Pfizer a révélé vendredi que son anti-inflammatoire Célebrex pourrait augmenter les risques cardio-vasculaires, ravivant les doutes sur l'innocuité de la nouvelle génération de ce type de médicaments, 3 mois après le retrait mondial du Vioxx par son concurrent Merck.
Utilisé dans le monde par plus de 26 millions de personnes, le Célebrex a été mis en cause par une étude de long terme publiée par le groupe et parrainée par le National Cancer Institute (NCI). Menée pendant plus de cinq ans sur quelque 3.600 personnes, elle a démontré que les patients prenant quotidiennement entre 400 mg et 800 mg de Célebrex avaient 2,5 fois plus de risques d'accidents cardio-vasculaires, mortels ou pas, que des personnes prenant un placebo. Mais une seconde étude, également publiée par le numéro un mondial du secteur pharmaceutique, a abouti à des conclusions totalement opposées.
Dans l'incertitude, le groupe n'a pas vacillé, jugeant les résultats de la première étude «inattendus». Pas question de retirer le Célebrex du marché: une telle décision «doit être prise après examen de toutes les informations», a martelé sur la chaîne de télévision NBC le PDG Hank McKinnell. «Je ne pense pas que cette unique étude caractérise de manière significative le médicament», bien qu'elle soit complète et contrôlée, a-t-il ajouté. M. McKinnell a notamment souligné qu'il fallait mesurer les avantages des nouveaux anti-inflammatoires de type COX-2, comme le Célebrex, le Bextra de Pfizer, également mis en cause, mais aussi le Vioxx de Merck, retiré du marché en septembre, face à leurs prédécesseurs, les «anciens agents non-stéroïdes». Aux Etats-Unis, ces derniers «tuent plus de personnes des suites de maladies gastro-intestinales, environ 16.500 par an, qu'ils n'en aident».
Le doute est néanmoins bel et bien installé sur l'innocuité du Célebrex, qui a généré plus de 2,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur les seuls neuf premiers mois de 2004.
Conséquence directe, la première demande de plainte en nom collectif contre Pfizer et certains de ses dirigeants a été déposée vendredi par un cabinet d'avocats américain les accusant d'avoir publié des communiqués «trompeurs» sur le Célebrex et le Bextra. Les médecins américains ont également lancé un appel à leurs confrères pour ne plus prescrire le Bextra tant que des études supplémentaires n'auront pas été faites.
Pfizer a donc joué la prudence vendredi. «Nous avons trouvé qu'il était important de rendre publics (les résultats de l'étude du NCI) pour que les médecins prescripteurs et les patients puissent pleinement évaluer les risques et les bénéfices d'un traitement avec le Célebrex», a expliqué Hank McKinnell.
De son côté, la FDA, l'agence américaine de réglementation des médicaments, a laissé entendre qu'elle pourrait décider un retrait du marché des anti-inflammatoires de type COX-2 comme le Vioxx avant une audition publique d'experts sur leurs risques.
Utilisé dans le monde par plus de 26 millions de personnes, le Célebrex a été mis en cause par une étude de long terme publiée par le groupe et parrainée par le National Cancer Institute (NCI). Menée pendant plus de cinq ans sur quelque 3.600 personnes, elle a démontré que les patients prenant quotidiennement entre 400 mg et 800 mg de Célebrex avaient 2,5 fois plus de risques d'accidents cardio-vasculaires, mortels ou pas, que des personnes prenant un placebo. Mais une seconde étude, également publiée par le numéro un mondial du secteur pharmaceutique, a abouti à des conclusions totalement opposées.
Dans l'incertitude, le groupe n'a pas vacillé, jugeant les résultats de la première étude «inattendus». Pas question de retirer le Célebrex du marché: une telle décision «doit être prise après examen de toutes les informations», a martelé sur la chaîne de télévision NBC le PDG Hank McKinnell. «Je ne pense pas que cette unique étude caractérise de manière significative le médicament», bien qu'elle soit complète et contrôlée, a-t-il ajouté. M. McKinnell a notamment souligné qu'il fallait mesurer les avantages des nouveaux anti-inflammatoires de type COX-2, comme le Célebrex, le Bextra de Pfizer, également mis en cause, mais aussi le Vioxx de Merck, retiré du marché en septembre, face à leurs prédécesseurs, les «anciens agents non-stéroïdes». Aux Etats-Unis, ces derniers «tuent plus de personnes des suites de maladies gastro-intestinales, environ 16.500 par an, qu'ils n'en aident».
Le doute est néanmoins bel et bien installé sur l'innocuité du Célebrex, qui a généré plus de 2,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur les seuls neuf premiers mois de 2004.
Conséquence directe, la première demande de plainte en nom collectif contre Pfizer et certains de ses dirigeants a été déposée vendredi par un cabinet d'avocats américain les accusant d'avoir publié des communiqués «trompeurs» sur le Célebrex et le Bextra. Les médecins américains ont également lancé un appel à leurs confrères pour ne plus prescrire le Bextra tant que des études supplémentaires n'auront pas été faites.
Pfizer a donc joué la prudence vendredi. «Nous avons trouvé qu'il était important de rendre publics (les résultats de l'étude du NCI) pour que les médecins prescripteurs et les patients puissent pleinement évaluer les risques et les bénéfices d'un traitement avec le Célebrex», a expliqué Hank McKinnell.
De son côté, la FDA, l'agence américaine de réglementation des médicaments, a laissé entendre qu'elle pourrait décider un retrait du marché des anti-inflammatoires de type COX-2 comme le Vioxx avant une audition publique d'experts sur leurs risques.
