Menu
Search
Mercredi 24 Décembre 2025
S'abonner
close
Mercredi 24 Décembre 2025
Menu
Search

Flamblée du prix du pétrole : au Maroc, l'effet change contre l'effet hausse

Les analystes sont plutôt pessimistes. Ils estiment que la situation pourrait encore s'aggraver et le prix du baril de pétrole atteindre le sommet de 41,15 dollars, qu'il avait enregistré en octobre 1990, deux mois après l'invasion du Koweït par Saddam Hu

No Image
Concernant l'évolution des cours, déjà vendredi, le prix a atteint le seuil des 40 dollars à New York. Il s'agit d'un nouveau sommet historique, en près de 14 ans, aujourd'hui dopé par les craintes d'attentats au Proche-Orient et les inquiétudes d'une pénurie d'essence aux Etats-Unis. Le marché est également préoccupé par la situation en Irak, après la révélation des sévices infligés, par des soldats américains, sur des prisonniers irakiens. Outre, la persistance de l'insécurité en Irak, cette évolution traduit l'inefficacité relative des politiques poursuivies par l'OPEP.

En effet, depuis 1998, à chaque hausse des cours pétroliers, l'action de l'OPEP, à travers l'ajustement de sa propre production, est devenue de moins en moins efficace, compte tenu de la concurrence des Etats non-membres de l'OPEP (Mexique, Norvège, Royaume-Uni, Russie,…) qui peuvent accroître leur production, grâce aux prix élevés du brut. La réaction des transporteurs à cette flambée des prix ne s'est pas fait attendre.

La première compagnie aérienne américaine, American Airlines, a annoncé qu'elle augmentait, de deux dollars, le prix de chacun de ses vols intérieurs avec “effet immédiat, et ce, pour compenser la hausse du prix du kérosène”. Au Maroc, cette flambée des cours, ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur l'économie. Même si M.Mohamed Boutaleb, ministre de l'Energie et des Mines, avait fait savoir que “cette flambée n'aura aucun effet sur l'approvisionnement du marché marocain, en produits pétroliers et que les prix de ces produits ne subiront aucune hausse”.

Un programme est actuellement mis en place, afin de soutenir l'économie nationale. Car, au-delà des automobilistes et des transporteurs routiers, c'est l'impact sur les économies et les industries “pétro-intensives” que redoutent les experts. Le coût de l'importation du pétrole pourrait être, plus lourd encore, pour le Maroc. Les importations de pétrole ont atteint, au cours du premier trimestre 2004, 2,68 milliards DH, en hausse de 64,9% par rapport à 2003.
Lisez nos e-Papers