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Entretien avec Aziz Lazrak, architecte et artisan du complexe touristique le

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La commune rurale de Dar Bouazza recèle des potentialités touristiques et constitue de ce fait l'unique poumon de la ville de Casablanca. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Depuis des décennies Dar Bouazza constitue pour les casablancais désireux de s'évader de la grande ville et sa tragique pollution, un poumon situé juste à la porte de leur ville. En effet, à vingt minutes du centre, Dar Bouazza est réellement une aubaine, qu'il s'agit de bien gérer, pour ne pas la perdre comme Mohammedia et les autres stations balnéaires du nord de l'agglomération. Dar Bouazza dispose d'un des plus riches potentiels touristiques de la région. C'est la première étape que l'on rencontre en quittant Casablanca en direction du sud. Côte encore sauvage pour les amoureux d'un atlantique fougueux, arrière pays offrant des possibilités de développement industriels et agricoles intéressantes, climat agréable.

Sur le plan urbanistique, la commune de Dar Bouazza offre par sa situation géographique des possibilités de recul et d'extension d'une importance capitale pour la ville de Casablanca . Quelle sont les étapes qui ont été franchis dans ce domaine ?

Sur le plan urbanistique, Dar Bouazza, a connu ces dix dernières années un développement plutôt anarchique qui risque d'hypothéquer tout projet qui tenterait de traiter de l'ensemble de la région. Plusieurs poches éparses se sont développées, sans réels équipements. Des lotissements ont été autorisés là où on ne les attendait pas. Bref, je pense qu'il y a eu des dérapages qu'il s'agit aujourd'hui de stopper. Il faut considérer aujourd'hui Dar Bouazza comme un centre autonome, et essayer de l'organiser en tant que tel.

Le développement des zones côtières par une infrastructure touristique contribuerait énormément au développement de la zone en totalité. Par conséquent, l'extension de la zone d'Ain Diab vers Dar Bouazza ne peut être que profitable pour Casablanca ?
La ville de Casablanca qui est entrain d'exploser de son cadre et déploie ses tentacules vers le sud, vers Dar Bouazza, est une catastrophe. Il faut arrêter l'hémorragie sur la route d'Azemmour. Pour la survie de Casablanca, il faut arrêter ces constructions et créer cette ceinture verte si nécessaire à la ville.
Ce n'est certainement pas une bonne chose que Ain Diab se prolonge jusqu'à Dar Bouazza.
Au contraire il faut créer un tampon végétal significatif pour que Dar Bouazza puisse trouver son propre développement en dehors de la pression de Casablanca

L'aménagement de Dar Bouazza obéit au schéma classique, quelle sont aujourd'hui les grandes orientations urbanistiques ?

Il n'y a pas de schéma d'urbanisme à Dar Bouazza. M. Pinceau nous a affabulé d'un pseudo ordonnancement architectural, qui, s'il est exécuté tel quel ferait ressembler Dar Bouazza à la route de Médiouna dans ses portions les plus laides : Du R+2 avec arcades normalisées ! Bravo et merci Monsieur Pinceau, on aurait souhaité autre chose pour le front de mer.

L'urbanisation de la zone côtière est aujourd'hui une réalité et des projets comme «Marina blanca», «Beach House», le « Four à chaux» et d'autres sont là pour prouver qu'un investissement touristique, aussi bien pensé qu'aboutit est à même d'engendrer des effets de levier pour toute la commune de Dar Bouazza à l'instar des réalisations dans le nord du Maroc ? qu'en pensez-vous ?

Je pense pour ma part que ce qui se passe aujourd'hui à Dar Bouazza, n'a rien à voir avec les réalisations du Nord du Maroc.

A Dar Bouazza, il n'y a aucune vision d'ensemble, pas de concertation, pas de communication Je vous avoue ma grande déception par rapport au peu de cas que font même les visionnaires de 2010 d'une région aussi capitale pour le développement du Grand Casablanca. Heureusement, la chance sourit un peu à Dar Bouazza avec l'intérêt réel que lui porte le Wali du Grand Casablanca, M. Mohamed Drief, le dynamique gouverneur, M. Allal Sekrouhi ainsi que le président de la commune, qui tentent tous, chacun à son niveau de promouvoir cette région vitale pour l'avenir du tourisme de la région du centre .

Des particuliers ont aussi cru dans l'avenir de Dar Bouazza et c'est ainsi que certains projets, malgré leur qualité architecturale discutable ont pu démarrer un processus d'urbanisation homogène. Entre le Tamaris des années 50, le lotissement Moutawakkil, l'ensemble Marina Blanca, la parenthèse du laideron lotissement Khadija, le complexe Beach house , qui se dresse face à l'atlantique, l'ensemble touristique «le four à chaux» avec son hôtel des arts et sa résidence meublée, et bientôt l'ensemble de villa de la coopérative des médecins, ce sont là quelques projets qui jalonnent maintenant cette côte et la marque chacun à sa manière en lui donnant le cachet festif qui sied à l'avenir de la région . Les restaurants des plages comme on les nomme maintenant connaissent un réel succès et s'améliorent d'année en année. Les casablancais toutes bourses confondues commencent à apprécier Dar Bouazza et il y a urgence à aménager les espaces d'accueil et les plages. Il y a surtout lieu de prendre en charge la propriété, la sécurité, l'éclairage des rues..

Dans ce même contexte, un village touristique et ou une station balnéaire sont recommandés afin de diversifier l'offre existante d'une part et d'autre part accentuer davantage le virage touristique de cette région, vu ses atouts, climatiques, géographiques et sportives ?

En réponse à votre dernière question, je souhaiterai dire quelques mots du complexe touristique «le Four à chaux», que j'ai initié personnellement et qui sans aucun doute fera date dans l'histoire du tourisme marocain, pour l'originalité de son concept et son architecture particulière. Le concept est né du constat que les trois " S " sur lesquels on a fondé tout le marketing du tourisme de ces dernières décennies ne faisait plus recette. Pas assez en tout cas pour continuer uniquement dans cette voie.

Le corps et l'esprit commençaient à prendre le dessus , et les gens sont devenus plus friands de convivialité. Envie de se voir, envie de se rencontrer, envie de partager, envie de rire ensemble. L'idée est donc d'imaginer un espace capable de favoriser des activités culturelles, un espace où on peut s'occuper de son corps et de sa paix intérieure, un espace où on peut réellement vivre des moments de convivialité. Autour d'un four à chaux authentique du 19ème siècle, s'est dons bâti cette idée qui tente de rallier le corps, la culture et la convivialité : les «3C» ou « le tourisme global» .

Une résidence pour artistes groupant des ateliers logements, des espaces d'exposition, des ateliers collectifs ainsi qu'un musée de création contemporaine marocaine formant l'espace dédié à l'art et à la culture. Tous les publiques y sont admis. De l'artiste professionnel qui désire trouver un lieu pour prendre du recul ou pour travailler, à l'amateur d'art qui souhaite s'initier à une discipline artistique ou tout simplement une personne qui souhaite vivre quelques temps autrement.

La résidence d'artistes offre des appartements meublés de différentes tailles avec un aménagement sobre et élégant. Les soins du corps sont pratiqués dans l'espace «SPA des arts» qui comprend tout ce qui se pratique de plus actuel en matière de remise en forme et de détente. Piscine ludique, fitness, cabines de soins et de massage, hammam, sauna etc…Un programme Art et SPA permettra au personnes désireuses de pratiquer un art en passant d'agréables moments dans les ateliers de création.

L'hôtel des Arts qui vous fera voyager autour du monde à travers ses douze suites ethniques étonnera par la diversité de ses espaces et la qualité de son traitement. Quatre restaurants, où on peut déguster les cuisines du monde, complètent cet ensemble unique au Maroc . Un centre de congrès avec une capacité de plus de 400 personnes offre des possibilités pour séminaires, rencontres ou fêtes familiales. L'ensemble du complexe de l'hôtel des Arts est géré par le Société PALM DORINT HOTELS, dont le sérieux et le professionnalisme sont exemplaires. L'équipe dirigeante est une équipe jeune, dynamique et expérimentée.

L'exploitation du complexe qui a démarré à partir de janvier 2004 par l'ouverture de la résidence meublée, se poursuit progressivement par l'exploitation de la piscine sur le toit, le restaurant barbecue, puis le SPA et enfin l'hôtel et ses 50 chambres et suites. L'ensemble sera entièrement opérationnel au début de l'automne 2004.

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Les logements-ateliers : des modèles pour vivre et créer

L'accueil d'artistes (sculpteurs, écrivains, musiciens, critiques d'art etc. ) dans les quarante logements-ateliers prévus à cet effet, permet à ces résidents de diverses provenances et de différentes disciplines, tout en participant à la vie communautaire du village, de confronter leurs expériences et de réaliser éventuellement un travail commun autour d'un thème ou d'une idée.

Le succès de la formule de l'artiste «résident» ou «invité» est la conséquence d'une grande mobilité, qui permet aujourd'hui aux artistes et intellectuels de tenter de dépasser leur environnement culturel d'origine au profit d'un métissage culturel, facette heureuse de la mondialisation.

Rompant avec le travail quotidien dans leurs ateliers, ils sont nombreux aujourd'hui à choisir les déplacements et les séjours dans des résidences qui leur offrent, loin des habitudes, un environnement propice à la recherche et à l'expérimentation, stimulant leur créativité. Les contacts avec d'autres artistes et le séjour dans un lieu différent sont désormais un moyen pour explorer de nouvelles idées, tenter de nouvelles voies.
"L'artiste voyageur ou migrateur" peut ainsi enrichir sa propre expérience par le dialogue interculturel favorable à la connaissance et la reconnaissance de la culture de l'autre.

Au Four à chaux, il aura l'occasion de rencontres et d'échanges, non seulement avec d'autres créateurs, invités ou locaux, mais avec des amateurs d'art venus de tous horizons.

Les logements-ateliers, qui sont autant des lieux de vie que de travail et de création, sont conçus de façon à permettre aux artistes résidents qui le désirent de s'isoler ou au contraire de faire des rencontres inopinées. Ils permettent aussi de nouer des liens avec d'autres artistes de différentes provenances et sensibilités ainsi qu'avec un public intéressé par l'art et la création (critiques, journalistes, amateur d'art ou partenaires professionnels).

Elle propose une grande variété de logements-ateliers, allant de la petite chambre équipée de 20 m2 aux espaces aménagés en loft ou en duplex, de 60 à 120 m2, avec des hauteurs sous plafond de 3.60 à 5 m. Certains bénéficient d'une terrasse jardin fleurie.

Ces quarante logements sont conçus pour le travail et l'habitation. Ils sont tous équipés de cuisines aménagées et de salle de bains privées. Vaisselle, draps et serviettes sont fournis, les occupants n'y apportent que leurs effets personnels.

Equipés d'une cheminée à récupération de chaleur, d'un téléviseur, d'un téléphone, les logements bénéficient d'un agencement sobre mais élégant et raffiné. Un logement-atelier est réservée aux personnes handicapées. Les artistes en résidence ont libre accès aux installations du centre de création contemporaine.
Ils ont également à leur disposition : Une laverie automatique, une supérette, une salle de jeux, des jardins, un parking couvert.

Ils peuvent accéder à toutes les autres installations du Village international des arts : Les divers restaurants et bars, payants ; les installations du Centre de remise en forme, moyennant le règlement de cotisations à tarif préférentiel.

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