Disraeli a jugé que l'événement est plus important que la révolution française. Car, il pense que la structure émergente conduirait soit à une hégémonie allemande soit un système d'alliance rigide qui pourrait réduire la marge de manœuvre de la diplomatie.
A notre époque, l'essor de la Chine comme une éventuelle super puissance revêt une importance historique. Ceci change substantiellement l'orientation du monde des affaires de l'Atlantique au Pacifique.
La Chine est loin de compter sur le pouvoir militaire comme instrument principal pour acquérir son statut international. La raison est que les leaders de la Chine sont (ou du moins ils l'étaient) plus prudents, plus avisés, plus enclins à cumuler les privilèges en restant plus fortuits que les leaders allemands impulsifs exerçant la politique après la retraite de Bismarck.
Mieux, le contexte de la technologie moderne actuelle montre que la guerre entre les grandes puissances est le dernier recours, et elle est loin d'être une option politique. L'Amérique doit maintenir son opposition traditionnelle aux aspirations hégémoniques en Asie. Mais les relations séculaires avec la Chine ne devraient pas être gâchées par des appétits de confrontation.
La Chine ne se conduira pas aussi imprudemment que l'Union Soviétique qui n'a pas cessé de menacer ses voisins, poussant les défis à l'égard des Etats-Unis à des seuils critiques. Nul ne peut prédire le jugement que les leaders apporteront lors des prochaines décennies. A Beijing et à Washington ces derniers ont, néanmoins, la lourde responsabilité de permettre l' épanouissement des générations émergentes.
La priorité en Chine est de garder le Nationalisme qui remplace le Communisme, tout en veillant à ce qu'il n'y ait pas de confrontation.
La Chine et les Etats-Unis sollicitent des dialogues stratégiques permanents, se tenant au plus haut niveau, en quête d'une définition commune aux objectifs à long terme. Les efforts doivent être déployés pour que ces objectifs soient compatibles, et réduire le danger de la confrontation lorsque ces efforts échouent. Ils doivent éviter que le problème en Taiwan altère leurs relations, se rappelant toujours qu'il est important de résoudre le conflit par des moyens pacifiques.
Dans les relations Sino-Américaines, l'avenir de la Corée jouera un rôle éminemment important, non seulement pour des raisons de non-prolifération, nucléaires, mais également pour ce que le challenge du système de sécurité suggère dans toute l'Asie du Nord-est. La renaissance de la Chine, le développement rapide de l'Inde et la mondialisation dans chaque coin du monde sont inéluctablement avantageux pour la prospérité des individus.
Mais ils mettent sur le tapis une multitude de problèmes d'ordre stratégique qui ne tolère point l'indifférence, car elle engendre un chaos économique mondial. La gestion équitable pour accéder à l'énergie et aux matières premières dépasse les limites du système international comme il est présenté aujourd'hui.
Si rien n'est fait, il y a un grand risque du retour à l'ère coloniale aguichant de rudes rivalités -le conflit concernant la direction des pipe-line a été remplacé par les conflits de naguère sur les territoires- une commodité qui pourrait entraîner le monde à la récession.
Ces problèmes ont besoin d'être immédiatement traités par le président Bush, en étroite collaboration avec les partenaires financiers et commerciaux. Tout ceci nous engagera à nouveau dans des relations transatlantiques. La campagne politique nous a démontré les défaillances des accords transatlantiques, concernant les erreurs de tactique commises par l'Amérique à court terme. Notons que ceci constitue une fausse lecture de la réalité.
C'est vrai que le tact n'a pas toujours fait bon ménage avec chaque déclaration américaine, mais il faut souligner que le problème est plus profond que les considérations humaines. L'impasse a été provoquée essentiellement par le fait que la génération confectionnant les relations transatlantiques a quitté la scène politique.
Aux Etats-Unis, les nouveaux leaders sont préoccupés par le défi exhorté par l'Islam radical, à un moment où nos alliés européens envisagent ce problème différemment. Deux options s'élèvent : soit ils contestent l'évaluation américaine de cette menace, soit ils pensent qu'ils sont capables de résoudre ce problème en dehors d'une structure transatlantique .
Aux Etats-Unis, le centre de gravité politique a bifurqué dans des régions où ses représentants ont de faibles contacts personnels avec l'Europe, et dont les connaissances des défis internes de l'Europe sont minimes par rapport à leurs prédécesseurs qui ont élaboré la structure d'après-guerre . De l'autre côté de l'Atlantique, les leaders se sont concentrés sur le transfert de la souveraineté nationale à de nouvelles institutions européennes.
Ceci engage un cortège de moyens techniques et légaux qui est à la fois mystérieux et insaisissable pour la plupart des américains. Les Etats-Unis conduisent principalement leur politique avec les Etats souverains européens de la même manière qu'au 19è et au début du 20è siècle. Les nations européennes qui ont inventé le concept de l'Etat-nation sont en train de l'abandonner en faveur de l'Union Européenne qui n'a pas encore les attributions traditionnelles d'un Etat.
L'Union Européenne se trouve à mi-chemin entre l'histoire et l'avenir qui est en processus d'évolution. Ces changements ont généré une foule de mésententes mutuelles. En Amérique, les critiques décrivent les attitudes européennes de pusillanimes, plaintives et par occasion hypocrites. En Europe, les médias ( et plusieurs personnalités politiques) mettent l'accent sur la tension raciale, la peine de mort, les différences écologiques et le traitement des prisonniers comme si ce sont les aberrations qui reflètent la signification ultime des Etats-Unis.
L'Europe a donc tourné le dos à l'alliance transatlantique pour regarder dans le sens de l'ONU. Au Conseil de sécurité, les européens ne sentent aucune obligation à soutenir les Etats-Unis. Au contraire, par occasions, ils s'y opposent activement.
Ces conditions ne peuvent disparaître en s'attardant sur chaque discorde, mais elles nécessitent un changement fondamental de la part des deux côtés de l'Atlantique.
Les nations situées sur les frontières de l'Atlantique Nord doivent se poser cette question qui a souvent désavantagé l'alliance : qu'est ce que les alliés pourraient faire pour la relation en dehors du consensus international conduit par les Nations Unies? Les débats européens actuels répondent par «très peu». Envisager une action militaire commune approuvée autrefois par le Conseil de la Sécurité est incompatible avec le concept de l'alliance qui exige un certain nombre d'obligations.
Elle mènerait à une ultime dissolution de l'ordre mondial et au partenariat Atlantique. Les relations transatlantiques ont besoin de l'étoffe pour devenir significatives. Les Etats-Unis et l'Europe doivent se préparer à faire des échanges entre les uns et les autres, en dehors des impératifs d'intérêts nationaux et sans insister pour autant sur le consensus universel.
L'approfondissement du dialogue entre les deux parties de l'Atlantique est impératif. Dans un monde de Jihad, de la transformation de la balance du pouvoir, des changements démographiques, de l'immigration de masse et de la mondialisation économique, le défi de l'alliance sera la quête d'objectif s communs. Le dialogue sur l'Irak et de l'Iran soulevé plutôt dans ce texte doit être enrichi par une nouvelle approche du conflit Palestino-Israélien. Pendant des décennies, l'impasse diplomatique s'est élargie.
Car l'Europe a été perçue comme le soutien principal des revendications de la Palestine, et les Etats-Unis soutiennent les objectifs d'Israël. Les nouvelles circonstances permettent d'envisager dans quelle mesure les deux positions peuvent trouver un terrain d'entente.
En sus des initiatives proposées par les leaders arabes modérés, une position commune de l'Europe et des Etats-Unis est en mesure de revigorer le processus de paix qui pourrait encourager les parties hésitantes à trouver une issue. Ce processus pourrait faire découvrir à l'alliance Atlantique un objectif commun. Déguisée sous forme de conflits, l'occasion pour réaliser l'ordre mondial se présente à chaque génération. Le dilemme de notre époque a été peut être résumé par le philosophe Emmanuel Kant , il y a 200 ans.
Dans son essai «Paix perpétuelle», il a écrit que le monde est prédestiné à la paix perpétuelle. Elle sera atteinte soit par la prévoyance humaine ou par le déclenchement d'une série de catastrophes qui ne laisseront pas d'autres choix. Laquelle des deux options fera le poids sera l'ultime question à laquelle le président Bush devrait répondre au cours des quatre prochaines années.
A notre époque, l'essor de la Chine comme une éventuelle super puissance revêt une importance historique. Ceci change substantiellement l'orientation du monde des affaires de l'Atlantique au Pacifique.
La Chine est loin de compter sur le pouvoir militaire comme instrument principal pour acquérir son statut international. La raison est que les leaders de la Chine sont (ou du moins ils l'étaient) plus prudents, plus avisés, plus enclins à cumuler les privilèges en restant plus fortuits que les leaders allemands impulsifs exerçant la politique après la retraite de Bismarck.
Mieux, le contexte de la technologie moderne actuelle montre que la guerre entre les grandes puissances est le dernier recours, et elle est loin d'être une option politique. L'Amérique doit maintenir son opposition traditionnelle aux aspirations hégémoniques en Asie. Mais les relations séculaires avec la Chine ne devraient pas être gâchées par des appétits de confrontation.
La Chine ne se conduira pas aussi imprudemment que l'Union Soviétique qui n'a pas cessé de menacer ses voisins, poussant les défis à l'égard des Etats-Unis à des seuils critiques. Nul ne peut prédire le jugement que les leaders apporteront lors des prochaines décennies. A Beijing et à Washington ces derniers ont, néanmoins, la lourde responsabilité de permettre l' épanouissement des générations émergentes.
La priorité en Chine est de garder le Nationalisme qui remplace le Communisme, tout en veillant à ce qu'il n'y ait pas de confrontation.
La Chine et les Etats-Unis sollicitent des dialogues stratégiques permanents, se tenant au plus haut niveau, en quête d'une définition commune aux objectifs à long terme. Les efforts doivent être déployés pour que ces objectifs soient compatibles, et réduire le danger de la confrontation lorsque ces efforts échouent. Ils doivent éviter que le problème en Taiwan altère leurs relations, se rappelant toujours qu'il est important de résoudre le conflit par des moyens pacifiques.
Dans les relations Sino-Américaines, l'avenir de la Corée jouera un rôle éminemment important, non seulement pour des raisons de non-prolifération, nucléaires, mais également pour ce que le challenge du système de sécurité suggère dans toute l'Asie du Nord-est. La renaissance de la Chine, le développement rapide de l'Inde et la mondialisation dans chaque coin du monde sont inéluctablement avantageux pour la prospérité des individus.
Mais ils mettent sur le tapis une multitude de problèmes d'ordre stratégique qui ne tolère point l'indifférence, car elle engendre un chaos économique mondial. La gestion équitable pour accéder à l'énergie et aux matières premières dépasse les limites du système international comme il est présenté aujourd'hui.
Si rien n'est fait, il y a un grand risque du retour à l'ère coloniale aguichant de rudes rivalités -le conflit concernant la direction des pipe-line a été remplacé par les conflits de naguère sur les territoires- une commodité qui pourrait entraîner le monde à la récession.
Ces problèmes ont besoin d'être immédiatement traités par le président Bush, en étroite collaboration avec les partenaires financiers et commerciaux. Tout ceci nous engagera à nouveau dans des relations transatlantiques. La campagne politique nous a démontré les défaillances des accords transatlantiques, concernant les erreurs de tactique commises par l'Amérique à court terme. Notons que ceci constitue une fausse lecture de la réalité.
C'est vrai que le tact n'a pas toujours fait bon ménage avec chaque déclaration américaine, mais il faut souligner que le problème est plus profond que les considérations humaines. L'impasse a été provoquée essentiellement par le fait que la génération confectionnant les relations transatlantiques a quitté la scène politique.
Aux Etats-Unis, les nouveaux leaders sont préoccupés par le défi exhorté par l'Islam radical, à un moment où nos alliés européens envisagent ce problème différemment. Deux options s'élèvent : soit ils contestent l'évaluation américaine de cette menace, soit ils pensent qu'ils sont capables de résoudre ce problème en dehors d'une structure transatlantique .
Aux Etats-Unis, le centre de gravité politique a bifurqué dans des régions où ses représentants ont de faibles contacts personnels avec l'Europe, et dont les connaissances des défis internes de l'Europe sont minimes par rapport à leurs prédécesseurs qui ont élaboré la structure d'après-guerre . De l'autre côté de l'Atlantique, les leaders se sont concentrés sur le transfert de la souveraineté nationale à de nouvelles institutions européennes.
Ceci engage un cortège de moyens techniques et légaux qui est à la fois mystérieux et insaisissable pour la plupart des américains. Les Etats-Unis conduisent principalement leur politique avec les Etats souverains européens de la même manière qu'au 19è et au début du 20è siècle. Les nations européennes qui ont inventé le concept de l'Etat-nation sont en train de l'abandonner en faveur de l'Union Européenne qui n'a pas encore les attributions traditionnelles d'un Etat.
L'Union Européenne se trouve à mi-chemin entre l'histoire et l'avenir qui est en processus d'évolution. Ces changements ont généré une foule de mésententes mutuelles. En Amérique, les critiques décrivent les attitudes européennes de pusillanimes, plaintives et par occasion hypocrites. En Europe, les médias ( et plusieurs personnalités politiques) mettent l'accent sur la tension raciale, la peine de mort, les différences écologiques et le traitement des prisonniers comme si ce sont les aberrations qui reflètent la signification ultime des Etats-Unis.
L'Europe a donc tourné le dos à l'alliance transatlantique pour regarder dans le sens de l'ONU. Au Conseil de sécurité, les européens ne sentent aucune obligation à soutenir les Etats-Unis. Au contraire, par occasions, ils s'y opposent activement.
Ces conditions ne peuvent disparaître en s'attardant sur chaque discorde, mais elles nécessitent un changement fondamental de la part des deux côtés de l'Atlantique.
Les nations situées sur les frontières de l'Atlantique Nord doivent se poser cette question qui a souvent désavantagé l'alliance : qu'est ce que les alliés pourraient faire pour la relation en dehors du consensus international conduit par les Nations Unies? Les débats européens actuels répondent par «très peu». Envisager une action militaire commune approuvée autrefois par le Conseil de la Sécurité est incompatible avec le concept de l'alliance qui exige un certain nombre d'obligations.
Elle mènerait à une ultime dissolution de l'ordre mondial et au partenariat Atlantique. Les relations transatlantiques ont besoin de l'étoffe pour devenir significatives. Les Etats-Unis et l'Europe doivent se préparer à faire des échanges entre les uns et les autres, en dehors des impératifs d'intérêts nationaux et sans insister pour autant sur le consensus universel.
L'approfondissement du dialogue entre les deux parties de l'Atlantique est impératif. Dans un monde de Jihad, de la transformation de la balance du pouvoir, des changements démographiques, de l'immigration de masse et de la mondialisation économique, le défi de l'alliance sera la quête d'objectif s communs. Le dialogue sur l'Irak et de l'Iran soulevé plutôt dans ce texte doit être enrichi par une nouvelle approche du conflit Palestino-Israélien. Pendant des décennies, l'impasse diplomatique s'est élargie.
Car l'Europe a été perçue comme le soutien principal des revendications de la Palestine, et les Etats-Unis soutiennent les objectifs d'Israël. Les nouvelles circonstances permettent d'envisager dans quelle mesure les deux positions peuvent trouver un terrain d'entente.
En sus des initiatives proposées par les leaders arabes modérés, une position commune de l'Europe et des Etats-Unis est en mesure de revigorer le processus de paix qui pourrait encourager les parties hésitantes à trouver une issue. Ce processus pourrait faire découvrir à l'alliance Atlantique un objectif commun. Déguisée sous forme de conflits, l'occasion pour réaliser l'ordre mondial se présente à chaque génération. Le dilemme de notre époque a été peut être résumé par le philosophe Emmanuel Kant , il y a 200 ans.
Dans son essai «Paix perpétuelle», il a écrit que le monde est prédestiné à la paix perpétuelle. Elle sera atteinte soit par la prévoyance humaine ou par le déclenchement d'une série de catastrophes qui ne laisseront pas d'autres choix. Laquelle des deux options fera le poids sera l'ultime question à laquelle le président Bush devrait répondre au cours des quatre prochaines années.
