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Le Tour du Maroc reprend sous le signe de la régularité

Le Tour du Maroc cycliste a repris ses droits avec le départ, hier, de la 1ère étape de la 18 e édition et les promesses des organisateurs d'en assurer la régularité et de lui redonner son rayonnement.
Le retour du tour, qui a connu son apogée dans les

Le Tour du Maroc reprend sous le signe de la régularité
Le départ de la 1ère étape s'est donné à Casablanca.
Le cyclisme national a marqué de sa présence les jeux méditerranéens depuis Beyrouth (1959) avec deux médailles de bronze signées Mohamed El Gourch et Abdallah Kaddour, puis à Naples (1963) avec une troisième place pour le Maroc grâce aux trois bronzes récoltées par Mustapha Belcadi (contre la montre), El Gourch et Belcadi (tandem), EL Gourch, Farouki, Belcadi et Mandouh (poursuite par équipe). Bouchaib Bouhti (contre la montre) empochera une autre médaille de bronze en Algérie (1975) tout comme Mustapha Nejjary à Split (1979) sur la course sur route (170km).

Les Marocains se distingueront lors des championnats arabes et certains tours comme celui de l'Avenir (France) ou de la Paix en 1974 (Varsovie-Berlin-Prague) au cours duquel Kaddour a remporté l'une des étapes programmées.
El Gourch, dont la célébrité dépasse les frontières du Royaume, a été l'unique arabe et africain à briser l'hégémonie des Européens sur le Tour du Maroc avec ses trois sacres (1960, 1964 et 1965). Mustapha Nejjary marquera, de son côté, le tour avec la deuxième place en 1981 en y signant dix victoires d'étape. Sa riche carrière sera pourvue des titres du Tour de Tunisie (1978, 1979 et 1981), d'Arabie Saoudite, d'une 2e et 13e place respectivement au Tour de Roumanie (1974) et au mondial amateur (Pays -Bas 1979).

Le Maroc a toujours produit d'excellents pratiquants qui se sont distingués un peu partout sur leurs montures. Des acquis que doit défendre la nouvelle génération appelée à redorer le blason de la petite reine nationale.
A commencer par la présente édition qui constitue une opportunité pour revigorer une discipline dont la notoriété a été bâtie sur les exploits de ses coureurs.
Et il est regrettable que la Fédération royale marocaine de cyclisme (FRMC) soit confrontée à une disette de sponsors puisque rares sont ceux qui se sont manifestés pour soutenir ce tour obligeant l'instance fédérale à revoir l'itinéraire et à supprimer quelques étapes, faute de moyens.

Toutefois, la FRMC a décidé de maintenir son organisation en dépit de ce manque. S'il fallait attendre d'avoir les moyens, nous risquerions de n'organiser le tour ni cette année ni l'année prochaine, et par conséquent, il sera menacé de disparaître, selon M. Nejjary, directeur technique national.

Ce tour, dont la première édition remonte à 1937, est devenu une source de fierté des Marocains grâce aux pionniers Driss Benabdeslam, Mohamed Benbouaza, Salah Benomar, Miloudi Benbouziane et le mythique Mohamed El Gourch dont le nom reste gravé dans la mémoire collective, mais également Abdallah Kaddour, Guendoura Lachhab, Abderrahmane Farak, Mustapha Belcadi, Nejjary, Mustapha Afendi, Ahmed Rhaili puis la jeune vague avec Brahim Lachab, vainqueur du Tour de Tunisie, Abdelati Saadoune, qui a remporté le tour du Burkina Faso en 2002, et autre Marouane Farouki.

Il a été classé parmi les quatre meilleurs du monde par la Fédération internationale qui avait supervisé plusieurs de ses éditions et constaté de visu l'organisation parfaite et les excellentes conditions de son déroulement.
Devant ce constat, la FIC avait accordé au Maroc l'organisation du championnat du monde des juniors (5-12 juillet 1986 à Casablanca). Et depuis 1992, il figure dans le programme des compétitions internationales.

Mais, il s'est éclipsé depuis le tour de 1993 dont le départ avait été donné à Laayoune avec la participation de 149 coureurs cyclistes de 21 pays avec une équipe commune représentant les pays du Golfe et une autre le Maghreb composée de coureurs marocains et tunisiens.

Le désastre et les problèmes nés de la participation marocaine au Giro (Tour d'Italie) vont assener un coup de massue à la discipline qui s'arrêtera de tourner jusqu'à la mise sur pied d'un comité provisoire.

Durant cette période, les cyclistes s'entraînaient en l'absence de tout encouragement ou programme les poussant à mieux se préparer pour réaliser les résultats à même de leur permettre de s'inscrire dans des compétitions régionales ou continentales alors qu'une participation internationale relevait plus du domaine du fictif.

Après huit années d'agonie, le comité relancera le tour avec la 17e édition en avril 2001, remportée par le New zélandais Dhalberg Natan, et qui a constitué une étape importante dans la marche en avant de la discipline. Actuellement, les membres fédéraux désirent donner une nouvelle impulsion au tour et faire de l'édition 2004 le véritable départ de cette manifestation internationale qui est l'événement majeur de la saison du cyclisme et contribue largement à la promotion du tourisme marocain avec un itinéraire qui ravira les amoureux des grands espaces et de la beauté des sites traversés.

Il réunira sur un parcours de 1620 km, répartis en onze étapes, 140 coureurs cyclistes représentant trois équipes marocaines (A, B et espoirs), six autres sélections nationales représentant l'Algérie, la Norvège, l'Afrique du Sud, la Russie, la Slovaquie et la Tunisie et dix clubs européens.
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