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Disparition du père de la «Soul Music» : Ray Charles on my mind

Le crooner légendaire Ray Charles, surnommé «le génie de la soul», est décédé jeudi à l'âge de 73 ans chez lui à Beverly Hills en Californie. Sa mort est due, selon son entourage, à des complications d'une maladie du foie. Ces derniers temps, Ray Charles

Disparition du père de la «Soul Music» : Ray Charles on my mind
Peu de temps après, Ray ne tarde pas à se faire remarquer, notamment, par le label Atlantic Records avec qui, il enregistre ses premiers titres « It Should Have Been Me», «I Got A Woman» qui reçoivent un véritable succès et propulsent l'artiste.

En 1959, il décide de se séparer du label Atlantic, pour ABC Records, sur lequel il signera ses plus grands hits, dont les fameux « Georgia On My Mind» et «Hit The Road Jack». L'année suivante, l'album Modern Sounds In Country And Western Music emmène désormais Ray Charles, sur le devant de la scène musicale, notamment, grâce au succès de «I Can't Stop Loving You».

Les années 80 voient ensuite le jour de USA For Africa, qu'il dirige avec talent, et dont le single «We Are The World» consacre le chanteur. Les albums s'enchaînent alors au rythme des années, et Ray Charles cumule les concerts, les succès et devient une véritable référence musicale.

Juste avant de mourir, Ray Charles a participé à l'enregistrement de l'album Genius Love Compagny composé de duos avec Norah Jones, B.B. King, Diana Krall ou encore Willie Nelson. Cet album devait sortir à la fin de l'été.
Devenu aveugle vers l'âge de six ans après avoir contracté un glaucome, Ray Charles est souvent présenté comme l'inventeur de la «Soul Music», parallèlement au défunt Sam Cooke.

Charles avait gagné treize Grammys, la plus prestigieuse récompense de la musique aux Etats-Unis, et avait fêté son 10.000e concert au Théâtre grec de Los Angeles au printemps dernier.

Devant l'irruption de ce «new feeling»sauvage mais émotionnellement plus raffiné, les cordes vocales les plus aguerries de l'époque se nouaient. Impossible de faire comme avant, quand chanter était une activité parmi d'autres, socialement respectable. Alors que là, tout un être de chair et d'âme se ruait dans chacune des notes de ces chansonnettes aux paroles sans transcendance qui prenaient, par le plus grand des mystères, des dimensions d'épopée.

Ces poèmes épiques qui secouent la condition humaine comme un prunier, laissent ses admirateurs au bord du vertige. «La musique m'a donné la force de survivre», expliquait cet orphelin, né le 23 septembre 1930 à Albany, en Georgie et ayant grandi dans une famille pauvre du Sud. Une alchimie de gospel, Rythm'n'blues (RNB), jazz, country et de musique pop: c'est en ajoutant quelques touches pop à sa culture musicale que Ray Charles, dans les années 50, a séduit la population blanche des Etats-Unis puis le monde entier. Et la Soul, c'est en plus une façon de chanter, à fleur de peau. Ray Charles avait dans la voix à la fois des cris de bonheur et des larmes.

Mesure-t-on la stature d'un tel personnage? A l'instar d'Aretha Franklin ou de Stevie Wonder, il a imposé au monde, plus qu'une voix, une approche de la musique et une manière de faire tomber les barrières raciales.

Il avait consacré sa vie à faire éclater les frontières musicales et échapper à toute définition, brassant jazz, blues, soul, country ou le Big Band, imprimant à chaque fois sa marque, de sa voix rauque et chaleureuse.

Sinatra disait de Ray Charles qu'il était le seul devant qui il rougissait. C'est au tour des anges de trembler de toutes leurs plumes.
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