La veille, l'agence officielle iranienne avait répercuté la condamnation de ces actes par Téhéran en affirmant que “viser des personnes innocentes dans les Lieux Saints de Najaf et Karbala est contraire aux valeurs humaines et morales” et tendent, selon le porte-parole du ministère des A.E.
“à accentuer les divisions, le bellicisme et l'insécurité entre (les groupes) ethniques et religieux ” irakiens.
Un responsable de la police de Najaf et des habitants de la ville sinistrée, cité par l'AFP, pensent quant à lui, que “c'est Al Qaïda, qui est derrière l'attentat."
Ces actes n'ayant pas encore été revendiqués au moment où nous nous mettons sous presse, il est difficile de se faire une idée précise de l'identité et des mobiles de leurs commanditaires et exécutants. Mais il est certain, en revanche, qu'en s'en prenant à ces deux villes – bastions du chiisme irakien et lieux de pèlerinage très vénéré par les Iraniens – les auteurs de ces actes criminels poursuivent au moins deux buts :
Primo : frapper la communauté chiite – majoritaire en Irak – au cœur tout en creusant davantage le fossé qui la sépare des sunnites à l'approche des élections générales de janvier prochain auxquelles elle entend participer massivement et qu'elle pourrait remporter haut la main, à la différence des sunnites qui les abordent en rang dispersés et qu'une bonne partie a même décidé de boycotter.
Secundo : Fragiliser l'Iran voisin, par ailleurs, accusé par Washington notamment d'interférer dans les affaires intérieures irakiennes à travers son soutien aux chiites et à ce que les Etats Unis qualifient d'actes terroristes chaque fois que leurs troupes ou les symboles du gouvernement de transition sont la cible de quelque opération de la résistance irakienne indépendamment de son obédience politique ou religieuse.
D'où la réaction de Téhéran qui a, au demeurant, maille à partir avec Washington en raison d'un autre contentieux - lié aux projets nucléaires de l'Iran cette fois, et qui alimente une vive polémique entre les deux pays ces jours derniers.
Ceci étant, il est difficile d'accorder foi à ceux qui attribuent ces attentats à Al-Qaïda même si le chef de cette dernière, Oussama Ben Laden, aurait menacé lui-même l'ensemble des pays du Golfe – dont l'Irak et l'Arabie Saoudite – et appelé, la semaine dernière, ses partisans à attaquer les installations pétrolières de la région afin de priver l'Amérique des richesses de la région.
Car, pour extrémiste, aveugle, vindicatif et hargneux qu'il soit, il est peu probable que Ben Laden pousse le cynisme jusqu'à faire massacrer d'autres musulmans en aussi grand nombre fussent-ils chiites, ces derniers étant généralement considérés par le wahhabisme comme des hérétiques, voire des apostats, à moins qu'ils se trouvent “ par hasard” sur son chemin.
Ce qui n'est pas le cas, à première vue du moins, puisque les attentats de dimanche ont été perpétrés près des mausolées de l'Imam Ali (à Naajaf) et de celui de son fils Hussein ( à Karbala) donc deux lieux de culte ; situés loin de toute installation pétrolière, base militaire U.S. ou bureaux relevant de l'autorité irakienne “ stipendiée ”.
Auquel cas, il faudra bien explorer d'autres pistes et tenter de trouver d'autres explications à un aussi horrible et inutile bain de sang.
“à accentuer les divisions, le bellicisme et l'insécurité entre (les groupes) ethniques et religieux ” irakiens.
Un responsable de la police de Najaf et des habitants de la ville sinistrée, cité par l'AFP, pensent quant à lui, que “c'est Al Qaïda, qui est derrière l'attentat."
Ces actes n'ayant pas encore été revendiqués au moment où nous nous mettons sous presse, il est difficile de se faire une idée précise de l'identité et des mobiles de leurs commanditaires et exécutants. Mais il est certain, en revanche, qu'en s'en prenant à ces deux villes – bastions du chiisme irakien et lieux de pèlerinage très vénéré par les Iraniens – les auteurs de ces actes criminels poursuivent au moins deux buts :
Primo : frapper la communauté chiite – majoritaire en Irak – au cœur tout en creusant davantage le fossé qui la sépare des sunnites à l'approche des élections générales de janvier prochain auxquelles elle entend participer massivement et qu'elle pourrait remporter haut la main, à la différence des sunnites qui les abordent en rang dispersés et qu'une bonne partie a même décidé de boycotter.
Secundo : Fragiliser l'Iran voisin, par ailleurs, accusé par Washington notamment d'interférer dans les affaires intérieures irakiennes à travers son soutien aux chiites et à ce que les Etats Unis qualifient d'actes terroristes chaque fois que leurs troupes ou les symboles du gouvernement de transition sont la cible de quelque opération de la résistance irakienne indépendamment de son obédience politique ou religieuse.
D'où la réaction de Téhéran qui a, au demeurant, maille à partir avec Washington en raison d'un autre contentieux - lié aux projets nucléaires de l'Iran cette fois, et qui alimente une vive polémique entre les deux pays ces jours derniers.
Ceci étant, il est difficile d'accorder foi à ceux qui attribuent ces attentats à Al-Qaïda même si le chef de cette dernière, Oussama Ben Laden, aurait menacé lui-même l'ensemble des pays du Golfe – dont l'Irak et l'Arabie Saoudite – et appelé, la semaine dernière, ses partisans à attaquer les installations pétrolières de la région afin de priver l'Amérique des richesses de la région.
Car, pour extrémiste, aveugle, vindicatif et hargneux qu'il soit, il est peu probable que Ben Laden pousse le cynisme jusqu'à faire massacrer d'autres musulmans en aussi grand nombre fussent-ils chiites, ces derniers étant généralement considérés par le wahhabisme comme des hérétiques, voire des apostats, à moins qu'ils se trouvent “ par hasard” sur son chemin.
Ce qui n'est pas le cas, à première vue du moins, puisque les attentats de dimanche ont été perpétrés près des mausolées de l'Imam Ali (à Naajaf) et de celui de son fils Hussein ( à Karbala) donc deux lieux de culte ; situés loin de toute installation pétrolière, base militaire U.S. ou bureaux relevant de l'autorité irakienne “ stipendiée ”.
Auquel cas, il faudra bien explorer d'autres pistes et tenter de trouver d'autres explications à un aussi horrible et inutile bain de sang.
