Dont la France, justement, d'où viennent Christian Chesnot et Georges Malbrunot, respectivement collaborateur de «Radio France Internationale» (RFI) et envoyé spécial des quotidiens «Le Figaro» et «Ouest-France». Cette même France qui, avec l'Allemagne, a été l'une des rares puissances occidentales à se désolidariser de ses alliés traditionnels américains et britanniques pour dire «non» à la guerre contre l'Irak, et, ensuite, stigmatiser son occupation, sa destruction et la dégradation des conditions de vie de sa population.
Quitte à s'aliéner la désormais unique méga-puissance mondiale et une bonne partie de la classe politique et de l'opinion américaine, le Pt Georges Bush en tête.
Les ravisseurs de C. Chesnot et de G. Malbrunot l'auraient-ils donc oublié où sont-ils à ce point ignorants qu'à l'instar du chef suprême de la puissance qui occupe et opprime leur pays, ils ne distinguent plus leurs amis de leurs ennemis ? Oublient-ils que c'est grâce à des hommes et des femmes comme Chesnot et Malbrunot, que les abus d'Abou Ghraïb, les bavures et dérapages des bombardements aveugles des infrastructures et des sites historiques irakiens et les massacres des populations civiles ont pu être portés à la connaissance de l'opinion internationale mettant, par la même occasion, l'administration Bush à l'index et mobilisant de larges couches de la communauté universelle contre cette guerre et contre la poursuite du calvaire du peuple irakien ?
Suite de la page 1
Ignorent-ils, enfin, eux qui se font prévaloir si indûment et injustement de l'Islam que ce dernier interdit expréssemment la prise d'otages ou même de faire des prisonniers de guerre et voue les auteurs de tels actes aux géhennes ? Le Coran ne dit-il pas en effet : «Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d'avoir, prévalu (mis les mécréants hors de combat) sur terre. Vous voulez les biens d'ici-bas tandis qu'Allah veut l'au-delà» (S. le Butin ; v. 67).
Plus scandaleux et inadmissible encore : le fait que la soit-disant «Armée islamique en Irak» exige d'un Etat souverain – et, au demeurant grand ami des arabes et des musulmans d'annuler la loi interdisant le voile dans les écoles publiques. On aurait , à l'extrême limite, pu comprendre que les ravisseurs de nos confrères français demandent la libération de quelques résistants ou prisonniers dans les géoles françaises, américaines ou israéliennes, tolérer qu'ils réclament une forte rançon pour se constituer un trésor de guerre ou, encore, qu'ils revendiquent – comme d'autres groupes l'ont déjà fait – le départ des soldats français (qui ne s'y trouvent pas d'ailleurs) de leur pays … mais demander l'abrogation d'une loi – fût-elle inique est tout simplement une aberration, une immixtion flagrante dans les affaires intérieures d'un Etat souverain et un précédent dangereux qui restera dans l'histoire comme une absurdité intégrale et l'une des plus grandes bétises qu'il ait été donné aux humains de commettre.
Auquel cas,«Armée islamique» ou pas, en Irak ou ailleurs, les ravisseurs des deux journalistes français n'ont d'autre alternative que de libérer immédia0tement et sans condition leurs otages pour peu qu'ils aient un tant soit peu de bon sens et la fibre patriotique. D'autant qu'ils peuvent être certains que ce n'est pas avec de tels actes puérils et inconsidérés qu'ils parviendront à infléchir la position de la France ou tout autre pays ni, encore moins, à gagner d'autres pays et peuples à leur cause. Si tant est que demander l'abolition d'une loi dans un pays aussi lointain et étranger aux misères de l'Irak en est une.
Ahmed El Fadili
Quitte à s'aliéner la désormais unique méga-puissance mondiale et une bonne partie de la classe politique et de l'opinion américaine, le Pt Georges Bush en tête.
Les ravisseurs de C. Chesnot et de G. Malbrunot l'auraient-ils donc oublié où sont-ils à ce point ignorants qu'à l'instar du chef suprême de la puissance qui occupe et opprime leur pays, ils ne distinguent plus leurs amis de leurs ennemis ? Oublient-ils que c'est grâce à des hommes et des femmes comme Chesnot et Malbrunot, que les abus d'Abou Ghraïb, les bavures et dérapages des bombardements aveugles des infrastructures et des sites historiques irakiens et les massacres des populations civiles ont pu être portés à la connaissance de l'opinion internationale mettant, par la même occasion, l'administration Bush à l'index et mobilisant de larges couches de la communauté universelle contre cette guerre et contre la poursuite du calvaire du peuple irakien ?
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Ignorent-ils, enfin, eux qui se font prévaloir si indûment et injustement de l'Islam que ce dernier interdit expréssemment la prise d'otages ou même de faire des prisonniers de guerre et voue les auteurs de tels actes aux géhennes ? Le Coran ne dit-il pas en effet : «Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d'avoir, prévalu (mis les mécréants hors de combat) sur terre. Vous voulez les biens d'ici-bas tandis qu'Allah veut l'au-delà» (S. le Butin ; v. 67).
Plus scandaleux et inadmissible encore : le fait que la soit-disant «Armée islamique en Irak» exige d'un Etat souverain – et, au demeurant grand ami des arabes et des musulmans d'annuler la loi interdisant le voile dans les écoles publiques. On aurait , à l'extrême limite, pu comprendre que les ravisseurs de nos confrères français demandent la libération de quelques résistants ou prisonniers dans les géoles françaises, américaines ou israéliennes, tolérer qu'ils réclament une forte rançon pour se constituer un trésor de guerre ou, encore, qu'ils revendiquent – comme d'autres groupes l'ont déjà fait – le départ des soldats français (qui ne s'y trouvent pas d'ailleurs) de leur pays … mais demander l'abrogation d'une loi – fût-elle inique est tout simplement une aberration, une immixtion flagrante dans les affaires intérieures d'un Etat souverain et un précédent dangereux qui restera dans l'histoire comme une absurdité intégrale et l'une des plus grandes bétises qu'il ait été donné aux humains de commettre.
Auquel cas,«Armée islamique» ou pas, en Irak ou ailleurs, les ravisseurs des deux journalistes français n'ont d'autre alternative que de libérer immédia0tement et sans condition leurs otages pour peu qu'ils aient un tant soit peu de bon sens et la fibre patriotique. D'autant qu'ils peuvent être certains que ce n'est pas avec de tels actes puérils et inconsidérés qu'ils parviendront à infléchir la position de la France ou tout autre pays ni, encore moins, à gagner d'autres pays et peuples à leur cause. Si tant est que demander l'abolition d'une loi dans un pays aussi lointain et étranger aux misères de l'Irak en est une.
Ahmed El Fadili
