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Les taxis clandestins, une filière bien organisée

De nombreux taxis clandestins «khataffa», très organisés, sévissent dans les zones périphériques de la métropole. Des rabatteurs attendent leur client, au su et au vu des pouvoirs publics. Ils rôdent souvent auprès des stations de taxis « réguliers », hé

Les taxis clandestins, une filière bien organisée
Tous les modèles de voitures peuvent servir de taxis. On y trouve des Peugeot, Renault, Toyota, Nissan, etc. Toutes ces marques sont utilisées pour transporter en moyenne, 6 à 7 passagers dont 2 à 3 devant, à côté du chauffeur et 4 dans le siège arrière.

Activité florissante

Le nombre de taxis clandestins est hallucinant. Malheureusement, il n'existe pas de chiffre exact concernant les fraudeurs, toujours est-il que chaque jour de nouveaux particuliers se convertissent en chauffeurs de taxi.
Selon S. R, l'activité du transport clandestin est tout bénéfice. Ceux qui l'exercent, dit-il, n'ont ni charges, ni assurances à payer. Il leur suffit juste d'avoir « une épave roulante » pour exercer cette profession.
H.N affirme qu'il existe même des clandestins qui conduisent sans permis et sans assurances.

Et d'ajouter que certains chauffeurs réguliers subissent des menaces ou des attaques de la part des Khattafa, quand ils se permettent de leur enjoindre de déguerpir des stations de grands taxis. Cette situation, parfaitement inadmissible, précise, t-il, est rendue possible en raison de l'inertie des pouvoirs publics. Conséquence, les clients sont transportés sans garanties légales, et bien sûr, sans aucun recours. Cette situation nuie dangereusement à l'activité des taxis officiels.

Certains, d'ailleurs, parlent d'un manque à gagner important pour les professionnels, mais il est difficile de donner un chiffre exact en l'absence de statistiques fiables quant au nombre de personnes qui se sont improvisées chauffeurs de taxi.

Impunités

Les khatafa éparpillés sur l'ensemble du territoire de la ville n'opèrent pas dans la clandestinité. C'est le cas dans la route Médiouna près du terminus de bus 800. Là, ils opèrent au vu et au su de tout le monde et en toute impunité comme si l'activité était régulière.
Certains taximan réguliers parlent de mafia organisée très puissante, difficile à ébranler.

Preuve en est que les clandestins opèrent, en lieu et place, à côté de la station des taxis réguliers au grand damne des chauffeurs officiels qui ne peuvent que constater les dégâts.

Les fraudeurs proposent des liaisons à moindre coût (3 DH), au lieu de 5 DH pratiqué par les professionnels. Cette situation est plus qu'inquiétante.
Elle contribue à la faillite des professionnels d'où la nécessité d'assainir le secteur. En outre, le taxi représente sa ville tant par le chauffeur que par le véhicule. Pour cette raison, le service doit être impeccable.

Mais, il semble que les autorités n'ont pas encore compris que les clandestins offrent une image plus que négative de la métropole.

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