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Délégation du MENJ Moulay Rachid Sidi Othmane : les nouveautés du Code de la Famille expliquées aux femmes

Dans le cadre de ses activités culturelles, la délégation du MENJ Moulay Rachid-Sidi Othmane a organisé, les 2 et 3 mars, une importante manifestation culturelle et artistique placée sous le thème «Moudawana de la famille : de l'éducation à la citoyenneté

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Les deux journées ont été inaugurées par la programmation d'une conférence à laquelle furent conviées différentes personnalités ayant marqué la scène par leurs travaux et activités militant dans cette mouvance. Le débat a été focalisé sur la responsabilité des éducateurs à inculquer le savoir menant à la perception des valeurs humaines sous l'angle du droit et de l'égalité.

Plusieurs intervenants ont ainsi débattu des différentes problématiques liées au thème de la conférence, tout en les plaçant dans le contexte du nouveau code de la famille. Parmi les sommités ayant participé à la conférence, citons Docteur Abdelhadi Boutaleb, Mesdames les professeurs Nouzha Squalli, Fatima Benmoudden, et Nezha Guessous.

Intervenant en premier, Dr. A. Boutaleb a indiqué que la conférence est une occasion de plus qui s'offre à la femme pour consacrer ses acquis. Elle constitue un pavé dans la mare de l'égalité avec l'homme. «La moudawana de la famille institue une nouvelle culture islamique puisqu'elle introduit des changements radicaux dans le patrimoine théologique, souligne M. A. Boutaleb.

Auparavant dans les textes de l'ancienne moudawana, la femme était considérée comme un outil pour le plaisir, un objet d'obéissance et de bien-être pour l'homme, privant de tous les droits que l'Islam lui procure.

D'autre part, il a insisté sur le caractère novateur des dernières dispositions contenues dans la nouvelle moudawana, évoquant leur adéquation complète avec les exigences religieuses et modernes. Le débat houleux qui a accompagné l'élaboration de la nouvelle moudawana témoigne de l'intérêt que toutes les composantes de la société lui accordent», rappelle-t-il.

Pour Mme Nouzha Guessous dont l'allocution a porté sur le développement survenu sur la moudawana et la percée notable enregistrée dans le domaine des libertés, elle note avec satisfaction l'équilibre instauré maintenant entre les responsabilités de l'époux et son épouse. Cependant, elle a fait remarquer que l'état de progrès auquel est parvenue la société marocaine n'a pas été suffisamment reflété par l'ancienne moudawana.

Elle pénalisait la femme et la famille au lieu de restaurer l'équité, en rappelant que le taux de divorce avait atteint 15 % entre 1997 et 2000 sur 270.000 actes de mariage, ce qui provoquait la cassure de la famille avec toutes les répercussions qui en résultent. D'après elle, la nouvelle moudawana apporte un soulagement tant attendu en conformité avec l'évolution sociale, après trente années de militantisme associatif.

Mme Guessous n'a pas manqué d'insister également sur le rôle de l'école et des media dans la conscientisation de la population et des générations futures, éveillant chez elles le sens des responsabilités envers la société et la protection de l'enfance. «La nouvelle moudawana vient donc à point nommé, poursuit-elle, pour minimiser les phénomènes de délinquance et de divorce et participer à un réel développement de la société».

Quant à Mme Nezha Squalli, son intervention a été axée sur les nouveautés apportées par la nouvelle moudawana de la famille, rappelant que celle-ci est le fruit de tant d'années de lutte associative favorisée par les acquis politiques enregistrés en septembre 2002, acquis empreints de transparence et sérieux, couronnés par l'élection de 35 députés femmes au Parlement au lieu de 2 pendant les élections législatives d'avant. Toutes ces variantes vues à la positive ont, selon elle, eu lieu dans un contexte international marqué par plusieurs accords intergouvernementaux conclus en faveur de la femme, consacrant le Maroc en terre de libertés et d'égalité en matière des droits de la femme.

Pour Mme Fatima Belmouden, la cause de la femme est actuellement plus qu'entendue, à force de luttes entamées depuis la fin des années soixante dix. Elle a rappelé que la femme ne trouvait auparavant aucun appui pour défendre ses intérêts ou, tout simplement, fêter dûment chaque année la fête du 8 mars, alors qu'aujourd'hui elle a plus de marge de manœuvre et bénéficie de plus en plus d'intérêt.

Elle a également salué l'initiative de la délégation du MENJ Moulay Rachid Sidi Othmane qui s'intègre dans l'élan national de modernisation et de démocratisation de la société, à commencer par la prééminence du rôle des établissements scolaires dans la réussite des projets sociaux.

La journée suivante fut consacrée à l'inauguration d'une exposition de peinture ayant pour thème «La femme et l'égalité». Cette exposition a vu l'organisation d'un concours pictural s'adressant aux élèves afin qu'ils puissent retracer leur vision des droits de la Femme.

Chaque établissement scolaire avait concouru par une dizaine de toiles sous l'encadrement de spécialistes en la matière.
Ensuite, ce fut l'occasion aux conviés d'assister à la projection d'une pièce de théâtre intitulée «le fil de l'espoir» produite par la filiale de l'association du développement coopératif et scolaire et interprétée par les élèves.
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