Où en est la carrière de Oumaima Al Khalil ?
C'est un peu difficile de répondre à cette question dans le sens où, à chaque fois qu'on présente un nouveau travail, on voit qu'il y a encore beaucoup de choses à faire, et donc on est constamment à la recherche de la perfection.
J'ai encore beaucoup d'idées sur lesquelles j'ai envie de travailler. Et il y a encore beaucoup de choses que la littérature arabe n'a pas encore traitées.
J'ai envie d'écrire mais je trouve que je n'ai pas ce don, même en musique, il y a beaucoup de choses que je veux réaliser, j'ai envie d'essayer ma voix sur certains instruments, mais il faut faire mûrir ses idées avant de les exposer. Ceci étant, ce qui est plus clair et ce à quoi je tiens le plus est mon engagement dans mon art et le chemin que j'ai choisi de suivre. Pour moi, il faut respecter les personnes auxquelles on s'adresse et c'est, d'ailleurs, là le point de départ pour donner plus et arriver à les satisfaire. Car, pour moi, il faut soit présenter un art de bon niveau soit s'abstenir afin de ne pas irriter et décevoir des personnes qui ont cru en vous. C'est l'idée la plus claire dans mon travail et comme on dit c'est l'une des bases qui ne changent jamais. En ce qui concerne les textes littéraires, j'espère que j'aurai l'occasion de mettre en application tous mes projets.
Quelles sont les étapes qui ont marqué votre carrière ?
Depuis le début, j'ai été avec Marcel Khalifé ; et dès les premières années, mon apparition et le fait que j'ai fait partie de la troupe Al Mayadine ont été traduits comme phénomène d'autant plus qu'à l'époque j'étais très jeune. J'avais à peine 12 ans et je chantais mes propres chansons. Des chansons qui ne visaient pas le côté commercial mais des chants à objectif. Ce que je considère comme étape très importante dans ma vie et ma carrière et que j'ai veillé à perdurer.
En 2000, j'ai vécu une autre expérience très importante.
Avec mon mari Hany qui est aussi musicien, on a travaillé sur quelques vieilles chansons . C'est quelqu'un qui respecte énormément l'art et la musique et veille à une certaine rigueur dans son travail.
Hany a composé quatre chansons et ce fut une expérience très réussie et différente de mon travail avec Marcel. Je suis très satisfaite de ce que j'ai accompli jusqu'à maintenant. Quand j'étais petite, c'est rarement que je pouvais choisir, ceci étant, j'ai toujours été convaincue de ce qu'on me proposait à travers les réactions de mon public, sa satisfaction et le portrait qu'on me faisait. Mais aujourd'hui, c'est le fruit de mon propre travail.
Le nom de Oumaima Al Khalil a toujours été lié à Marcel Khalifé, est-ce que cela ne vous a jamais dérangé ?
Au contraire, je me sens très heureuse, c'est un privilège pour moi. Vous savez, beaucoup d'artistes ont été très jalouses de moi. Elles ne le disent pas directement mais on le comprend à travers leurs réactions.
Au début, c'était pour moi une occasion parce que je me retrouvais par hasard dans cet environnement ; mais ce fut aussi difficile de toujours garder cette place privilégiée, ce qui demandait beaucoup de sérieux et de rigueur. Ça n'a pas été aussi simple pour moi d'atteindre ce niveau et de le préserver surtout lorsqu'on fait face à beaucoup de propositions plus alléchantes, chose que j'ai toujours refusée car je tiens à garder cette position et à continuer sur ce rythme. Ce sont mes choix et j'en suis convaincue.
Comment avez-vous rencontré Marcel Khalifé ?
C'est le hasard certes, mais c'est aussi grâce à mon père. Notre rencontre date de plusieurs années ; à l'époque, j'avais sept ans et mon père cherchait un professeur de musique parce qu'il a découvert mon intérêt et mon penchant pour cet art. Un ami de mon père nous a conseillés Marcel Khalifé. Après la rencontre de ma famille avec Marcel, la guerre a été déclenchée au Liban et il est parti à Paris. On ne s'est plus revus, j'ai donc repris ma vie normale.
Un jour, mon père m'annonça que mon ancien professeur de musique animait un concert dans une petite localité au Liban avec la troupe Al Mayadine et qu'on allait y assister tous les deux.
On s'y est rencontré, ce fut un réel plaisir pour nous deux de nous revoir. On me voyant, il m'a posé la question : «tu chantes toujours ?», je lui ai dis: « je chante toujours» .Il a donné son adresse à mon père et on a sorti par la suite notre premier travail «Ousfour Tal Ala Chibak».
Quelle est la relation qui vous lie à Marcel Khalifé ?
C'est sûr, c'est avant tout une grande relation d'amitié. Il est de ceux qui prennent l'amitié au sérieux et la considère à sa vraie valeur. Avec Marcel, c'est l'amitié au vrai sens du terme. Dans le sens où il essaye de comprendre l'autre et de s'acclimater avec lui. Quand on se lie d'amitié avec lui, on comprend que c'est pour la vie.
On a vécu beaucoup de choses ensemble, il est clair que de temps à autre il y a des frictions au niveau professionnel, mais il a toujours su résoudre ces sensibilités. Avec Marcel, j'ai appris à prendre du recul. On devient mûr avec lui. Ce côté de sa personnalité m'a beaucoup influencée et m'a marquée. D'ailleurs, à chaque fois que je vis une situation exceptionnelle, je me dis «comment Marcel aurait pu réagir ?» et j'apprends énormément de lui. Son amitié a dépassé cette notion. Nos familles sont très proches, je le considère comme étant l'un des rares artistes qui bataillent toujours pour préserver leur art et le maintenir à sa vraie valeur.
Il incarne l'art au sens propre, je suis très fière d'avoir toujours mon nom lié au sien.
Comment a été votre rencontre avec le public marocain après deux ans d'absence ?
Avec mon rythme de travail, je trouve que c'est normal. Je prends du temps dans mon travail et je trouve que c'est une bonne chose. Pour moi, ce qui est anormal c'est qu'on me voit tous les jours à la télévision ou sortir un nouvel album tous les six mois. Je sais qu'à la longue les gens vont s'ennuyer d'autant plus que je dois donner au public le temps d'écouter une chanson et de la déguster. Même si je ne suis pas sur scène, je suis très proche du public. D'ailleurs, je sens qu'il n'a jamais changé parce qu'il est conscient de la sincérité de la personne à laquelle il a affaire. Et tant que je ne change pas, le public ne changera pas non plus.
Comment vous faites pour chanter toute seule sans accompagnement musicale ?
En effet, c'est très difficile. Des fois ça réussit et d'autres non.
Techniquement parlant, il faut préserver la tonalité du début à la fin de la chanson, c'est encore plus difficile car si la voix lâche, il n'y aura pas de compensation musicale et si le rythme est perdu le public sera perdu, il sera donc très difficile de le faire revenir vers vous.
C'est une démarche difficile qui demandent beaucoup de potentiels.
Vous êtes conscientes de la difficulté de votre choix, pourquoi y avoir opté?
Au début c'est un défi que Marcel m'a lancé en me disant que je vais y arriver. J'ai essayé de lui dire que je ne pouvais pas le faire. Mais il a insisté au point où il est devenu un vrai défi pour moi, je me suis lancée et à chaque fois que j'ai une nouvelle chanson, je passe beaucoup de temps à m'y entraîner mais le plus important est que ça donne un bon résultat. Marcel me donne le rythme !mais c'est à moi de trouver la bonne méthode pour la présentation. Des fois, c'est assez difficile. Quand c'est un concert en plein air ou quand j'ai un rhume par exemple.
Il y a beaucoup d'éléments qui gèrent cette méthode.
Vous vivez à Beyrouth, Marcel à Paris, comment vous faites pour travailler ensemble ?
On se voit beaucoup. Marcel est souvent à Beyrouth, moi à Paris et quand on a un travail à préparer on s'arrange pour le faire soit à Paris soit à Beyrouth. Soit pour l'enregistrement soit les répétitions.
Je dois dire qu'à ce niveau, il n'y a pas de problèmes.
Qu'en est-il de votre travail avec les enfants de Marcel, Bachar et Rami ?
Je les aime beaucoup, il y a une grande relation entre nous au point où je ne saurais déterminer sa nature. Mes enfants, mes frères, mes amis ; je ne sais pas ce que cet ensemble pourrait donner. Rami par exemple, je l'ai beaucoup porté lorsqu'il était petit et il aimait ma compagnie
Tous les deux ont étudié la musique et ils jouent comme des pro.
Le jour, où on a travaillé ensemble, était un grand évènement pour moi. Je sens que le meilleurs moment de ma carrière est lorsque je suis sur scène avec Rami et Bachar non pas parce qu'il s'agit des enfants de Marcel mais il y a beaucoup d'affection entre nous ; ce sont deux musiciens très doués. D'ailleurs, je ne m'imagine pas en dehors de cette formation avec Rami au piano ou Bachar aux percussions par exemple parce que chacune de ces personnes a un potentiel égal à l'autre, ce qui donne ce beau résultat.
Comment définissez vous l'art et la culture ?
C'est l'image et le reflet d'une nation. C'est la base de l'éducation des générations. Des bases humaines. Il éduque les sentiments et les comportements des gens. D'ailleurs, les conséquences de cet art sont aujourd'hui visibles sur les jeunes. Ceci étant, je crois que le milieu social et le mode d'éducation ont leur mot à dire. J'ai un fils et je trouve des difficultés pour son éducation car j'estime que toute une société y est responsable parce qu'il ne vit pas toute sa vie cloîtrée dans la maison. Il y a des choses qui s'imposent malgré le fait que je ne suis pas d'accord. D'où l'importance de l'art dans notre vie ; c'est la responsabilité de tous de veiller à l'éducation culturelle des générations.
L'art est un élément très important de l'éducation.
Lorsque vous travaillez avec Marcel Kahlifé comment ça se passe, il propose, vous discutez, vous proposez… ?
Des fois, il propose des textes et j'approuve beaucoup ses choix. D'autres, je lui propose des textes qu'il approuve et des fois il propose d'autres. Il nous est arrivé de choisir les mêmes textes et je trouve que c'est une belle coïncidence.
J'ai totalement confiance en ce qui concerne ses choix.
Y a-t-il des chansons que vous avez chantées et auxquelles vous tenez énormément ?
Il y a deux chansons que Marcel a chanté et que j'aime beaucoup. Il s'agit de «Haifa» «Yawatan Al Anbiâa», c'est un texte de Mahmoud Darwich, je sens que c'est à l'image de mes ambitions et mes attentes de la vie.
C'est un peu difficile de répondre à cette question dans le sens où, à chaque fois qu'on présente un nouveau travail, on voit qu'il y a encore beaucoup de choses à faire, et donc on est constamment à la recherche de la perfection.
J'ai encore beaucoup d'idées sur lesquelles j'ai envie de travailler. Et il y a encore beaucoup de choses que la littérature arabe n'a pas encore traitées.
J'ai envie d'écrire mais je trouve que je n'ai pas ce don, même en musique, il y a beaucoup de choses que je veux réaliser, j'ai envie d'essayer ma voix sur certains instruments, mais il faut faire mûrir ses idées avant de les exposer. Ceci étant, ce qui est plus clair et ce à quoi je tiens le plus est mon engagement dans mon art et le chemin que j'ai choisi de suivre. Pour moi, il faut respecter les personnes auxquelles on s'adresse et c'est, d'ailleurs, là le point de départ pour donner plus et arriver à les satisfaire. Car, pour moi, il faut soit présenter un art de bon niveau soit s'abstenir afin de ne pas irriter et décevoir des personnes qui ont cru en vous. C'est l'idée la plus claire dans mon travail et comme on dit c'est l'une des bases qui ne changent jamais. En ce qui concerne les textes littéraires, j'espère que j'aurai l'occasion de mettre en application tous mes projets.
Quelles sont les étapes qui ont marqué votre carrière ?
Depuis le début, j'ai été avec Marcel Khalifé ; et dès les premières années, mon apparition et le fait que j'ai fait partie de la troupe Al Mayadine ont été traduits comme phénomène d'autant plus qu'à l'époque j'étais très jeune. J'avais à peine 12 ans et je chantais mes propres chansons. Des chansons qui ne visaient pas le côté commercial mais des chants à objectif. Ce que je considère comme étape très importante dans ma vie et ma carrière et que j'ai veillé à perdurer.
En 2000, j'ai vécu une autre expérience très importante.
Avec mon mari Hany qui est aussi musicien, on a travaillé sur quelques vieilles chansons . C'est quelqu'un qui respecte énormément l'art et la musique et veille à une certaine rigueur dans son travail.
Hany a composé quatre chansons et ce fut une expérience très réussie et différente de mon travail avec Marcel. Je suis très satisfaite de ce que j'ai accompli jusqu'à maintenant. Quand j'étais petite, c'est rarement que je pouvais choisir, ceci étant, j'ai toujours été convaincue de ce qu'on me proposait à travers les réactions de mon public, sa satisfaction et le portrait qu'on me faisait. Mais aujourd'hui, c'est le fruit de mon propre travail.
Le nom de Oumaima Al Khalil a toujours été lié à Marcel Khalifé, est-ce que cela ne vous a jamais dérangé ?
Au contraire, je me sens très heureuse, c'est un privilège pour moi. Vous savez, beaucoup d'artistes ont été très jalouses de moi. Elles ne le disent pas directement mais on le comprend à travers leurs réactions.
Au début, c'était pour moi une occasion parce que je me retrouvais par hasard dans cet environnement ; mais ce fut aussi difficile de toujours garder cette place privilégiée, ce qui demandait beaucoup de sérieux et de rigueur. Ça n'a pas été aussi simple pour moi d'atteindre ce niveau et de le préserver surtout lorsqu'on fait face à beaucoup de propositions plus alléchantes, chose que j'ai toujours refusée car je tiens à garder cette position et à continuer sur ce rythme. Ce sont mes choix et j'en suis convaincue.
Comment avez-vous rencontré Marcel Khalifé ?
C'est le hasard certes, mais c'est aussi grâce à mon père. Notre rencontre date de plusieurs années ; à l'époque, j'avais sept ans et mon père cherchait un professeur de musique parce qu'il a découvert mon intérêt et mon penchant pour cet art. Un ami de mon père nous a conseillés Marcel Khalifé. Après la rencontre de ma famille avec Marcel, la guerre a été déclenchée au Liban et il est parti à Paris. On ne s'est plus revus, j'ai donc repris ma vie normale.
Un jour, mon père m'annonça que mon ancien professeur de musique animait un concert dans une petite localité au Liban avec la troupe Al Mayadine et qu'on allait y assister tous les deux.
On s'y est rencontré, ce fut un réel plaisir pour nous deux de nous revoir. On me voyant, il m'a posé la question : «tu chantes toujours ?», je lui ai dis: « je chante toujours» .Il a donné son adresse à mon père et on a sorti par la suite notre premier travail «Ousfour Tal Ala Chibak».
Quelle est la relation qui vous lie à Marcel Khalifé ?
C'est sûr, c'est avant tout une grande relation d'amitié. Il est de ceux qui prennent l'amitié au sérieux et la considère à sa vraie valeur. Avec Marcel, c'est l'amitié au vrai sens du terme. Dans le sens où il essaye de comprendre l'autre et de s'acclimater avec lui. Quand on se lie d'amitié avec lui, on comprend que c'est pour la vie.
On a vécu beaucoup de choses ensemble, il est clair que de temps à autre il y a des frictions au niveau professionnel, mais il a toujours su résoudre ces sensibilités. Avec Marcel, j'ai appris à prendre du recul. On devient mûr avec lui. Ce côté de sa personnalité m'a beaucoup influencée et m'a marquée. D'ailleurs, à chaque fois que je vis une situation exceptionnelle, je me dis «comment Marcel aurait pu réagir ?» et j'apprends énormément de lui. Son amitié a dépassé cette notion. Nos familles sont très proches, je le considère comme étant l'un des rares artistes qui bataillent toujours pour préserver leur art et le maintenir à sa vraie valeur.
Il incarne l'art au sens propre, je suis très fière d'avoir toujours mon nom lié au sien.
Comment a été votre rencontre avec le public marocain après deux ans d'absence ?
Avec mon rythme de travail, je trouve que c'est normal. Je prends du temps dans mon travail et je trouve que c'est une bonne chose. Pour moi, ce qui est anormal c'est qu'on me voit tous les jours à la télévision ou sortir un nouvel album tous les six mois. Je sais qu'à la longue les gens vont s'ennuyer d'autant plus que je dois donner au public le temps d'écouter une chanson et de la déguster. Même si je ne suis pas sur scène, je suis très proche du public. D'ailleurs, je sens qu'il n'a jamais changé parce qu'il est conscient de la sincérité de la personne à laquelle il a affaire. Et tant que je ne change pas, le public ne changera pas non plus.
Comment vous faites pour chanter toute seule sans accompagnement musicale ?
En effet, c'est très difficile. Des fois ça réussit et d'autres non.
Techniquement parlant, il faut préserver la tonalité du début à la fin de la chanson, c'est encore plus difficile car si la voix lâche, il n'y aura pas de compensation musicale et si le rythme est perdu le public sera perdu, il sera donc très difficile de le faire revenir vers vous.
C'est une démarche difficile qui demandent beaucoup de potentiels.
Vous êtes conscientes de la difficulté de votre choix, pourquoi y avoir opté?
Au début c'est un défi que Marcel m'a lancé en me disant que je vais y arriver. J'ai essayé de lui dire que je ne pouvais pas le faire. Mais il a insisté au point où il est devenu un vrai défi pour moi, je me suis lancée et à chaque fois que j'ai une nouvelle chanson, je passe beaucoup de temps à m'y entraîner mais le plus important est que ça donne un bon résultat. Marcel me donne le rythme !mais c'est à moi de trouver la bonne méthode pour la présentation. Des fois, c'est assez difficile. Quand c'est un concert en plein air ou quand j'ai un rhume par exemple.
Il y a beaucoup d'éléments qui gèrent cette méthode.
Vous vivez à Beyrouth, Marcel à Paris, comment vous faites pour travailler ensemble ?
On se voit beaucoup. Marcel est souvent à Beyrouth, moi à Paris et quand on a un travail à préparer on s'arrange pour le faire soit à Paris soit à Beyrouth. Soit pour l'enregistrement soit les répétitions.
Je dois dire qu'à ce niveau, il n'y a pas de problèmes.
Qu'en est-il de votre travail avec les enfants de Marcel, Bachar et Rami ?
Je les aime beaucoup, il y a une grande relation entre nous au point où je ne saurais déterminer sa nature. Mes enfants, mes frères, mes amis ; je ne sais pas ce que cet ensemble pourrait donner. Rami par exemple, je l'ai beaucoup porté lorsqu'il était petit et il aimait ma compagnie
Tous les deux ont étudié la musique et ils jouent comme des pro.
Le jour, où on a travaillé ensemble, était un grand évènement pour moi. Je sens que le meilleurs moment de ma carrière est lorsque je suis sur scène avec Rami et Bachar non pas parce qu'il s'agit des enfants de Marcel mais il y a beaucoup d'affection entre nous ; ce sont deux musiciens très doués. D'ailleurs, je ne m'imagine pas en dehors de cette formation avec Rami au piano ou Bachar aux percussions par exemple parce que chacune de ces personnes a un potentiel égal à l'autre, ce qui donne ce beau résultat.
Comment définissez vous l'art et la culture ?
C'est l'image et le reflet d'une nation. C'est la base de l'éducation des générations. Des bases humaines. Il éduque les sentiments et les comportements des gens. D'ailleurs, les conséquences de cet art sont aujourd'hui visibles sur les jeunes. Ceci étant, je crois que le milieu social et le mode d'éducation ont leur mot à dire. J'ai un fils et je trouve des difficultés pour son éducation car j'estime que toute une société y est responsable parce qu'il ne vit pas toute sa vie cloîtrée dans la maison. Il y a des choses qui s'imposent malgré le fait que je ne suis pas d'accord. D'où l'importance de l'art dans notre vie ; c'est la responsabilité de tous de veiller à l'éducation culturelle des générations.
L'art est un élément très important de l'éducation.
Lorsque vous travaillez avec Marcel Kahlifé comment ça se passe, il propose, vous discutez, vous proposez… ?
Des fois, il propose des textes et j'approuve beaucoup ses choix. D'autres, je lui propose des textes qu'il approuve et des fois il propose d'autres. Il nous est arrivé de choisir les mêmes textes et je trouve que c'est une belle coïncidence.
J'ai totalement confiance en ce qui concerne ses choix.
Y a-t-il des chansons que vous avez chantées et auxquelles vous tenez énormément ?
Il y a deux chansons que Marcel a chanté et que j'aime beaucoup. Il s'agit de «Haifa» «Yawatan Al Anbiâa», c'est un texte de Mahmoud Darwich, je sens que c'est à l'image de mes ambitions et mes attentes de la vie.
