Menu
Search
Lundi 29 Décembre 2025
S'abonner
close
Lundi 29 Décembre 2025
Menu
Search

L'orthopédie inspire la mode : La sandale à semelle de bois fait des claquettes

Même Sarah Jessica Parker en a porté dans des épisodes d’une série culte... Et ce printemps-été 2004, la sandale anatomique à semelle de bois inventée par le Dr Scholl inspire les grandes griffes (Chanel, Céline, Burberry...), quarante ans après avo

No Image
Le retour au premier plan de ces claquettes anatomiques créées au départ pour tonifier, stimuler et muscler le pied, intervient alors qu'avoir les orteils à l'air est un must depuis plusieurs saisons, à en juger par les incontournables tongs et Birkenstock, ces sandales ergonomiques popularisées par les écolos allemands dans les années 70.

Pour Bénédicte Vermerie, directrice du bureau de style Chaussures Maroquinerie, les nu-pieds ont plusieurs atouts : «la séduction, avec le développement des soins et des produits de beauté comme les vernis de couleurs, la décontraction et le confort, surtout quand il fait très chaud», explique-t-elle au Journal du textile.
Le produit vedette du groupe américain Scholl, qui fête en 2004 ses 100 ans, a déjà connu son heure de gloire à sa naissance au début des années 60, avec la vogue de la mini-jupe. En 1968, il s'en est vendu 6 millions de paires en Europe. En France, il s'en vend toujours environ 50.000 paires par an, en pharmacie essentiellement.

En 2003, la claquette s'offre un lifting avec une version «fashion» dotée d'un talon et d'une sangle, éventuellement fleurie. Le produit, lancé d'abord aux Etats-Unis, vient de débarquer dans plusieurs pays européens, dans des points de vente ciblés. En France, on les trouve dans quelques boutiques de mode et un grand magasin parisien.

La nouveauté de la saison est son détournement par de nombreuses marques et l'alliance entre Scholl et la griffe de luxe Céline, avec la sortie d'une ligne signée des deux noms.

«Comme nous avons fait des séries limitées pour l'arrivée de l'euro ou le mondial de football, nous continuons d'avoir un point de vue sur un événement, ou quelque chose qui représente un savoir-faire particulier», raconte à l'AFP le Pdg de Céline Jean-Marc Loubier.

Scholl n'a pas pour autant l'intention de se diversifier. «On ne veut pas sortir de notre image pharmacie», assure à l'AFP Marie-Laure Bordenave, responsable de produits de l'entreprise. «Nous voulons simplement moderniser notre image. Notre vocation reste ancrée dans le santé, le confort. A nous de travailler autour du design», ajoute-t-elle.

Karl Lagerfeld pour Chanel a choisi le détournement. «La faire entrer dans l'univers des accessoires de la maison de couture montre que cette claquette est devenue aussi un phénomène de mode branchée», indique-t-on rue Cambon.
Le détournement était aussi l'idée chez Free Lance, qui depuis plusieurs années a fait sortir la semelle en bois «de son caractère orthopédique pour être plus ludique», explique Jean-Hugues Buvo, responsable de la communication de la marque.

Les prix ne sont évidemment pas les mêmes selon la version originale ou détournée : de 70 euros pour les claquettes de base à 90 euros pour le modèle à talon, on grimpe à 200 euros chez Chanel !
Lisez nos e-Papers