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La culture biologique respecte l’environnement et l’homme : le premier souk bio à Casablanca

Les Halles rurales à Dar Bouzza, -premier souk biologique- ouvrent leurs portes le 18, 19 et 20 septembre cultivant une double ambition : sensibiliser le consommateur aux avantages des aliments biologiques exempts de produits chimiques de synthèse et de m

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La culture biologique est née pour contrecarrer les ravages engendrés par la culture intensive. Elle est très à la mode en Europe et en Amérique et a été introduite au Maroc depuis quelques années. Elle est parvenue à séduire les adeptes soucieux de consommer des produits de qualité et de vivre dans un environnement sain et a permis l’augmentation de la productivité, baissant le coût de l’alimentation et augmentant le rendement des exploitations. Néanmoins, on n’atteint pas ces résultats facilement, et il faut avouer que c’est l’usage des produits chimiques qui a diminué la période de croissance et a réalisé des rendements jamais atteints auparavant.

Mais, le revers de la médaille ne s’est pas fait attendre, car quelques années plus tard, les écologistes ont commencé à tirer la sonnette d’alarme et crient aujourd’hui au crime contre l’environnement. Le dopage des aliments altère leur qualité, et le forcing (temps et engrais chimiques) qu’ils subissent ne leur permet pas de s’épanouir, endommageant d’un seul coup l’environnement et la santé des consommateurs. Iil n’y avait pas d’autres moyens que de retourner aux sources, et la seule alternative résiderait dans la culture biologique qui fait pousser les légumes et les fruits dans de bonnes conditions, utilisant essentiellement des insecticides d’origine végétale.


A une vingtaine de kilomètres de Casablanca, à Dar Bouzza précisément, les paysans présentent les premières halles Bio de la région. L’instigateur du Projet est l’association ESPOD (Espace Point de Départ), qui depuis quatre ans, tente de convaincre les agriculteurs de la région que leur vie et celle de leurs enfants changera favorablement grâce aux potentialités extraordinaires offertes par l’agriculture biologique.

« Le succès de l’agriculture Bio est grandissant en Europe, et le Maroc constitue une excellente opportunité pour son éclosion. Nous disposons de sérieux atouts pour la réussir, explique Fatouma Benabdenbi, membre fondatrice de ESPOD et coordinatrice des Halles rurales à Dar Bouazza.

La sécheresse est un avantage, car le sol est resté pendant des années vierge de pesticides. Ensuite, le paysan marocain dispose d’un grand savoir-faire dans le domaine et maîtrise les méthodes qui respectent l’équilibre des organismes vivant dans le sol, et enfin le fait que l’agriculture biologique repose essentiellement sur la rotation des cultures, et le fait que le paysan marocain est souvent propriétaire des petites terres est bénéfique»
L’ouverture de ce premier souk biologique sera spéciale, car la présence de Pierre Rabhi, expert international en agro-écologie, écrivain et fondateur de l’association Terre et Humanisme, lui confère une connotation spéciale. Fervent défenseur d’une écologie où l’homme et la terre vivent en totale harmonie, Pierre Rabhi visitera les halles biologiques à Dar Bouazza afin que cette expérience jouisse de toutes les dimensions tracées par ses concepteurs.

Il est évident que l’agriculture biologique offre de grandes potentialités pour la campagne marocaine qui pourrait être véritablement relancée à partir de ce concept. Certes, les produits biologiques sont 40% plus chers à la vente, et pourtant la demande est de jour en jour croissante essentiellement en Europe. C’est pourquoi la thèse invoquée par les instigateurs de ce projet, évoquant la grande possibilité que le Maroc devienne les jardins de l’Europe à de grandes chances de gagner. Il faudrait mettre en place une législation qui encouragerait les agriculteurs et protégerait le consommateur.

Le produit bio, c’est quoi ?

Un produit biologique est une denrée alimentaire issue de l’agriculture biologique, libre des produits chimiques de synthèse. Les agriculteurs biologiques doivent respecter un cahier de charge exigeant: recyclent des matières organiques naturelles, s’appuient sur la rotation des cultures, utilisent des insecticides d’origine végétal, et respectent scrupuleusement la qualité de l’eau, du sol et même de l’air afin de préserver l’environnement.

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