"On s'emploie avec raison à sauver toutes sortes d'espèces d'oiseaux, d'insectes, d'arbres, de grosses et de petites créatures bien vivantes mais menacées de disparition. Et si on travaillait à sauver des mots en péril?", demande-t-il. Parce que, sans arrêt, arrivent des mots nouveaux et que le nombre des pages des dictionnaires est limité, il faut "pousser dehors" certains mots, regrette-t-il.
Bernard Pivot considère que "tout mot qui disparaît des deux dictionnaires populaires de langue, le Petit Larousse et le Petit Robert, dont l'orthographe et le sens ne peuvent plus être vérifiés par le grand public, tombe dans une sorte de coma".
Ainsi disparaissent "des mots magnifiques, victimes du jeunisme, de leur grand âge, de leur singularité littéraire, de la rareté de leur emploi, de leur résonance classique ou un peu précieuse et même, pour quelques-uns, de leur longueur", ajoute-t-il.
Parmi ses mots figurent "Argousin" (agent de police), "Babillard" (qui aime bavarder), "Billevesée" (sottise), "Brimborion" (babiole), "Carabistouille" (faribole), "Clampin" (paresseux, sans envergure), "Gourgandine" (femme légère), "Jean-foutre" (bon à rien), "Lupanar" (maison close), "Peccamineux" (qui commet des péchés), "Rufian" (aventurier sans foi ni loi), "Suivez-moi-jeune-homme" (rubans des chapeaux de femmes), "Trotte-menu" (qui avance à petits pas) ou "Y" (dans le sens de "C'était-y bon?").
La plupart d'entre eux sont qualifiés dans les deux dictionnaires de "vieillis" ou "vieux", ce qui n'est pas "rassurant". Parfois, ce n'est pas un de ces mots qui est en péril mais l'une de ses acceptions.
("100 mots à sauver", éd Albin Michel, 130 pages, avec citation d'écrivain pour chaque mot.)
Bernard Pivot considère que "tout mot qui disparaît des deux dictionnaires populaires de langue, le Petit Larousse et le Petit Robert, dont l'orthographe et le sens ne peuvent plus être vérifiés par le grand public, tombe dans une sorte de coma".
Ainsi disparaissent "des mots magnifiques, victimes du jeunisme, de leur grand âge, de leur singularité littéraire, de la rareté de leur emploi, de leur résonance classique ou un peu précieuse et même, pour quelques-uns, de leur longueur", ajoute-t-il.
Parmi ses mots figurent "Argousin" (agent de police), "Babillard" (qui aime bavarder), "Billevesée" (sottise), "Brimborion" (babiole), "Carabistouille" (faribole), "Clampin" (paresseux, sans envergure), "Gourgandine" (femme légère), "Jean-foutre" (bon à rien), "Lupanar" (maison close), "Peccamineux" (qui commet des péchés), "Rufian" (aventurier sans foi ni loi), "Suivez-moi-jeune-homme" (rubans des chapeaux de femmes), "Trotte-menu" (qui avance à petits pas) ou "Y" (dans le sens de "C'était-y bon?").
La plupart d'entre eux sont qualifiés dans les deux dictionnaires de "vieillis" ou "vieux", ce qui n'est pas "rassurant". Parfois, ce n'est pas un de ces mots qui est en péril mais l'une de ses acceptions.
("100 mots à sauver", éd Albin Michel, 130 pages, avec citation d'écrivain pour chaque mot.)
