Menu
Search
Vendredi 26 Décembre 2025
S'abonner
close
Vendredi 26 Décembre 2025
Menu
Search

Le test génétique du métabolisme à la rescousse : Quel régime choisir ?

Régimes sans graisses, sans féculents ou basses calories, des sociétés menant des tests génétiques pour la police ou les chercheurs s'ouvrent au grand public en proposant une analyse du métabolisme pour déterminer quels régimes, cocktails vitaminés ou méd

No Image

Non réglementé, ce secteur peut donner lieu à des abus et une mauvaise interprétation des résultats, soulignent les firmes les plus sérieuses, qui encouragent les particuliers à se faire conseiller par un médecin. L'idée d'un régime sur mesure en fonction de son profil génétique n'est que l'extension d'une médecine personnalisée utilisant déjà des tests ADN pour déterminer les personnes les plus à risque de cancer du sein ou de la prostate, ou celles qui réagiront le mieux à certains traitements. «Le régime Atkins peut être parfait pour certaines personnes et sonner le glas pour d'autres. Ne serait-il pas magnifique de choisir son régime sur la base d'un test diagnostic et non sur la liste des best-sellers?», demande Steve Lombardi, vice--président de la firme Affymetrix, à Santa Clara (Californie), numéro un des puces ADN.

Pour déterminer le régime le mieux adapté à une personne, plusieurs sociétés proposent un profil génétique complet (pour 300 à 500 dollars), qui passent en revue les risques cardio-vasculaires, les tendances à l'inflammation ou les capacité d'un organisme à la «détoxication» (élimination des toxines). Howard Coleman, chercheur en biologie moléculaire et fondateur de la société Genelex à Seattle (Washington, nord-ouest) prend l'exemple d'un gros consommateur de viande grillée au barbecue : «Si le test génétique révèle que cette personne est dépourvue de l'enzyme qui détoxique la viande grillée, il lui est conseillé de réduire sa consommation, en raison du risque» cancérigène.

Il en va de même d'un fumeur qui, s'il se sait dépourvu des enzymes facilitant la détoxication de la nicotine, pourrait être incité à abandonner la cigarette en raison de ses risques accrus de cancer du poumon. Ces tests, qui prennent la forme de puces ADN (aussi appelées micro-réseaux) ou utilisent la spectroscopie de masse, reposent sur des technologies disponibles depuis plusieurs années, mais qui commencent seulement à être utilisées pour les particuliers. «Mener une batterie de tests n'est devenu bon marché que récemment», explique M. Coleman. La firme Genovations, basée en Caroline du Nord, propose des tests pour savoir «comment l'organisme d'une personne peut répondre à certains types de régimes, suppléments (vitaminés) ou médicaments». Le résultat «fournit au médecin une feuille de route pour la mise au point d'un plan d'action sur mesure pour le patient».

La lenteur du développement de tels tests s'explique par l'absence de grandes sociétés pharmaceutiques sur ce marché. Affymetrix est encore largement tournée vers la recherche et les professionnels de la santé. Une puce (appelée AmpliChip) produite par Affymetrix et commercialisée par le groupe suisse Roche, pourrait néanmoins devenir incontournable dans les laboratoires d'analyses médicales du monde entier. Le test détecte les variations sur les gènes CYP2D6 et CYP2C19, les plus importants connus pour l'assimilation des médicaments par l'organisme.
Lisez nos e-Papers