Menu
Search
Mardi 30 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 30 Décembre 2025
Menu
Search

Le ro-accutane n'est pas sans danger : un traitement de l'acné sous surveillance

Le traitement de l'acné par le ro-accutane n'est pas sans danger chez la femme enceinte, à l'origine de malformations chez le foetus.
Pour limiter le nombre de grossesses à risque, la Food and Drug Administration (FDA) a publié vendredi des recommanda

No Image
Elaborées par un groupe d'experts appartenant à la célèbre agence américaine, ces recommandations concernent les précautions supplémentaires qui devront être prises pour éviter les malformations foetales majeures, notamment cérébrales et cardiaques. Un problème que pose le Ro-accutane depuis sa commercialisation aux Etats-Unis en 1982.

Il y a trois ans, dénonce un de ces experts, la FDA avait laissé passer l'opportunité de mettre en place de telles recommandations des experts chargés de ce dossier, qui conseillaient que seules les femmes incluses dans un registre et soumises à des tests de grossesse puissent en bénéficier. Au lieu de ça, la FDA a opté pour une limitation volontaire, notamment pour des raisons éthiques en rapport avec la vie privée des personnes.

«L'échec de ce choix personnel signifie qu'il est temps de faire du ro-accutane un médicament à utilisation très limitée, en mettant en place un programme de vente spécifique et adapté», a estimé un représentant de la FDA, le Dr Curt Furberg, Université Wake Forest. «L'histoire du ro-accutane est un exemple de mauvaise gestion d'un produit par la FDA elle-même et par le laboratoire pharmaceutique, au détriment des femmes», a ajouté Furberg par courrier.

En effet, si une femme se retrouve enceinte pendant son traitement par le ro-accutane, son bébé peut souffrir de malformations cérébrales et cardiaques majeures, de retard mental, et d'autres anomalies. Même si la maman ne prend qu'une petite dose et pendant une courte période. Aujourd'hui, la firme Hoffman-La Roche, qui fabrique le produit, et trois fabricants de produits génériques, proposent un système plus strict qui n'autoriserait la vente du médicament qu'à des femmes, des médecins et des pharmaciens répertoriés sur un registre.

Aller plus loin, comme le suggèrent Furberg et d'autres critiques, risquerait d'encourager les femmes à chercher du ro-accutane sur Internet sans aucune précaution médicale, a estimé la porte-parole de Roche, Carolyn Glynn: «Nous essayons de trouver un juste milieu».

Depuis la commercialisation du ro-accutane en 1982, la FDA a répertorié 2000 cas de femmes ayant démarré leur grossesse alors qu'elles prenaient du ro-accutane.
La majorité a opté pour l'avortement, mais, selon l'Agence américaine, si certains bébés sont nés en bonne santé, 160 autres seraient nés avec des malformations diverses.

Nouvelle méthode pour détecter la prédisposition au diabète de type 2.
Des chercheurs ont réussi à détecter des défauts dans les protéines réglant l'expression de gènes dans le pancréas et le foie, facteurs de développement du diabète, rapportent-ils dans la revue américaine Science à paraître vendredi.Leur technique consiste à analyser l'ensemble du génome humain pour détecter de tels défauts dans les protéines, causant l'apparition du diabète de type 2, qui survient à l'âge adulte.

Cette approche pourrait permettre d'estimer le risque génétique d'une personne face au diabète et d'aider à mettre au point de nouveaux médicaments, selon les chercheurs dirigés par Richard Young, du Whitehead Institute de Cambridge (Massachusetts, nord-est). «Nous avons mis au point une technologie efficace de scanner génétique pour cartographier les facteurs de transcription dans un organe humain», a expliqué Duncan Odom, l'un des auteurs de l'étude.

«Cela nous permet d'identifier le groupe de gènes dans lequel les facteurs de transcription agissent comme des commutateurs, pour comprendre comment des défauts dans ces commutateurs peuvent causer des maladies», a-t-il ajouté.

En octobre 2002, une équipe sous la direction de M. Young, également professeur de biologie au Massachusetts Institute of Technology de Cambridge, avait présenté cette technologie utilisée pour identifier une centaine de facteurs de transcription associés au génome de la levure. L'étude publiée vendredi démontre que cette technologie peut être utilisée pour analyser le génome humain.

Les outils précédemment à la disposition des chercheurs ne permettaient pas l'analyse rapide des facteurs de transcription. L'étude d'un seul de ces facteurs aurait pu prendre des années, alors que le nombre de facteurs de transcription humain dépasse le millier, selon les scientifiques.
Lisez nos e-Papers