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«La chambre noire» de Hassan Benjelloun : « Je dédie mon film à toutes les mères…»

Après "Jugement de femmes", Hassan Benjelloun présente son nouveau film "La chambre noire "ou le célèbre" Derb Moulay Cherif". Une chambre qui a rassemblé des centaines de jeunes pour des raisons bien justifiées l'une que l'autre. A travers le film de H.B

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Comment est née l'idée d'interpréter le livre de Jaoud Mdidech pour le cinéma ?

Dans mon parcours cinématographique, je suis arrivé à un stade où je voulais faire de l'interprétation. L'adaptation d'un livre qui demande sans doute beaucoup de travail du côté technique.

Ceci étant, je ne pouvais pas faire n'importe quelle adaptation. J'ai choisi dans le mouvement et l'effervescence qu'on vit dernièrement et qui se rapporte aux années de plomb. Il y a beaucoup de livres qui sont écrits sur cette période.
D'où son intérêt, vu le nombre de témoignages qu'on retrouve.

Avant d'opter pour le livre de Jaoud Mdidech, j'ai lu énormément de livres. Environ une quinzaine entre essais et livres. Mon choix s'est fixé sur «la chambre noire» pour deux raisons. La première est que le héros du livre a quitté l'organisation à laquelle il appartenait et ne faisait plus de la politique. Donc, son arrestation a été arbitraire. La deuxième, on retrouve une chronologie dans le livre.

On voit le héros principal avant son arrestation, au cours de l'arrestation, à Derb Moulay Cherif, le procès et Kenitra. Dans mon film je me suis arrêté au procès.
Au moment où ils sont devenus prisonniers, moi, ça ne m'intéressait plus. Le plus important est lorsqu'ils étaient prisonniers clandestins.

Comment ça s'est passé avec Jaoud Mdidech ?

Au début, je ne le connaissais pas. Il tenait une conférence dans une librairie .
J'y ai assisté avec un ami qui est un ancien détenu politique. J'ai suivi tout le débat et à la fin je me suis présenté en lui disant clairement que son livre m'intéressait et que je voulais l'adapter pour le cinéma. Il a promis de me répondre dans une semaine. Trois jours plus tard, il me rappelle pour me dire qu'il est d'accord.

Quelle a été la réaction de Jaoud Mdidech après le film ?

Excellente. Il a été agréablement surpris. Avant l'avant-première, il n'avait aucune idée sur le film. Il venait de temps en temps sur les plateaux de tournage. Mais il n'a jamais vu ni les roches ni la double bande. Comme je fais toujours une projection avant le mixage. A travers cette projection, je peux avoir l'avis de spécialistes et des personnes en dehors du domaine.

Pourquoi avoir attendu toutes ces années pour sortir un film sur les années de plomb ?

pouvait pas le faire avant. C'était tout simplement inimaginable. C'est la même chose pour «jugement de femmes» il a vu le jour au moment où on parlait d'intégration de la femme. J'essaye d'accompagner le mouvement.
D'autre part, il me fallait du temps pour bien étudier tous les détails de cette époque. On ne peut s'amuser à avancer n'importe quoi lorsqu'il s'agit du cinéma, de faits réels et surtout d'une époque comme les années de plomb.

A qui s'adresse le film ?

Je vise non seulement la société marocaine mais le monde entier. Ces années tout le monde en a entendu parler. Ils ont laissé leur traces partout. Tout le monde a le droit de savoir ce qui s'est passé.
Je vise les jeunes en particulier parce qu'ils n'ont pas vécu cette période et ils peuvent al comprendre à travers les films. D'ailleurs, j'ai remarqué la présence de beaucoup de jeunes lors de l'avant première et ils étaient très curieux d'en savoir plus. Ils sont venus me poser des questions sur les détails du film.

Où est-ce que vos avez tourné le film ?

A Essaouira, Casablanca, dans la prison de Ghbiila, l'aéroport de Casa-Anfa. L'ancienne prison de Ghbiila de Casablanca nous a servi pour le tournage des scènes en prison.

Comment avez-vous procédé pour le choix des acteurs ?

Cela a été fait suite à un casting. En général je choisis trois acteurs pour chaque rôle. Au cas où il y aurait désistement ou incompatibilité de l'acteur avec le personnage en question.
Mais tous les acteurs choisis ont bien rempli les rôles qui leur ont été attribués.

Vous avez dédié votre film à toutes les mères, dans quel but?

Pour toute la souffrance qu'elles vivent au quotidien. Une souffrance qu'elles ont été obligées de subir. Une mère est tout le temps anxieuse si ce n'est que pour son fils qui part au cinéma et qui tarde de revenir. Et donc imaginez une mère qui ne retrouve plus son fils.

Et le théâtre municipal ?
Parce que je le rajoute à la liste des disparus. C'est une vraie perte pour la ville de Casablanca.

Le parcours cinématographique de Hassan Benjelloun


1980 : A sens unique.
1991 : La fête des autres.
1992 : Settat, province de l'an 2000.
1994 :Yarit ou le temps d'une chanson.
1997 : Les amis d'hier.
1998 : Mon samedi soir
2000 : Les lèvres du silence
2001 : Jugement de femme.
2004 : La chambre noire.

Le parcours cinématographique de Hassan Benjelloun


1980 : A sens unique.
1991 : La fête des autres.
1992 : Settat, province de l'an 2000.
1994 :Yarit ou le temps d'une chanson.
1997 : Les amis d'hier.
1998 : Mon samedi soir
2000 : Les lèvres du silence
2001 : Jugement de femme.
2004 : La chambre noire.
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