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Déjà condamné pour agressions sexuelles: l’assassin du petit Larbi devant la justice à Bordeaux

Deux ans après la mort tragique du petit Larbi, un jeune Marocain de 10 ans qui vivait avec sa famille dans une cité de Bordeaux, la Cour d'assises de la Gironde juge, depuis hier, Alain Diaz. Déjà condamné pour agressions sexuelles, le meurtrier présumé

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Dès le début de l'audience, Diaz a réclamé sa remise en liberté, mais les lourdes charges qui pèsent sur lui n’ont pas permis cette libération. Son sperme a été trouvé, lors de l’autopsie de la victime. Ayant un lourd passé psychiatrique Alain Diaz a déjà été inculpé, puis considéré comme irresponsable de ses actes, dans des affaires similaires. Mais les experts parlent, cette fois-ci, d’individu pervers et dangereux.

Dans l’affaire du jeune Marocain, les faits remontent à deux ans. Après une laborieuse enquête de proximité demeurée sans résultat, le corps du jeune Larbi est finalement retrouvé, le 19 décembre, sur un terrain vague, tout près de son domicile. Les expertises montreront, plus tard, que le garçon était mort par asphyxie et qu’il avait reçu des coups. La disparition de Larbi avait alors plongé la cité des Aubiers dans un profond désarroi. Un vaste élan de solidarité s’est tout de suite organisé autour de la famille Fanousse, très appréciée d’ailleurs. Le 22 décembre, une marche silencieuse, à la mémoire de la jeune victime, a rassemblé environ 2 000 personnes et à laquelle le suspect avait participé, sans aucune gêne.

Le 12 janvier, après que le corps ait été restitué aux parents, un nouvel hommage est organisé dans la cité, puis à la mosquée de Bordeaux. Le 18 avril, le corps a été rapatrié au Maroc.
Quant à l’assassin présumé, Alain Diaz, il a été arrêté le 3 janvier 2002. Ce pervers récidiviste, habite dans le même quartier que Larbi.

Après de nombreuses auditions, les enquêteurs sont remontés jusqu’à lui, en analysant, notamment, les traces d’ADN retrouvées près du corps. La première perquisition a été fructueuse : dans l’appartement du suspect, les enquêteurs ont également retrouvé les habits que portait Larbi, le jour du drame ainsi que les billets de tombola qu’il vendait.

Le 5 janvier, le suspect a été mis en examen pour "enlèvement, séquestration et homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" puis écroué à Angoulême. Il sera également poursuivi pour "agression sexuelle" plusieurs mois après.
Certes, Alain Diaz avait rapidement admit que Larbi est mort chez lui, mais il avait donné des explications peu vraisemblables, parlant d’un malaise puis d’un accident.

Dans un premier temps, il avoua le meurtre -commis avec un oreiller-, expliquant que le garçon l’aurait supplié des yeux de le "faire partir". Il ne se serait débarrassé du corps que quelques jours après. Depuis, Alain Diaz est revenu sur ses aveux.

Ce récidiviste notoire possède un passé judiciaire chargé. Dans les années 90, il avait tout d’abord été jugé irresponsable pour avoir tenté d’étrangler sa petite amie. En 1997, il sera condamné à dix-huit mois de prison, dont six mois fermes, pour agression sexuelle commise sur le fils de sa compagne.

Inquiète de ses tendances pédophiles et de ses problèmes psychologiques, la justice lui avait retiré la garde de sa fille en 1999. Il s’établira malgré tout et sans le moindre problème, dans la cité des Aubiers où vivent de nombreux mineurs.
Alain Diaz doit répondre, d’ici jeudi prochain, de l'homicide de Larbi Fanousse. Il est également accusé d'attouchements sexuels avec violence, en état de récidive légale, sur mineur de moins de 15 ans.

L'avocate de la famille Fanousse, Me Sylvie Reulet, compte sur "une peine exemplaire parce qu’Alain Diaz a bénéficié de la bienveillance de la justice et des médecins". Selon Me Jérôme Dirou, avocat du meurtrier, ce dernier a l'intention de demander son acquittement. Affaire à suivre.

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