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Les salines des Doukkala : qui peut se passer du sel?

Qui peut se passer du sel de nos jours pour son alimentation quotidienne ? Seulement entre 5 à 10% du sel sert dans la cuisine.

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En fait, le chlorure de sodium sert comme matière première dans les industries chimiques, comme conservateurs dans l’agroalimentaire, dans les tanneries du cuir, comme facteur de déneigement dans les pays froids, etc… C’est pourquoi, il existe diverses sortes de sels fins et secs de table et de cuisine, gros et humide pour l’industrie.

Les marais salants des Doukkala Dans la province des Doukkala, à 50 kilomètres sud-ouest de la ville d’El Jadida, il existe une dizaine de salines à Sidi Moussa et Oualidia. Elles occupent une superficie de 384 ha, équipées de pompes de grande puissance pour l’injection d’eau, des laveries…La topographie, le climat, la géologie permettent la récolte du sel.

Le climat favorise la vaporisation. Les grands réservoirs se remplissent d’eau qui ensuite décante. L’eau circule avec un taux en sel croissant jusqu’aux aires sonnantes où le sel sera récolté. Comme on a pu constater sur place dans les salines des Doukkala, la fabrication du sel n’est pas une mince affaire. Elle exige une véritable technologie (des techniciens spécialisés, un gros matériel, mais aussi le savoir-faire des hommes.

Le sel est certes indispensable à l’alimentation humaine et animale, mais il est aussi un moyen de conservation pour la viande et pour le poisson. Le sel fut donc dès le début de la civilisation l’objet d’un commerce intense entre les régions productrices et celles qui en étaient dépourvues. En Chine on échangeait par exemple des sacs de sel contre des chevaux et des armes. Le trafic local et régional se faisait par voies routières et fluviales. La loire, le Danube, le Rhône sont de vrais fleuves à sel.

Seules les salines continentales ayant une extraction plus coûteuse se réduisent à un commerce limité. Les plus gros consommateurs de sel sont les pays d’Europe du Nord avec le besoin constant de conserver le poisson. Il faut en effet une tonne de sel pour quatre tonnes d’harengs. En Afrique, le sel est perçu comme une monnaie : Un bloc de sel est échangé par exemple contre un mouton, une vache…A Tambouctou, on échangeait de l’or contre une plaque de sel.

Marais salants, lieu de vie

Les marais salants sont particulièrement riches fauniquement et floristiquement. Ils hébergent une grande quantité d’oiseaux et des plantes spécifiques.
Ils sont un havre de paix pour de nombreuses espèces d’oiseaux de l’Europe du Nord lors des migrations. On peut observer entre autres aigrettes, des canards colvert, des flamons roses, des sternes, des goelands, des busards…
C’est aussi un lieu de rendez-vous pour les poissons tels que le mulet, les anguilles, les bars, crevettes et daurades.
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