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Entretien avec Chamseddine El Hajraoui, directeur fondateur d’un nouveau centre de recherche : passerelle scientifique et culturelle entre le Maroc et la Chine

Docteur en géologie structurale obtenue en juin 2002 à l’Université de Pékin (Institut de la terre et science spatiale), ayant déjà obtenu, en 1997, une magistère en Géophysique appliquée à l’Université Géologique de Chine, Chamseddine El Hajr

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*Pour quels objectifs ce centre de recherche maroco-chinois a été créé ?

Quand j’ai terminé mes études en Chine, j’ai décidé de revenir dans mon pays natal, malgré les nombreuses propositions d’emploi que j’ai eu là-ba, surtout après la décoration de SM le Roi Mohammed VI, en 2002, du Wissam “ Al Moukafaa Al Watania ”, grade officier. Ceci a éveillé en moi mon profond patriotisme et m’a encouragé à exploiter mon savoir pour le Maroc et ses citoyens.

Mais cette idée de créer un Centre de Recherche maroco-chinois tournait déjà dans ma tête lorsque j’étais en Chine où je l’avais proposée à M.Bouchaîb Rami, président du Club des Investisseurs Marocains de l’Etranger. Celui-ci a approuvé cette idée et l’a appuyée en devenant le président de cette Association qui est à but non lucratif et non politique.

Ainsi, ce centre, dont la constitution s’est faite le 12 août dernier, a pour objectifs principaux de promouvoir la recherche scientifique et les rapprochements culturels, puis établir des liens durables entre le Maroc et la République Populaire de Chine dans les domaines touchant la prospection, l’exploitation, l’industrialisation et la commercialisation des produits miniers, et ce en commençant par réaliser des projets purement culturels et artistiques, car l’art et la culture constituent toujours le premier pas vers d’autres projets.

*Mais, je crois que la langue sera un handicap pour toutes ces ambitions que vous projetez de réaliser ?

Justement, nous avons pensé à cela, moi et les membres du Bureau. C’est pour cette raison que nous avons déjà commencé notre projet par faire des stages de formation de la langue chinoise pour les Marocains et d’autres stages pour les Chinois en langues arabe et française.

De ce fait, il n’y aura plus, dorénavant, ce problème de langue surtout pour faire connaître le Maroc, son histoire et sa culture dans les milieux chinois, pour faciliter la communication entre les deux pays et encourager les investisseurs à venir s’établir dans notre pays.

Ce centre pourra aussi jouer un rôle important pour les étudiants qui veulent poursuivre leurs études en Chine

*Est-ce que vous pensez que les Marocains peuvent s’intéresser à cette langue, alors qu’ils estiment qu’elle est difficile ?

C’est une erreur, car le chinois est une langue comme les autres.
C’est vrai, j’ai remarqué que les Marocains ont un penchant pour le français et l’anglais, mais il faut savoir que le chinois est une langue asiatique très importante, puisque la Chine est un immense pays qui a dernière lui une longue histoire et une culture très riche.

Puis, j’ai constaté quand j’étais en Chine qu’il y a des régions, surtout celle des musulmans du Nord-Ouest, qui ont beaucoup de points communs avec certaines tribus amazighes du Maroc. Ceci nous encourage à faire des recherches dans ce sens pour prouver ces relations d’une manière scientifique.
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