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Exposition d’une quarantaine de robes inspirées par Mondrian, Picasso ou Van Gogh : Yves Saint Laurent dialogue avec l'art

Yves Saint Laurent raconte qu'il a "de tout temps été passionné par la peinture qui lui a inspiré de nombreuses créations". Pour la première exposition de la nouvelle fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, c'est la relation avec l'art du couturier qui

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Les modèles présentés du 10 mars au 18 juillet dans les anciens locaux rénovés de la maison de haute couture, «sont des hommages rendus aux peintres qui ont exercé sur moi la plus grande influence», écrit Yves Saint Laurent dans le catalogue de l'exposition.

«Je ne les ai pas copiés - qui pourrait s'aventurer à le faire? - j'ai voulu tisser des liens entre la peinture et le vêtement, persuadé qu'un peintre est toujours de notre époque et peut accompagner la vie de chacun», dit M. Saint Laurent.
Des célébrissimes robes Mondrian entourant un vrai tableau du peintre aux vestes entièrement brodées d'iris ou de tournesols en hommage à Van Gogh qui ont demandé des centaines d'heures de travail aux brodeurs, des robes pop art devant le tableau en quatre parties d'Andy Wharol à la série hommage à Picasso devant là aussi un tableau du maître espagnol, l'exposition permettra au public d'approcher les modèles les plus emblématiques d'une haute couture disparue.
D'autres robes sont des hommages à Braque, Matisse ou Bonnard mais aussi à l'art africain qui a inspiré également au couturier des modèles tout aussi importants.

Les dessins qui accompagnent ces créations permettent un peu mieux de comprendre le cheminement de l'oeuvre peinte ou sculptée à l'œuvre tissu.
La maison de haute couture, créée en 1962 rue Spontini et qui a déménagé au 5 avenue Marceau, toujours dans le 16e arrondissement à Paris, a fermé définitivement ses portes fin 2002.

La fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent lui a succédé. L'exposition se situe dans les anciens salons de haute couture.
5.000 vêtements et 15.000 accessoires, dessins, patrons et objets divers y sont stockés au deuxième étage dans les anciens ateliers.

Les grandes robes par exemple sont conservées suspendues dans des grandes armoires hermétiques spécialement conçues, les modèles plus lourds étant eux allongés dans de grands tiroirs. Température et hygrométrie sont surveillés (18 degrés et 50% d'humidité) et la lumière absente.

Les espaces de conservation et de consultation des archives sont accessibles uniquement sur rendez-vous.
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