Vous étiez l'un des grands joueurs du KAC et de l'équipe nationale qui avait brillé de mille feux lors de la coupe du monde de 1986 au Mexique, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur le KAC d'hier par rapport à l'équipe d'aujourd'hui ?
Durant les années 70 et 80, le KAC était l'une des meilleures équipes du Maroc et alimentait l'équipe nationale en joueurs de l'étoffe de Boujemaâ, Bouahyaoui, Boussati, Jamal... Une dizaine de joueurs évoluaient alors dans le onze national.
Le départ des hommes qui, à cette époque, présidaient à la destinée du club avait largement perturbé la marche du club.
A leur tête, il y avait Doumou et feu Ahmed Souiri. Le vide qu'ils ont laissé s'est accentué par l'inexpérience voire l'absence de connaissance en matière de football de certains de leurs successeurs. Le résultat ne se faisant, le KAC a connu la relégation en deuxième division. Le club a dû bataillé âprement pour le maintien en première division, mais la relégation était inévitable. Plusieurs fois, il s'est trouvé en seconde division.
Que pouvez-vous nous dire de la situation actuelle?
En partant de mon expérience avec le K. A. C. , je peux vous dire franchement que la relégation en elle-même ne doit pas constituer un complexe. Le plus important, à mon avis, est de travailler sans relâche et de préparer dès maintenant l'accession à la première division et en même temps une équipe capable de rivaliser avec les équipes de l'élite du football national. La meilleure solution est de faire appel à l'expérience des anciens joueurs tel Jamal.
Les dirigeants actuels y ont pensé mais un peu tardivement, car cela devait être fait au début de la saison. Le club ne peut que bénéficier de l'apport de ces joueurs expérimentés et qui ont une connaissance parfaite des joueurs de la ville.
Il est impensable qu'un homme qui a réussi sa carrière footballistique sur le plan national et international ne puisse s'imprégner de valeurs en tant qu'homme d'abord et en tant que joueur ensuite. Il m'est difficile de comprendre pourquoi on tourne le dos aux potentialités déjà acquises et profitables à la ville et au pays.
Je n'arrive pas à comprendre non plus que l'on ne fasse pas appel à ces potentialités que quand la maison est en feu. Cette manière de considérer les choses est bien regrettable. Il m'arrive de discuter avec des amis au sein de l'Association des Anciens Joueurs du K. A. C., je remarque à travers leurs propos qu'ils se sentent victimes de la marginalisation, ce qui fait naître chez eux un sentiment d'injustice.
Les exploits à l'actif de Baddou Zaki et autres cadres nationaux constituent la preuve tangible que nous disposons d'énormes potentialités qui sont capables de hisser les couleurs nationales. Ils montrent bien l'erreur commise par les clubs nationaux qui ne tirent aucun parti des anciens joueurs en les condamnant à la marginalisation.
Qu'est-ce vous suggérez pour que le K. A. C. retrouve sa santé d'antan et qu'il puisse reprendre, comme on dit, du poil de la bête ?
Je vous dis dès l'abord qu'il n'y a pas de solutions miracles et qu'on ne peut former une bonne équipe du jour au lendemain. Préparer une équipe exige une planification à long terme et exige aussi que les responsables portent un intérêt assez particulier au club et qu'ils lui soient inconditionnellement dévoués.
Je voudrais par ailleurs ajouter que la gestion des affaires du club ne doit plus se faire d'une manière individuelle mais collégiale. Il n'est plus de mise de penser dans ce domaine en termes de dirigeant- leader.
Les dernières années ont prouvé l'impertinence et l'inefficacité de cette mentalité qui barre la route à toute volonté d'agir dans le sens du bien du club.
Les responsables à qui on confiera la direction devront être des gens du métier et devront servir le foot et l'équipe avec dévouement et amour. Il n'est plus temps de faire appel à des « responsables » de circonstances.
A votre avis, est-ce qu'on peut aussi expliquer la situation du K. A. C. par le manque des moyens matériels ?
Le problème des moyens n'est pas particulier au K. A. C. Sa tendance est à le généralisation.
Il concerne ainsi la quasi-totalité des équipes marocaines. Pour revenir à l'équipe du K. A. C., le responsable de la direction de l'équipe devra être capable d'apporter un plus. La logique du sport suppose une stratégie portant sur le long et moyen termes.
Dès lors, la tâche d'un président est de créer primordialement les conditions favorables pour mener le club vers la réussite. Pour ce qui est du K. A. C., il est d'une extrême urgence de trouver les fonds nécessaires à création d'une école qui s'occupera de la formation de jeunes joueurs des différentes catégories.
D'autre part, il est indispensable de songer à l'autonomie financière de l'équipe, car il est impensable qu'une équipe au palmarès assez étoffé frappe aux portes pour sauver la saison.
Toutes ces tâches relèvent de la sphère des compétences du président qui n'a pas à intervenir dans le domaine technique. Celui-ci reste exclusivement du ressort du staff technique.
Durant les années 70 et 80, le KAC était l'une des meilleures équipes du Maroc et alimentait l'équipe nationale en joueurs de l'étoffe de Boujemaâ, Bouahyaoui, Boussati, Jamal... Une dizaine de joueurs évoluaient alors dans le onze national.
Le départ des hommes qui, à cette époque, présidaient à la destinée du club avait largement perturbé la marche du club.
A leur tête, il y avait Doumou et feu Ahmed Souiri. Le vide qu'ils ont laissé s'est accentué par l'inexpérience voire l'absence de connaissance en matière de football de certains de leurs successeurs. Le résultat ne se faisant, le KAC a connu la relégation en deuxième division. Le club a dû bataillé âprement pour le maintien en première division, mais la relégation était inévitable. Plusieurs fois, il s'est trouvé en seconde division.
Que pouvez-vous nous dire de la situation actuelle?
En partant de mon expérience avec le K. A. C. , je peux vous dire franchement que la relégation en elle-même ne doit pas constituer un complexe. Le plus important, à mon avis, est de travailler sans relâche et de préparer dès maintenant l'accession à la première division et en même temps une équipe capable de rivaliser avec les équipes de l'élite du football national. La meilleure solution est de faire appel à l'expérience des anciens joueurs tel Jamal.
Les dirigeants actuels y ont pensé mais un peu tardivement, car cela devait être fait au début de la saison. Le club ne peut que bénéficier de l'apport de ces joueurs expérimentés et qui ont une connaissance parfaite des joueurs de la ville.
Il est impensable qu'un homme qui a réussi sa carrière footballistique sur le plan national et international ne puisse s'imprégner de valeurs en tant qu'homme d'abord et en tant que joueur ensuite. Il m'est difficile de comprendre pourquoi on tourne le dos aux potentialités déjà acquises et profitables à la ville et au pays.
Je n'arrive pas à comprendre non plus que l'on ne fasse pas appel à ces potentialités que quand la maison est en feu. Cette manière de considérer les choses est bien regrettable. Il m'arrive de discuter avec des amis au sein de l'Association des Anciens Joueurs du K. A. C., je remarque à travers leurs propos qu'ils se sentent victimes de la marginalisation, ce qui fait naître chez eux un sentiment d'injustice.
Les exploits à l'actif de Baddou Zaki et autres cadres nationaux constituent la preuve tangible que nous disposons d'énormes potentialités qui sont capables de hisser les couleurs nationales. Ils montrent bien l'erreur commise par les clubs nationaux qui ne tirent aucun parti des anciens joueurs en les condamnant à la marginalisation.
Qu'est-ce vous suggérez pour que le K. A. C. retrouve sa santé d'antan et qu'il puisse reprendre, comme on dit, du poil de la bête ?
Je vous dis dès l'abord qu'il n'y a pas de solutions miracles et qu'on ne peut former une bonne équipe du jour au lendemain. Préparer une équipe exige une planification à long terme et exige aussi que les responsables portent un intérêt assez particulier au club et qu'ils lui soient inconditionnellement dévoués.
Je voudrais par ailleurs ajouter que la gestion des affaires du club ne doit plus se faire d'une manière individuelle mais collégiale. Il n'est plus de mise de penser dans ce domaine en termes de dirigeant- leader.
Les dernières années ont prouvé l'impertinence et l'inefficacité de cette mentalité qui barre la route à toute volonté d'agir dans le sens du bien du club.
Les responsables à qui on confiera la direction devront être des gens du métier et devront servir le foot et l'équipe avec dévouement et amour. Il n'est plus temps de faire appel à des « responsables » de circonstances.
A votre avis, est-ce qu'on peut aussi expliquer la situation du K. A. C. par le manque des moyens matériels ?
Le problème des moyens n'est pas particulier au K. A. C. Sa tendance est à le généralisation.
Il concerne ainsi la quasi-totalité des équipes marocaines. Pour revenir à l'équipe du K. A. C., le responsable de la direction de l'équipe devra être capable d'apporter un plus. La logique du sport suppose une stratégie portant sur le long et moyen termes.
Dès lors, la tâche d'un président est de créer primordialement les conditions favorables pour mener le club vers la réussite. Pour ce qui est du K. A. C., il est d'une extrême urgence de trouver les fonds nécessaires à création d'une école qui s'occupera de la formation de jeunes joueurs des différentes catégories.
D'autre part, il est indispensable de songer à l'autonomie financière de l'équipe, car il est impensable qu'une équipe au palmarès assez étoffé frappe aux portes pour sauver la saison.
Toutes ces tâches relèvent de la sphère des compétences du président qui n'a pas à intervenir dans le domaine technique. Celui-ci reste exclusivement du ressort du staff technique.
