à 350 personnes par jour, alors que pendant les autres saisons, le nombre diminue substantiellement et seulement 50 à 70 personnes sollicitent le hammam pendant le week-end- ne réussissent pas à couvrir les charges annuelles. Selon l'association, celles-ci atteignent le montant de 565 350 dhs alors que la recette annuelle est estimée à 387 720 dhs.
Ajoutons à ces maux, insistent-ils, le fait que les gens ne se rendent pas compte du gaspillage de l'eau qu'ils provoquent, et ils ne sont pas conscients que cette eau a nécessité de longues heures et de précieux kilowatts d'électricité pour la chauffer. Les propriétaires des bains maures sophistiqués ont pensé à faire remplacer le bois par l'électricité ou le gaz pour amoindrir les frais, mais les problèmes engendrés par ces décisions ont fini par les dissuader. Un bain maure à Tétouan utilisant le gaz pour chauffer l'eau a explosé entraînant la mort de plusieurs personnes, et un autre bain maure à Casablanca optant pour l'électricité n'ayant pas pu payer les factures et a été contraint de déposer le bilan.
En tout cas, ce dilemme sera difficile à résoudre sans l'intervention de l'Etat qui pourrait donner un coup de main en facilitant l'importation des chutes de bois provenant de l'Afrique noire qui, semble-t-il sont pas chers, et qui permettront la préservation des forêts marocaines.
La dernière augmentation des tarifs du hammam date de 1999, période au cours de laquelle les prix sont passés de 6dhs à 7dhs 50. Aujourd'hui, on augmente les prix de 2,50 dhs d'un seul coup. Les citoyens sont incapables de subir ces augmentations, car elles surviennent à un moment où les ménages doivent subvenir aux divers besoins du foyer : Aid El Adha, paiement des loyers et des scolarités des enfants, etc.
Pour apaiser les esprits tourmentés par ces incessantes augmentations des prix, M. Hassan Ihichen explique : «Nous avons demandé aux caissiers de faire preuve de souplesse et pour les clients qui ne disposent pas de 10 dirhams pour accéder au bain, on attendra jusqu'après l'Aid El Kébir».
