Au moment de l'explosion, on avait cru le pire. Le directeur général de la sûreté nationale, M. Hamidou Laânigri, le Wali de la Région du Grand Casablanca, M. M'Hamed Dryef et le Gouverneur de la préfecture Al Fida-Mers Sultan, M. Hamid Dadès, ainsi que plusieurs autres personnalités se sont déplacés sur les lieux du sinistre pour s'enquérir de la situation.
L'hypothèse d'une bombe n'était pas totalement écartée. Le vent fort et l'existence de matières hautement inflammables ont facilité la propagation du feu. Ici, tout est hautement inflammable, des portes en bois aux cloisons de carton, en passant par le mobilier précaire.
Le sinistre n'a pas fait de victimes, mais a causé d'importants dégâts matériels. Les parties du souk dévastées par le feu abritaient des commerces de mobiliers, de motocycles et de certains animaux domestiques (pigeons, oiseaux et chiens) qui ont péri dans les flammes.
Les sapeurs-pompiers sont parvenus à maîtriser le sinistre au bout de plus de deux heures et demie d'efforts.
L'heure était à la solidarité. Tous les moyens de sauvetage étaient bons. Mais, le «sauve qui peut» était particulièrement gêné par le rapprochement des baraques et l'exiguïté des ruelles.
Retroussant leurs manches et s'aventurant sans protection à l'assaut du feu, avec des moyens de fortune, plusieurs jeunes du quartier et des commerçants du Souk ont prêté mains fortes aux sapeurs-pompiers pour retirer des baraques menacées par les flammes d'autres bonbonnes de gaz et de bouteilles de carbone évitant ainsi l'aggravation de l'incendie.
Maintenant que des baraques ont été réduites en cendres et que leurs occupants vont passer des semaines à camper au milieu la route, le problème de recasement des bidonvilles se pose avec acuité. Nombreux sont ceux qui se sont retrouvés dans la rue après un sinistre. Les questions ne manquent pas : va-t-on les parquer dans des écoles comme c'est le cas des sinistrés des années précédentes ?
Ce sinistre n'est pas le premier du genre. Comme à l'accoutumée et après chaque incendie, des responsables sont venus expliquer aux sinistrés les dispositions qui allaient être prises pour régler leur situation. Il faut dire que les habitants de ce bidonville vivent un calvaire au quotidien. Et leur attente n'a que trop duré. Ils ont vu maintes fois défiler des candidats aux élections et se sont vu promettre monts et merveilles. Beaucoup d'entre eux ont fini par perdre confiance et ne croient plus aux promesses. Le problème s'étend à d'autres recoins de la mégapole. Les bidonvilles constituent une vraie bombe à retardement.
La région du Grand Casablanca, exceptées les communes rurales avoisinantes compte 370 groupements des bidonvilles abritant 53.915 logements, soit 7,7 % du parc total des logements urbains de la capitale économique. Selon une enquête récente réalisée par le service de la statistique à la Direction régionale du département de la Prévision économique et du Plan à Casablanca, ces bidonvilles logent 57.463 ménages et près de 300.000 habitants, soit respectivement 8,8 % du nombre total des ménages urbains et 8,6 % de la population urbaine de la région.
Une forte concentration de ces habitations de fortune est enregistrée au niveau des préfectures de Aïn Sebâa-Hay Mohammadi (41,1 %), de Mohammedia (17,1 %), de Sidi Bernoussi (13,3 %), de Aïn Chok-Hay Hassani (9,8 %), de Casablanca-Anfa (9,2 %) et de Ben M'sik-Médiouna (8 %). Pratiquement, chaque arrondissement ou municipalité a ses propres bidonvilles. Aujourd'hui, il faudrait recaser près de 75 % des ménages bidonvilles et réaménager de l'habitat précaire 3.400 unités habitées par 72.000 ménages.
Ce ne sont pas les logements qui manquent puisque des 500.000 logements qui équivalent au déficit enregistré sur le plan national en matière d'habitat, la capitale économique compte près de 100.000 logements non habités, sans oublier les lots de terrain " gelés " et qui n'ont pas été viabilisés. Malgré les avancées enregistrées, des retards restent à combler et de nombreuses attentes sont à satisfaire.
L'hypothèse d'une bombe n'était pas totalement écartée. Le vent fort et l'existence de matières hautement inflammables ont facilité la propagation du feu. Ici, tout est hautement inflammable, des portes en bois aux cloisons de carton, en passant par le mobilier précaire.
Le sinistre n'a pas fait de victimes, mais a causé d'importants dégâts matériels. Les parties du souk dévastées par le feu abritaient des commerces de mobiliers, de motocycles et de certains animaux domestiques (pigeons, oiseaux et chiens) qui ont péri dans les flammes.
Les sapeurs-pompiers sont parvenus à maîtriser le sinistre au bout de plus de deux heures et demie d'efforts.
L'heure était à la solidarité. Tous les moyens de sauvetage étaient bons. Mais, le «sauve qui peut» était particulièrement gêné par le rapprochement des baraques et l'exiguïté des ruelles.
Retroussant leurs manches et s'aventurant sans protection à l'assaut du feu, avec des moyens de fortune, plusieurs jeunes du quartier et des commerçants du Souk ont prêté mains fortes aux sapeurs-pompiers pour retirer des baraques menacées par les flammes d'autres bonbonnes de gaz et de bouteilles de carbone évitant ainsi l'aggravation de l'incendie.
Maintenant que des baraques ont été réduites en cendres et que leurs occupants vont passer des semaines à camper au milieu la route, le problème de recasement des bidonvilles se pose avec acuité. Nombreux sont ceux qui se sont retrouvés dans la rue après un sinistre. Les questions ne manquent pas : va-t-on les parquer dans des écoles comme c'est le cas des sinistrés des années précédentes ?
Ce sinistre n'est pas le premier du genre. Comme à l'accoutumée et après chaque incendie, des responsables sont venus expliquer aux sinistrés les dispositions qui allaient être prises pour régler leur situation. Il faut dire que les habitants de ce bidonville vivent un calvaire au quotidien. Et leur attente n'a que trop duré. Ils ont vu maintes fois défiler des candidats aux élections et se sont vu promettre monts et merveilles. Beaucoup d'entre eux ont fini par perdre confiance et ne croient plus aux promesses. Le problème s'étend à d'autres recoins de la mégapole. Les bidonvilles constituent une vraie bombe à retardement.
La région du Grand Casablanca, exceptées les communes rurales avoisinantes compte 370 groupements des bidonvilles abritant 53.915 logements, soit 7,7 % du parc total des logements urbains de la capitale économique. Selon une enquête récente réalisée par le service de la statistique à la Direction régionale du département de la Prévision économique et du Plan à Casablanca, ces bidonvilles logent 57.463 ménages et près de 300.000 habitants, soit respectivement 8,8 % du nombre total des ménages urbains et 8,6 % de la population urbaine de la région.
Une forte concentration de ces habitations de fortune est enregistrée au niveau des préfectures de Aïn Sebâa-Hay Mohammadi (41,1 %), de Mohammedia (17,1 %), de Sidi Bernoussi (13,3 %), de Aïn Chok-Hay Hassani (9,8 %), de Casablanca-Anfa (9,2 %) et de Ben M'sik-Médiouna (8 %). Pratiquement, chaque arrondissement ou municipalité a ses propres bidonvilles. Aujourd'hui, il faudrait recaser près de 75 % des ménages bidonvilles et réaménager de l'habitat précaire 3.400 unités habitées par 72.000 ménages.
Ce ne sont pas les logements qui manquent puisque des 500.000 logements qui équivalent au déficit enregistré sur le plan national en matière d'habitat, la capitale économique compte près de 100.000 logements non habités, sans oublier les lots de terrain " gelés " et qui n'ont pas été viabilisés. Malgré les avancées enregistrées, des retards restent à combler et de nombreuses attentes sont à satisfaire.
